:
Présentation de l'artiste et de quelques-unes de ses promenades, de ses visites, de ses œuvres : dessins, aquarelles, lavis à l'encre et photographies
Le Corbeau et le Renard ! Voici un grand souvenir de nos passages à l’école primaire ! La Fontaine ! Les visiteurs du jardin du Ranelagh peuvent voir de leurs propres yeux ce début de fable avec cette belle statue. Ce monument se concentre sur une statue en bronze de Jean de La Fontaine, avec à ses pieds les fameux corbeau et renard.
Les Jardins du Ranelagh :
Créé en 1860, il doit son nom au politicien d'origine irlandaise Lord Ranelagh. Il s'agit d'un parc à l'anglaise qui se trouve à proximité du Musée Marmotan et de la porte de la Muette. Il est traversé par plusieurs allées, des statues représentant "Caïn" par Caillé, "Méditation" par Noël, "Pêcheur ramenant la tête d'Orphée dans ses filets" par Longepied, "La vision du poète" un haut relief par Bareau et le monument en hommage à "Jean de la Fontaine" de Corréia représentant Jean de la Fontaine et en contre bas un corbeau et un renard de la fable "Le renard et le corbeau". En plus, vous trouverez un kiosque à musique, des aires de jeux et un théâtre de Guignol. Ce parc reste ouvert 24/24h et vous pourrez pour stationner le long des allées (payant). Vous pouvez également venir en bus, bus 32, arrêt "Ranelagh".
La première statue : Notre histoire remonte à la fin du XIXe siècle. En effet, un
habitant du XVIe arrondissement, Teste, proposa de faire édifier une statue dédiée à La Fontaine. Il arrive à convaincre un comité, comportant le maire de l’arrondissement, Henri Marmottan.
Cette année là, en 1884, le sculpteur Dumilâtre propose lors d’une salon un statue en pâtre représentant le fabuliste. Pour la transformer en bronze, on tente alors une souscription… qui sera loin de suffire. L’Etat vient alors à la rescousse. Ainsi, on charge Thiéabaut de la réalisation de la scupture, qui sera enfin inaugurée en 1891. Comme de très nombreuses pièces en bronze, elle est fondue pendant la Seconde guerre mondiale, en 1942.
La nouvelle statue :
Rapidement, après la fin de la guerre, on commence a évoquer à la remplacer. Une statue de Bouchard est même évoquée. Cependant, le projet traîne en raison de l’opposition des Beaux Arts. S’en suivent de nombreux pourparlers… et le temps passe. Il faut attendre 1972 pour que la Mairie de Paris commence de nouveau à s’intéresser au sujet. Ne trouvant pas le plâtre de Dumiliatre, un autre buste est proposé. Ce sera le sculpteur Correïa qui sera retenu pour le projet. La nouvelle statue fut enfin inaugurée en 1984.
Adresse : Avenue du Ranelagh, Avenue Indres
Métro. : La Muette RER : Boulainvilliers Bus N°32 Rond-Point des Champs-Elysées, direction Porte d'Auteuil
Une exposition gratuite à Paris jusqu'au mois de juin 2021
Jusqu’au 9 juin, les vingt statues monumentales en bronze du Chat de l'artiste belge Philippe Geluck trônent le long de l’avenue des Champs-Elysées entre le Rond-Point et la place du même nom.
Le point de départ d’une tournée monumentale aux airs d’entreprise marketing, destinée à financer le futur musée du Chat à Bruxelles.
Le Dieu du Stade
Jusqu’au 9 juin, vingt statues en bronze trônent le long de l’avenue. Le point de départ d’une tournée monumentale aux airs d’entreprise marketing, destinée à financer le futur musée du Chat à Bruxelles. Un poil mégalo ?
Mais quels sont donc les desseins du Chat ? Pourquoi s’est-il ainsi pétrifié en vingt statues
de bronze, alignées le long des Champs-Élysées, ici en Chat golfeur, là en Chaltérophile, plus loin encore en Chat écrasant une voiture (et non l’inverse, une fois n’est pas coutume) ? Est-ce une façon d’entrer dans l’Histoire, avec un gros « h » ? Est-ce une histoire de gros sous ? Ou une histoire de gros tout court — à cet endroit même, en 1992, l’artiste colombien Fernando Botero avait bien exposé les siens, de gros, alors pourquoi pas les gros matous de Geluck ? Ou bien est-ce juste histoire de raconter des petites histoires pour nous séduire, nous intriguer, nous faire sourire ?
La vérité se situe sans doute au milieu de tout cela. Pour ce qui est des gros sous, l’intention de Philippe Geluck, auteur, concepteur et maître d’ouvrage de ce pharaonique projet, est clairement assumée depuis le départ : il s’agit de générer les fonds nécessaires pour boucler le budget de son futur « musée du Chat », qui doit voir le jour en 2024, en plein centre de la capitale belge, à deux entrechats du Palais royal. La région de Bruxelles-Capitale a déjà mis la patte au porte-monnaie pour le gros du chantier, un bâtiment neuf de sept étages et 4 000 mètres carrés, à hauteur de 10 millions d’euros. Restait à trouver 4,5 millions pour les aménagements intérieurs (électricité, ascenseurs, scénographies, chauffage…) A suivre ...
Le juste retour des choses : une voiture écrasée par un chat
La sculpture de Louis-Ernest Barrias (1841-1905) baptisée La Défense de Paris, a donné son nom au quartier d'affaires.
Conçue pour honorer les soldats qui ont défendu la capitale durant la guerre de 1870, elle propose une allégorie qui met en scène Paris, un jeune garde-mobile et une fillette, figure innocente, symbole de la population. Elle fut érigée dès 1883 sur son emplacement actuel, le rond-point de la Défense situé au cœur du quartier d'affaires, qui était alors au centre d'une colline champêtre: la butte Chantecoq
La Défense d'Auguste Rodin se situe sur l'Ile Seguin à deux pas de l'Auditorium
Le contexte de l'époque : une centaine d’œuvres présentées dont la sculpture d'Auguste Rodin
"La Défense" Contexte historique de l’œuvre
En obtenant la majorité au Sénat et le départ de Mac-Mahon, remplacé à l’Elysée par Jules Grévy, les républicains sont enfin installés au pouvoir en 1879. Les souvenirs de « l’année terrible » s’en trouvent dès lors réactivés. Pour commémorer la défense héroïque de Paris contre l’envahisseur prussien en 1870-1871, la Préfecture de la Seine lance un concours en 1879 : le monument est destiné au rond-point de Courbevoie, situé à l’extrémité de l’avenue de Neuilly, dans la perspective de l’Arc de triomphe, là où s’étaient rassemblés les gardes nationaux avant la dernière bataille du siège, la « sortie » de Buzenval, le 19 janvier 1871. Rodin, qui cherche alors à se faire connaître, prend part à ce concours tout comme Bartholdi, Carrier-Belleuse, Boucher et Falguière.
Un groupe jugé trop révolutionnaire :
Comme la plupart des autres projets (une centaine), son groupe est composé d’une figure allégorique et d’un guerrier. Mais, au lieu de se définir par les costumes ou les symboles dont les figures étaient accompagnées, l’œuvre repose sur le contraste entre le rythme brisé du corps du guerrier, représenté mourant, et le dynamisme de la figure féminine. Celle-ci jaillit hors de la composition, ses deux bras aux poings serrés largement écartés et la bouche grande ouverte comme le Génie de la Patrie de Rude à l’Arc de triomphe ; mais son aile cassée qui retombe lui donne un caractère plus humain en la faisant apparaître comme vulnérable. Quant au guerrier mourant, il offre une transposition directe du Christ de la Pietà de Michel-Ange aujourd’hui au
Museo dell’Opera del Duomo, à Florence. Jugé trop révolutionnaire, ce groupe vibrant de violence fut écarté dès la première étape du concours, le 29 novembre 1879, le jury ayant donné la préférence à des œuvres plus réalistes qui, tout en ayant recours au langage de l’allégorie, donnaient du siège une vision plus historique. Mettant en scène un combattant résolu au pied d’une fière image de la Ville de Paris, tandis qu’à l’arrière une fillette engourdie par le froid rappelle la rigueur de l’hiver 1870-1871, le monument dû à Ernest Barrias fut inauguré le 12 août 1883.
En honorant la défense de Paris, les républicains manifestent leur volonté de réintégrer la capitale dans la communauté nationale. Par-là même ils souhaitent en finir avec les divisions nées de la Commune, laquelle sans être pardonnée se voit d’une certaine façon oubliée. En même temps cette initiative leur permet de rappeler la politique de défense nationale qu’ils ont menée durant les premiers mois du régime, bien différente de celle de l’Ordre moral menée par Thiers après 1871. Le besoin d’inscription du nouveau régime touche donc aussi à l’ordre symbolique : la IIIe République se caractérise à partir des années 1880 par une « statuomanie » impressionnante, à l’origine de nombreuses commandes.
Quelques images du groupe La Défense d'Auguste Rodin à l'Ile Seguin Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine
La Défense d'Auguste Rodin sur l'île Seguin à Boulogne-Billancourt :
Où se situe l’œuvre d'Auguste Rodin "La Défense" ?
"La Défense" Contexte historique de l’œuvre
En obtenant la majorité au Sénat et le départ de Mac-Mahon, remplacé à l’Elysée par Jules Grévy, les républicains sont enfin installés au pouvoir en 1879. Les souvenirs de « l’année terrible » s’en trouvent dès lors réactivés. Pour commémorer la défense héroïque de Paris contre l’envahisseur prussien en 1870-1871, la Préfecture de la Seine lance un concours en 1879 : le monument est destiné au rond-point de Courbevoie, situé à l’extrémité de l’avenue de Neuilly, dans la perspective de l’Arc de triomphe, là où s’étaient rassemblés les gardes nationaux avant la dernière bataille du siège, la « sortie » de Buzenval, le 19 janvier 1871. Rodin, qui cherche alors à se faire connaître, prend part à ce concours tout comme Bartholdi, Carrier-Belleuse, Boucher et Falguière.
Un groupe jugé trop révolutionnaire :
Comme la plupart des autres projets (une centaine), son groupe est composé d’une figure allégorique et d’un guerrier. Mais, au lieu de se définir par les costumes ou les symboles dont les figures étaient accompagnées, l’œuvre repose sur le contraste entre le rythme brisé du corps du guerrier, représenté mourant, et le dynamisme de la figure féminine. Celle-ci jaillit hors de la composition, ses deux bras aux poings serrés largement écartés et la bouche grande ouverte comme le Génie de la Patrie de Rude à l’Arc de triomphe ; mais son aile cassée qui retombe lui donne un caractère plus humain en la faisant apparaître comme vulnérable. Quant au guerrier mourant, il offre une transposition directe du Christ de la Pietà de Michel-Ange aujourd’hui au
Museo dell’Opera del Duomo, à Florence. Jugé trop révolutionnaire, ce groupe vibrant de violence fut écarté dès la première étape du concours, le 29 novembre 1879, le jury ayant donné la préférence à des œuvres plus réalistes qui, tout en ayant recours au langage de l’allégorie, donnaient du siège une vision plus historique. Mettant en scène un combattant résolu au pied d’une fière image de la Ville de Paris, tandis qu’à l’arrière une fillette engourdie par le froid rappelle la rigueur de l’hiver 1870-1871, le monument dû à Ernest Barrias fut inauguré le 12 août 1883.
En honorant la défense de Paris, les républicains manifestent leur volonté de réintégrer la capitale dans la communauté nationale. Par-là même ils souhaitent en finir avec les divisions nées de la Commune, laquelle sans être pardonnée se voit d’une certaine façon oubliée. En même temps cette initiative leur permet de rappeler la politique de défense nationale qu’ils ont menée durant les premiers mois du régime, bien différente de celle de l’Ordre moral menée par Thiers après 1871. Le besoin d’inscription du nouveau régime touche donc aussi à l’ordre symbolique : la IIIe République se caractérise à partir des années 1880 par une « statuomanie » impressionnante, à l’origine de nombreuses commandes.
La revanche de Rodin :
Le groupe de Rodin allait finir par trouver une place. En effet, l’esprit de revanche qu’il proclamait dès de 1879 s’imposa peu à peu, et Bénédite proposa ce projet en 1916 au comité
néerlandais de la Ligue des pays neutres, qui voulait élever un monument commémoratif de la défense de Verdun : « Il existe dans les œuvres du Maître un groupe tout-à-fait de circonstance, déclara-t-il le 27 janvier 1917 : La Défense, qu’on pourrait reprendre en lui donnant les dimensions voulues. » L’agrandissement au quadruple fut réalisé en 1917-1918, et le monument inauguré à Verdun le 1er août 1920.
La Défense à Verdun :
Représentant un guerrier blessé soutenu par une Victoire ailée, ce groupe du sculpteur
Rodin avait été présenté en 1879 à un concours organisé par le Conseil Général de la Seine pour commémorer la résistance des Parisiens contre les Prussiens en 1870.
Considérée comme trop violente pour l'époque la statue n'est pas retenue. En 1916, les Pays-Bas demandèrent l'autorisation d'en faire un tirage en bronze pour l'offrir à la ville de Verdun.
La commande fut achevée en 1920 et installée à Verdun, place de la Roche, Porte Saint Paul puis sur la promenade des frères Boulhaut.
La Seine Musicale à l'île Seguin, Boulogne-Billancourt
La sphère de l'Auditorium de la Seine Musicale sur l'île Seguin
A 4 ans, dès l’âge où il a su tenir un crayon dans sa main,
le petit Thomas n’avait déjà qu’une idée en tête : devenir artiste.
Un quart de siècle plus tard, le jeune garçon a bien grandi mais son rêve n'a pas changé. Il est même devenu une réalité, faisant émerger un nouveau nom remarquable du street art : Stom500. Stom, affectueux sobriquet dérivé de son prénom, et 500 pour les 500mg d'aspirine que doit prendre ce joyeux migraineux afin de tenir le rythme effréné de ses projets.
Cultivant un univers délirant et plein d'humour nourri par l'énergie euphorique des cartoons, ce virtuose autodidacte, originaire d'un village à côté de l’helvète commune de Bâle, multiplie les talents. Graphiste de formation, illustrateur de vocation et graffeur de renom depuis cinq ans, Stom500 est, comme il se définit lui-même avec amusement, un véritable « couteau suisse ». Spray, posca, acrylique... Larges fresques murales ou toiles au format plus réduit : il use de médiums et de styles aussi divers que variés. Avec une prédilection pour les thèmes animaliers qui, sous le vernis de la drôlerie, portent un message pertinent, souvent à caractère humaniste ou écologique. A l'image de ses tourbillonnantes abeilles ou de ses bestiaires apparemment incompatibles, tels le corbeau et le renard inspirés des fables de La Fontaine, symboles du vivre-ensemble.
Initié à la culture urbaine par les Parisiens du 9e Concept et sa rencontre avec Jerk 45, membre du collectif Downtown puis du crew JPP depuis quatre ans, Stom500 a graffé des murs fourmillant de détails dans de nombreuses villes de France et d'Europe. De Strasbourg au Luxembourg, du School of Style Graffiti Jam au NL Contest en passant par le projet Graffalgar visant à refaire la déco d'un hôtel, Stom500 est de tous les festivals où il enchaîne les collabs avec Monsta, Gamo ou encore Difuz. Il ne dit jamais non à une destination car, comme il le dit si bien : « c'est la normalité de bouger quand on est artiste, rien de mieux pour découvrir nouvelles cultures ! » Et le pays qui l'a le plus marqué à ce jour demeure l'Allemagne, parce qu'il y a réalisé ses premières œuvres hors de France dans l'ambiance cosmopolite qu'il aime tant.
En attendant de faire le tour de la Terre pour y apposer sa patte aussi truculente qu'extravagante, nimbée d'une personnalité bien particulière, Stom500 fait escale à Paris pour l'une de ses rares expositions en dehors de son QG strasbourgeois – dont la première, « This is Pshit », s'est tenue en 2012. Soyez donc prêt à vous accrocher : la tornade Stom va vous couper le souffle.
Stom 500 est passionné par l’art depuis son plus jeune âge. Graphiste de formation, son univers est un imaginaire cartoonesque défragmenté. Son imaginaire, rempli de détails et d’humour, révèle généralement des animaux délirants issus de la littérature ou de la culture populaire, notamment Les Fables de la fontaine. Stom 500 redonne ainsi à ces figures une existence contemporaine et nouvelle, tout en légèreté et en complexité technique.
une visite à l'atelier-musée de l'artiste Chana Orloff à la Villa Seurat 75014 Paris
par Marianne
Le circuit de Marianne, du métro. Gaité à la Villa Seurat, Paris 14ème arrondissement
Les explications de Marianne sur le quartier de Montparnasse
La maison d'Agnès Varda rue Daguerre
Le lieu d'habitation d'Agnès Varda pendant plus de 60 ans. A l'arrière de la maison se situe un jardin.
Le métropolitain Hector Guimard Denfert Rochereau près des barrières d'Octroi de Claude-Nicolas Ledoux
La gare de Denfert-Rochereau (détails)
L’hôpital de La Rochefoucaudt et sa façade côté sud
L’histoire des lieux :
La « Maison Royale de Santé », à l’origine de l’hôpital, a été créée en 1780 grâce au Père Gérard, provincial de l’ordre de la Charité. En vue d’ouvrir « un hospice destiné à des ecclésiastiques et des militaires dépourvus de fortune », il récolte des dons provenant principalement de l’Assemblée du Clergé de France, de la Couronne et de Mme de la Rochefoucauld – Doudeauville. Il acquiert ainsi une demeure située à Montrouge, en pleine campagne, sur un terrain de 22 000 m².
Reproduction de la statue de "Mon fils marin" de Chana Orloff (œuvre originale de 1927, tirage de 2017).
La Villa Seurat :
La villa Seurat, conçue comme une cité d'artistes, regroupe plusieurs ateliers ou hôtels particuliers construits de 1924 à 1926 pour différents artistes.
Au no 1 : la maison de l'écrivain Frank Townshend construite par André Lurçat en 1926 ; le peintre et ami des surréalistes, Eugène MacCown, y vécut en 1929.
Au no 1 bis : la maison du sculpteur Robert Couturier par Jean-Charles Moreux.
Aux nos 3 et 3 bis : les ateliers des peintres Marcel Gromaire et Edouard Goerq, construits en 1925 par André Lurçat.
Au no 4 : la maison de Jean Lurçat, construite en 1924 par son frère André Lurçat.
Au no 5 : la maison du peintre Pierre Bertrand par André Lurçat.
Au no 6 : la maison du sculpteur et céramiste Emile Just Bachelet par André Lurçat (plans initiaux de Lurçat modifiés par Bachelet).
Au no 7 bis : la maison-atelier de la sculptrice Chana Orloff (1888-1968), construite par l'architecte Auguste Perret en 1926. Chana Orloff l'occupe de 1926 à 1942. Spoliée comme « bien juif », l'artiste la rachète en 1945 et y réside en alternance avec ses séjours en Israël. Aujourd'hui, inscrite monument historique, la maison se visite sur rendez-vous.
Au no 8 : la maison de mademoiselle Quillé par André Lurçat.
Aux nos 9 et 11 : les ateliers de Madame Bertrand et du sculpteur, construits par André Lurçat en 1926.
Au no 15 : maison construite par les architectes Maillard et Ducamp en 1963.
Au no 16 : de 1934 à 1937, domicile du compositeur Maurice Thiriet (1906-1972) connu pour ses musiques de films, dont celle des Visiteurs du Soir, de Marcel Carné (1942).
Au no 18 : à partir de 1934, domicile d'Henry Miller (1891-1980) qui y écrivitTropique du Cancer, Anaïs Nin y demeura, puis le peintre Mario Prassinos.
Au no 20 : résidence du peintre italien Alberto Magnelli.
Les maisons des nos 1, 3, 4, 5, 8, 9 et 11, dues à l'architecte André Lurçat, sont également inscrites aux monuments historiques.
La façade de la maison recouverte de lierre actuellement
Une visite de l'atelier de l'artiste Chana Orloff, construit par l'architecte Auguste Perret en 1926 :
Cet atelier se situe au N° 7 bis de la Villa Seurat 75014 Paris.
La façade des ateliers-musée de l'artiste Chana Orloff
Chana Orloff :
Cette artiste, née le 12 juillet 1888 à Starokonstantinov dans Kostiantynivka, Gouvernement de Iekaterinoslav, actuellement dans la région de Kharkiv, en Ukraine, décédée le 16 décembre 1968 à Tel-Aviv, est une sculptrice de nationalité française.
Un peu d'histoire : Hanna nait dans un petit village d'Ukraine en 1888. Elle est l'avant-dernière de neuf enfants.
Ses parents, Raphaël et Rachel, sont issus de deux milieux sociaux différents : tous deux juifs, lui est intellectuel, sioniste, elle, est issue d'une famille aisée et a les pieds bien sur terre.
Dès son enfance, Hanna a pour exemple sa mère et sa grand-mère, deux fortes femmes, actives professionnellement. Elles exercent la fonction si importante de sage-femme.
Léa a mis au monde une grande partie des enfants du village, juifs et non juifs. Cela assure longtemps une protection solide contre les attaques antisémites qui touchent certaines maisons du village. Dans cette famille, Hanna a du mal à trouver sa place. Les fils vont à l'école, puis partent en apprentissage; les filles sont conditionnées pour être de bonnes épouses destinées à l'homme choisi par les parents. Ce qui ne convient pas au tempérament de Hana et sa soif d'apprendre. Elle persuade d'abord Zwi, un de ses frères, de lui apprendre à lire la nuit en cachette, puis ses parents de la confier en apprentissage à une couturière du village voisin. Elle habite chez un de ses frères.
Le climat social s'envenime et son père Raphaël décide de partir en Palestine avec deux de ses fils pour préparer le départ de toute la famille. Le déclic a été la mobilisation annoncée des fils aînés à l'armée pour combattre les Turcs.
En 1905, la mise à sac et l'incendie de la maison accélère les plans. Il n'y a plus d'alternative : chassée par les pogromes, la famille Orloff embarque sur un bateau à destination du port de Jaffa en Palestine.
Léa, la grand-mère, les accompagne. Les maigres biens sont entassés. Ils considèrent comme un bien précieux quelques poules et un coq qu'ils pensent être d'une race rare.
Par la Russie, Chana restera marquée. Elle a vu le visage hideux de la haine antisémite.
Elle le retrouvera malheureusement plusieurs fois au cours de sa vie, mais jamais, elle ne renoncera à ses propres valeurs.
La famille n'est rien, n'a rien, mais c'est le lot commun. Ils campent à Tetah Tikva, future banlieue de la future Tel-Aviv. Les garçons travaillent dans les champs pour un salaire de misère, et c'est Chana qui fait vibre la famille avec ses travaux de couture. Elle adore ça et bien que sa manière de faire affole les clientes (elle prend peu de mesures et effectue les découpes en jaugeant à l’œil nu le modèle !), elle semble réussir et s'épanouit en travaillant. Les jeunes prennent des cours du soir pour apprendre l'hébreu. Chana s'inscrit aussi à un cours d'études bibliques.
Petit à petit chacun s'organise et c'est encore Zwi qui l'encourage à compléter sa formation de couturière, à partir pour la France, renommée pour la Haute Couture et de revenir avec des diplômes afin d'enseigner à son tour.
L'arrivée à Paris : itinéraire d'une jeune fille douée :
En 1910, Chana arrive à Paris. Elle a 22 ans. Son intention est d'obtenir un diplôme lui permettant d'enseigner. Elle trouve une place chez Paquin.
A suivre bientôt !
L’œuvre de l'artiste :
La partie en travaux de l'atelier de l'artiste
Les nombreuses œuvres de l'atelier de l'artiste
Les dessins de Chana :
Chana et "l'Amazone"
les années 1950
Sources : ateliers de Chana Orloff Paris
Chana et son oeuvre sur les bords du Lac Tibériade :
Les œuvres de l'artiste : photographies sources Annie, octobre 2023
Paris compte une rue Chana Orloff dans le XIXème arrondissement.
Où se trouve-t-elle ? On la trouve pas sur les anciens plans de Paris, pour info.
Métro. Corentin Cariou, près de la Porte d'Anbervilliers.
Les autres maisons d'artistes et de personnalités :
La Villa Seurat
La villa Seurat et ses maisons d'artistes
Documentation sources Ateliers-musée Chana Orloff
Et merci à Marianne pour cette intéressante visite conférence !!
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1. Hector Guimard (1867-1942)
Hôtel Mezzara façade côté rue
60 rue Jean de La Fontaine, 75016 Paris
Façade à trois niveaux.
À gauche, un retour est visible, correspondant aux espaces de service.
Photo : Le Cercle Guimard
« Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l’héritage
Que nous ont laissé nos parents.
Un trésor est caché dedans. »
Rue Jean de la Fontaine, au numéro 60, se dresse un bijou Art nouveau construit par Hector Guimard : l’hôtel Mezzara, seul bâtiment de l’architecte encore en mains publiques (ill. 1). Moins soucieux de son intérêt patrimonial que de sa valeur financière, l’État décida de le mettre en vente en 2015 pour sept millions d’euros. Plusieurs personnes s’en émurent, parmi lesquelles les membres de l’association du Cercle Guimard qui se démenèrent pour réunir les fonds nécessaires, avec l’intention de faire de ce lieu un musée consacré à l’architecte. En vain.
L’édifice fut malgré tout classé Monument historique en 2016 [1] devenant forcément moins attrayant pour de potentiels acheteurs. Avec l’hôtel Mezzara, l’État semble avoir mis en place une nouvelle politique pour les bâtiments en sa possession ayant une valeur patrimoniale : ne pas les vendre, mais les louer, sous forme d’un bail emphytéotique relevant du droit administratif [2].
2. Hector Guimard (1867-1942)
Hôtel Mezzara
Le hall d’entrée, vitrail zénithal
Photo : Le Cercle Guimard
Le louer, mais à qui ? À quelles conditions ? À partir de quand ? Le temps presse, le monument se dégrade, il reste inoccupé sinon pendant la période hivernale, au cours de laquelle il sert de logement d’urgence pour les plus démunis. Aucun appel d’offre pour un bail emphytéotique n’a encore été émis à ce jour par la direction de l’immobilier de l’État (DIE). Le Ministère de l’Action et des Comptes publics confirme que celui-ci sera lancé en 2020, sans toutefois donner de date précise.
Comment sera sélectionné l’heureux élu ? Là encore la réponse est floue : « les offres seront jugées sur la base de plusieurs critères, et notamment des garanties qui seront données pour respecter les mesures de conservation et de sauvegarde des biens meubles et immeubles. » Et le ministère d’ajouter : « La solidité financière de l’offre participe de cette garantie, dans la durée. » Une solidité financière qui participera aussi au renflouement des caisses. Or, si le montant que le futur locataire est prêt à payer est le principal critère de choix, et si l’objectif de cette cession est la rentabilité, alors sans doute l’hôtel Mezzara tombera-t-il entre les mains d’un émir désireux d’en faire un pied-à-terre parisien, ou d’une entreprise américaine à la recherche d’une succursale en France. Il sera définitivement perdu pour le public.
4. Hector Guimard (1867-1942)
Hôtel Mezzara, hall d’entrée
Photo : François Duhamel
Paul Mezzara [3] était un industriel du textile, vice-président avec Hector Guimard de la Société des artistes décorateurs en 1911. Fondateur à Venise, puis à Paris, d’une maison de dentelles et de broderies, il fit construire cet hôtel en 1910-1911, qui lui servit jusqu’en 1914 à la fois de résidence, d’espace d’exposition et de lieu de vente de ses tissus.
Bel exemple d’architecture Art nouveau, l’édifice est séparé de la rue par une grille ornée de ronces. Les balcons et garde-corps en fonte sont composés de lignes entrelacées d’inspiration végétale (ill. 1). Hector Guimard employa ainsi pour Mezzara de nombreux modèles de décors qui furent conçus pour les
fonderies de Saint-Dizier et qui offrent aujourd’hui une formidable illustration de ses créations. À l’intérieur, un vitrail zénithal témoigne de la diversité de son savoir-faire (ill. 2), et l’escalier, selon Nicolas Horiot, architecte et président du Cercle Guimard « résume à lui seul la vision de l’architecte tant dans sa manière d’occuper l’espace que dans les détails de sa fabrication. La rampe est un assemblage de serrurerie et d’éléments de fer forgé, agrémenté de ses modèles de fontes ornementales. » (ill. 3 et 4). Dans la salle à manger, la table, les chaises et le buffet ont été créés par Guimard en 1912 et constituent le seul mobilier de l’architecte encore in situ [4] ; l’ensemble a été classé en 2019 et lié à l’immeuble par une servitude de maintien dans les lieux (ill. 5). La pièce est également ornée sur son mur d’une peinture de Charlotte Chauchet Guilleré intitulée Le Goûter. De l’autre côté, un jardin se déploie sur 700 m2.
L’hôtel fut vendu en 1930 aux demoiselles Lacascade et servit de lieu d’enseignement privé. Il passa finalement entre les mains de l’État en 1956, confié au ministère de l’Éducation nationale et transformé en internat de jeunes filles pour le lycée d’État Jean-Zay. Il finit par être reconnu inutile aux besoins du ministère en 2015, afin d’être vendu.
Il est miraculeux que l’endroit n’ait pas été endommagé au fil des décennies et qu’il ait gardé sa distribution et ses volumes d’origine, ses décors - ferronneries, corniche en staff, cheminées, vitraux (ill. 3)- ainsi que le mobilier de la salle à manger.
Créée en 2003 afin de protéger et de promouvoir l’œuvre de l’architecte, et forte aujourd’hui de quelque 400 adhérents, l’association du Cercle Guimard se démène donc depuis plusieurs années pour sauver l’hôtel Mezzara. Elle avait réussi à y organiser une exposition en 2017 pour le 150e anniversaire de la naissance de Guimard, qui avait rencontré un véritable succès [5]. Aujourd’hui, elle attend de pouvoir répondre à un appel d’offre pour un bail dans l’espoir, à nouveau, de créer un musée, privé, puisque l’idée d’un musée public est définitivement écartée. Il aurait pourtant fallu que les pouvoirs publics dès l’année 2015 favorisent – à défaut d’en être à l’initiative - et participent financièrement à ce projet qui n’a rien de dispendieux. Mais il faut croire que le patrimoine est considéré comme un fardeau et que tous les prétextes sont bons pour ne pas dépenser un sou à son profit.
En effet, le 5 avril 2018, la sénatrice Céline Boulay-Espéronnier avait interrogé [6] le ministre de la Culture, alors Françoise Nyssen, sur la réaffectation de l’hôtel Mezzara, soulignant judicieusement que « ce bien dispose d’un fort potentiel d’exploitation culturelle. Il constitue une excellente occasion d’enrichir le patrimoine parisien d’un lieu comparable à la Casa Milà et au palais Güell barcelonais. Ce témoignage de l’œuvre de Guimard élargirait le rayonnement culturel de notre capitale sur la place européenne. » La sénatrice demanda donc à Audrey Azoulay, « compte tenu des enjeux culturels, touristiques et économiques, si son ministère envisage[ait] de se saisir du dossier. »
La réponse de la Culture fut digne de Ponce Pilate : reconnaissant le grand intérêt que ce bâtiment représente, il lui est malheureusement apparu que « la mise en valeur de ce monument, par une ouverture au public, poserait des difficultés qui ne seraient pas justifiées au regard de son potentiel de fréquentation. [7] ». On évalue donc la rentabilité du lieu avant d’en déterminer le mérite. Un monument n’est-il digne d’être sauvé que s’il rapporte de l’argent (ou n’en coûte pas trop) ? Le ministère semble confondre deux notions : un trésor patrimonial public inutilisé devrait être accessible à tout le monde, ce qui ne veut pas dire qu’il doive attirer le plus grand nombre.
Un autre argument laisse pantois : « La situation géographique de l’hôtel ne se prête pas non plus idéalement à l’accueil d’un large public. » On ne sait qu’en conclure. Faut-il aspirer au tourisme de masse ? Et reprocher au XVIe arrondissement de Paris d’être à la fois trop excentré et pas assez propice à la circulation de cars par dizaines
(ill. 6) ? Visiter Paris, dans l’idéal, c’est donc « faire », en une journée, la cathédrale Notre-Dame (de loin, dorénavant, ce qui finalement permet de gagner du temps), le Louvre, les Champs Elysées, l’Arc de Triomphe et la Tour Eiffel, pour finir aux Galeries Lafayette. Et ce qui ne se trouve pas sur cet axe ne vaut pas le détour.
« Dès lors, l’importance des investissements nécessaires à la reprise par le ministère de la Culture, ou par l’un de ses établissements publics, de ce monument historique, ainsi qu’à la restauration et à l’aménagement de ses intérieurs et de son jardin, apparaît disproportionnée, au regard des besoins existants par ailleurs sur le patrimoine monumental de l’État, par rapport à son potentiel de mise en valeur. ». Le ministère a ses pauvres et ses nécessiteux, il a déjà donné, passez votre chemin.
Mais tout n’est pas perdu, puisque le ministre a changé en octobre 2018. Quel est donc le point de vue de Franck Riester, se demandent tout palpitants les défenseurs de l’Art nouveau ? La réponse que celui-ci a faite est identique, mot pour mot, à celle de son prédécesseur. « Cet hôtel particulier présente un grand intérêt » mais « en raison de l’importance des investissements nécessaires, le ministère de la Culture n’a pas souhaité se voir attribuer la gestion de cet édifice […] notamment au regard des besoins existants par ailleurs sur le patrimoine monumental de l’État. ».
Concernant le projet muséal du Cercle Guimard « le ministère de la Culture est bien évidemment très favorable au principe de la mise en valeur des biens classés au titre des monuments historiques et de la diffusion de la connaissance de ces édifices et de leur architecture ». Il rappelle néanmoins avec la prudence d’un jésuite que l’ouverture au public n’a rien d’obligatoire [8], même si, évidemment, elle apparaît souhaitable « et le ministère de la Culture soutiendra les projets qui la favoriseraient. ». Il donne sa bénédiction, mais pas son obole.
Faut-il rappeler que Guimard est l’un des plus grands représentants français de l’Art nouveau ? Faut-il rappeler que les bouches de métro parisiennes sont connues dans le monde entier ? On en trouve même des reproductions à Lisbonne, Chicago, Mexico, Montréal, Moscou. Alors que Barcelone célèbre Gaudi et qu’à Bruxelles Victor Horta a son musée, la capitale française néglige ses trésors ; on dit des enfants gâtés que l’habitude d’être comblés les rend incapables d’apprécier ce qu’ils possèdent. Paris ne fait même pas partie du réseau européen Art Nouveau Network (RANN) qui réunit une vingtaine de villes dans le but de protéger et de mettre en valeur l’Art nouveau. Et c’est aux États-Unis qu’Hector Guimard sera à l’honneur l’hiver prochain dans une rétrospective qui devrait se tenir à Chicago, puis à New York [9]
Puisqu’un musée public n’est pas envisageable, les initiatives privées restent le seul recours. « L’hôtel Mezzara pourrait être l’écrin d’un centre culturel et touristique, ainsi qu’un lieu de documentation et de recherche. Nous proposerions au public de visiter le bâtiment, de découvrir une collection permanente et des expositions temporaires en lien avec la Belle Époque et plus largement avec la modernité. Sont ainsi réunis le lieu, les connaissances, les collections et le financement. » explique Dominique Magdelaine vice-président du Cercle Guimard.
7. Hector Guimard (1867-1942)
Vitrine de l’Hôtel Guimard
(avenue Mozart), vers 1909
Poirier, verre et tenture d’époque -
175 x 58, 4 x 41,9 cm
Collection particulière
Photo : Sotheby’s
8. Hector Guimard (1867-1942)
Meuble de toilette de
Castel Beranger, 1896-1898
Pitchpin peint avec rehauts dorés, marbre, cuivre nickelé - 85 x 56 x 181 cm
Collection particulière
Photo : Hôtel des ventes de Laval
Voir aussi autres articles du blog ou sites sur l'Hôtel Mezzara à Paris :
Une des trois sorties de Métropolitain à Paris équipées d'une verrière, les autres ayant été détruites au début ou au milieu du XXème siècle.
il est possible de voir actuellement à Paris les 3 stations suivantes :
. Porte Dauphine,
. Abbesses et
. Châtelet.
L'entrée sous forme d'édicule est située sur la Ligne n°1 ( Vincennes -Neuilly ) Place Sainte-Opportune, elle dessert les lignes 4, 7 et 11, près du forum des halles et de la Fontaine des Innocents. Elle a été reconstruite en 2000 suivant un modèle qui avait disparu des rues de Paris, formé d'une verrière en V et aux côtés ouvert.
Cet édicule de modèle B ouvert de formes arrondies. La verrière est à double pente inversée et est soutenue par trois piliers: deux à l'avant, et un au centre de la trémie à l'arrière). L'aspect général de cet édicule (en particulier par sa verrière) lui valut le surnom de libellule.
Il existe non loin de là une autre entrée de style Hector Guimard classique
Quelques images de l'édicule.
Détails de l'ensemble :
L'édicule Hector Guimard de la station de métropolitain sur la place Sainte-Opportune.
"Châtelet" est une station des lignes 1, 4, 7, 11 et 14 du métropolitain de Paris, située à cheval sur les 1er et 4ème arrondissement de Paris
Avec la station "République" elle est une des deux stations du réseau à être desservie par cinq lignes de métro. Du fait de sa position au cœur de Paris, elle constitue le centre névralgique du métro parisien.
les oeuvres de l'artiste dans l'atelier de Bourdelle
La fille et le femme de l'artiste
plâtres patinés
Moulages en plâttres et ses différenttes patines Atelier de l'artiste
Le jardin de l'artiste :
L'étage d'exposition des œuvres de Bourdelle :
Le musée Bourdelle :
Le musée Bourdelle est situé au nᵒ 18 de la rue Antoine-Bourdelle dans le 15ᵉ arrondissement de Paris. Il est installé dans les appartements, ateliers et jardins où Antoine Bourdelle vécut et travailla dès 1885 à l'adresse de l'époque, nᵒ 16 impasse du Maine. Le lieu fut transformé en musée en 1949.
A noter, la structure en briques du musée Bourdelle rappelle les matériaux de la ville d'enfanc de l'artiste, Montauban
L'enfance d'Antoine Bourdelle (1861-1876)
Emile-Antoine Bourdelle naît à Montauban, le 30 octobre 1861.
Il est le fils unique d’Emilie Reille, fille de tisserand et d’Antoine Bourdelle, menuisier-ébéniste qui sculpte les meubles qu’il dessine. A l’école l’enfant manifeste de si vives dispositions pour le dessin que son maître, Monsieur Rousset, lui accorde toute liberté de les exprimer, « installé tout à part des classes, dans une sorte de vestibule ». (Bourdelle, Ecrits sur l’art et sur la vie).
A l’âge de 13 ans, Bourdelle entre dans la boutique paternelle comme apprenti. Le soir, il suit les cours de l’école de dessin de Montauban où il s’initie à la technique du modelage, d’après des copies de plâtres antiques. L’adresse du jeune ébéniste lui vaut bientôt la reconnaissance des amateurs montalbanais. En 1876 il obtient une bourse et le concours d’admission à L’École des beaux-arts de Toulouse.
Les huit années d’études à Toulouse sont celles d’une solitude ardente, d’une fièvre de travail tempérée par la discipline de l’enseignement académique.
Reçu second au concours d’admission de l’École des beaux-arts de Paris en 1884, Bourdelle entre dans l’atelier d'Alexandre Falguière qu’il quitte deux ans plus tard : « J’en ai assez ! Je ne comprends rien à tous ces systèmes de prix, de concours ».
En 1885, il s’installe à demeure dans l’atelier du 16 impasse du Maine – le musée d’aujourd’hui. La même année, son plâtre "La Première victoire d'Annibal" est couronné au Salon des artistes français. Bourdelle se fait un nom mais doit gagner sa vie. En 1893 Rodin l’engage comme praticien. Bourdelle ne quittera l'atelier qu'en 1908.
Les deux hommes s’estiment, la collaboration s’avère décisive. En 1895 sa ville natale lui passe commande du Monument aux Morts, aux Combattants et Défenseurs du Tarn et Garonne de 1870-1871 : Bourdelle donne toute la mesure de son lyrisme.
En 1900 Bourdelle exécute la décoration du théâtre du musée Grévin, à la demande du directeur Gabriel Thomas : des masques et un bas relief pour le dessus de scène – Les Nuées.
La même année, il fonde avec Rodin et le sculpteur Desbois une école à Montparnasse pour l’enseignement libre de la sculpture. Soucieux cependant de trouver sa voie propre, Bourdelle s’affranchit de la manière de Rodin. Tête d’Apollon, commencée cette année là, manifeste une toute autre recherche : « j’échappai au plan accidentel pour chercher le plan permanent. » (Bourdelle, Ecrits sur l’art et sur la vie).
En 1905 le fondeur Hébrard lui ouvre sa galerie parisienne, rue Royale : la première exposition personnelle de l’artiste réunit 39 sculptures, 18 peintures, 21 dessins. La préface du catalogue est signée Élie Faure. Bourdelle expose aussi pour la première fois au Salon d’Automne – 15 œuvres dont le bronze de Pallas.
Il quitte l’atelier de Rodin en 1908.
La maturité (1908-1929)
En 1909 Bourdelle commence d’enseigner à l’Académie de la Grande Chaumière : Alberto Giacometti, Germaine Richier, Vieira da Silva, Otto Gutfreund compteront parmi ses élèves.
Exposé en 1910 au Salon de la société nationale des beaux-arts,"Héraklès archer"enthousiasme le public et la critique. Réclamé par les musées, ce chef d’œuvre est partout reproduit, jusque sur les cahiers d’écolier.
Gabriel Thomas sollicite le maître, cette fois sur le chantier du Théâtre des Champs-Elysées (1910-1913): tour à tour architecte, sculpteur et peintre, Bourdelle prouve à nouveau sa capacité « à tout concevoir en monument ».
La décennie 1919-1929 est celle des grandes commandes officielles : La Vierge à l’offrande (1919-1923) érigée en Alsace, La France (1925) devant le Grand Palais pour l’Exposition des Arts décoratifs. Le Monument au général Alvéar est inauguré à Buenos Aires en 1926, le Monument à Adam Mickiewicz à Paris, le 28 avril 1929.
Bourdelle meurt le 1er octobre.