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Présentation de l'artiste et de quelques-unes de ses promenades, de ses visites, de ses œuvres : dessins, aquarelles, lavis à l'encre et photographies
Avec l'association Houilles Accueille, visite du samedi 6 août 2022
conduite par Dominique.
Les fontaines, statues, bassins et bosquets ne sont pas tous représentés dans cette article, à suivre...
A ne pas manquer dans le parc de Versailles :
Le Bassin de Latone et la grande perspective du parc de Versailles. Au fond, le Grand Canal
La statuaire de ce bassin restauré illustre la légende de la mère de Diane et Apollon protégeant ses enfants contre les injures des paysans de Lycie et demandant à Jupiter de la venger en les transformant en grenouilles. Entouré par les bassins des Lézards, le Bassin de Latone, creusé sous Louis XIII, fut modifié par Jules Hardouin-Mansart entre 1687 et 1689.
-La Pyramide
La Pyramide de Girardon 1668-1670
Sur l'axe nord-sud, le bassin de la Pyramide symbolise la connaissance
Elle se situe dans le prolongement de l'Allée d'Eau sur la gauche et près du château
Le bassin du Char d'Apollon
Le Bassin du Char d'Apollon, creusé sous Louis XIII et aménagé sous Louis XIV qui y fit installer le magnifique ensemble en plomb exécuté par Tuby sur des dessins de Le Brun représente "Apollon sur son char".
(1666-1675)
Ce bassin est situé dans l'axe est-ouest : le mythe solaire.
Le dieu du Soleil s'élance vers le château, laissant derrière lui les eaux paisibles du Grand Canal
Le Bosquet de l'Encelade
Gaspard Marsy 1675-1677
Le bosquet est la représentation d'Encelade, chef des Titans, puni de sa prétention par les dieux du Mont Olympe.
A partir de 1675, André Le Nôtre aménage, au nord-ouest de parc, le Bassin d'Encelade, une salle octogonale entourée par une galerie de treillages percée de seize portes en plein cintre.
Encelade est un des géants enfantés par la terre. En tentant d'escalader l'Olympe pour détrôner les dieux, il est frappé par la foudre de Jupiter et disparaît sous les rochers de lave qui s'écroulent du mont sacré. Le groupe est le premier que Gaspard Marsy réalise, sur un modèle de Le Brun, sans son frère Balthasar, disparu en 1674.
Le Bosquet du Théâtre d'Eau :
Conçu par André le Nôtre entre 1671 et 1674, la restauration du bosquet en 2015 a été confiée au paysagiste Louis Benech pour le jardin contemporain et à l'artiste Jean-Michel Othoniel pour les sculptures fontaines.
Etabli en lisière du Bosquet du Théâtre d'eau, le Bassin des Enfants Dorés a été créé en 1709 par Jules Hardouin-Mansart. Des travaux de restauration ont permis sa réouverture en 2017.
Le Bosquet des Bains d'Apollon :
Le caractère pré-romantique du Bosquet des Bains d'Apollon, aménagé à partir de 1776 par Hubert Robert, correspond à la mode des jardins à "fabriques", avec son étonnant rocher qui abrite les trois splendides groupes de marbres sculptés d'Apollon et les Muses, (rescapés de la grotte de Thétis construite sous Louis XIV), dus à Marsy, Gérin, Girardon et Regnaudin.
Le Bosquet des Trois fontaines :
S'il est probable que Louis XIV ait lui-même dessiné ce bosquet, c'est son fidèle jardinier Le Nôtre qui en dirigea l'exécution de 1677 à 1679. Ainsi la simplicité de son décor composé de gazon, de marbre, de rocailles et de coquillages et caractérisé par l'absence de toute statue, lui confère toute son atmosphère.
Le Bosquet de la Colonnade :
Avec son péristyle circulaire ponctué de 32 colonnes ioniques, le Bosquet de la Colonnade est un site minéral conçu par Jules Hardouin-Mansart en 1684.
L'Enlèvement de Proserpine par Pluton François Girardon 1677-1699.
Le groupe est placé en1699 au milieu de la Colonnade. Il est placé sur un socle qui sera le dernier chef-d'oeuvre de Girardon.
Proserpine est la fille de Cérès et Jupiter. En cueillant des fleurs avec ses compagnes en Sicile, elle suscite l'amour du dieu des Enfers qui l'enlève et l'entraine au sein de la terre. Cérès, désespérée, obtient de jupiter que sa fille lui soit rendue une partie de l'année. C'est l'alternance des séjours de Proserpine sous terre et sous terre qui marque les saisons et fixe les cycles de la végétation. L'œuvre originale aujourd'hui en réserve est remplacé par un moulage.
Le Bassin de Neptune
Le Bassin de Neptune a été conçu et creusé sous forme d'hémicycle, comme les théâtres antiques.
Armé de son trident, Neptune, dieu de la mer, envoie de gracieuses lances d'eau dans le ciel. Des jeux d'eau
modernes animent également le bassin.
Le Bassin de Neptune se situe dans l'alignement de l'allée d'Eau eu du Bassin du Dragon, à
l'extrémité septentrionale d'un axe sud-nord englobant la pièce d'eau des Suisses, l'Orangerie et les Parterres d'eau.
Il fut construit entre 1679 et 1681 sous la direction d'André Le Nôtre et nommé alors pièce d'eau sous le Dragon. sous le règne de Louis XV, le bassin fut modifié. En 1736, Ange-Jacques Gabriel en changea un peu le tracé et en 1740, 3 groupe de sculptures en plomb furent installées : Neptune et Amphitrite, son épouse divine, de Nicolas Sébastien Adam et Lambert Sigisbert Adam, le Dieu Océan de Jean-Baptiste Lemoyne et Protée par Edmé Bouchardon. Le nouveau bassin proposait alors d'importants jeux d'eau, suscitant l'admiration de la Cour.
Le bosquet du Théâtre d'Eau
La Salle de Bal
La Salle de Bal, aménagée par Le Nôtre entre 1680 et 1685, est le seul bosquet arrivé intact jusqu'à nous. Son décor comporte une cascade semi-circulaire ornée de pierres meulières et de coquillages rapportés de l'océan indien et de la mer Rouge par la marine royale.
Les 4 bassins des saisons :
Bassin de Saturne L'Hiver par François Girardon 1672-1677
Pour représenter l'hiver, Le Brun ne suit pas Ripa qui préconise Vulcain, mais choisit Saturne-Cronos, père des dieux et symbolise du Temps dont il a les ailes déployées. Il a en main le sac contenant la pierre que Rhéa vient de substituer à Jupiter, que son père s'apprêtait à dévorer. Fils du Ciel et de la Terre, Saturne gouverne l'Univers.
Le bassin de Bacchus symbole de l'automne Gaspard et Balthasar Marsy 1673-1675
Côté sud, au bassin de Bacchus, les grappes de raisin, symbole de l’automne, ont repris leurs teintes mûres et violacées sous les pinceaux des restauratrices en 2020. Un peu plus loin, coquillages, éponges et anémones sont pris dans les glaces bleutées qui ceignent l’îlot de Saturne. Côté nord, face au bassin de Flore, gerbes de blé, coquelicots et bleuets ont retrouvé leur couleurs et prêtent leur moelleux aux flancs de Cérès. Dorés à la bronzine, dieux et putti accordent leurs chairs et leurs chevelures aux rayons du soleil.
"Bacchus, enchanté par l'automne de Versailles, laisse la vendange au soin des satyreaux pour donner un mystérieux sourire à la pluie dorée qui dénude les arbres." Charles Maurichezau-Beaupré.
Parfaitement symétrique au bassin de Flore, le bassin de Saturne, situé dans la partie sud, a été sculpté par François Girardon et symbolise la saison de l’hiver. Saturne trône au centre, entouré de ses petits amours, sur une île parsemée de coquillages.
Bassin de Cérès ou l'Eté Thomas Regnaudin 1672-1679
Sur un sol jonché d'épis, la déesse de l'agriculture est étendue en compagnie de petits amours qui s'ébattent dans les blés. Comme ses confrères, Regnaudin travaille à partir des dessins du Premier peintre Le Brun. "Cérès, c'est l'été sur les bosquets tombant comme sur une bâche verte, et la vue ni l'air ne circule plus entre les branches. Charles Mauricheau-Beaupré;
Situé au carrefour de plusieurs bosquets, dont celui de la Reine, le bassin de Flore, déesse romaine des fleurs, des jardins et du printemps, symbolise la première saison de l’année. Sculptée par Jean-Baptiste Tuby, elle est représentée avec une couronne de fleurs, au centre du bassin.
Le plan du parc de Versailles et ses statues
A bientôt pour d'autres visite !
Les Bosquets de Versailles, imaginés par André Le Nôtre, sont des espaces clos dissimulés au cœur du jardin boisé du château. On en compte 15 en tout. Décorés de fontaines, de vases et de statues, ces bosquets auxquels on accède par des allées discrètes apportent la surprise et la fantaisie à l'intérieur du jardin Royal. Louis XIV et sa cour avait l'habitude de s'y rendre pour faire collation, écouter de la musique ou danser. Le roi pouvait ainsi satisfaire son goût du jeu et du spectacle dans ces véritables salons de plein air réservés à la fête et au divertissement.
Les statues de marbre
Quelques-unes de 150 statues du parc
Une des nombreuses statues de marbre du parc : La Vénus de Richelieu par Le Gros 1685-1689
Imaginée à partir d'un buste antique, La Vénus de Richelieu est une des œuvres les plus délicates des jardins de Versailles, synthèse brillante d'un art marqué par les traditions nationales, le prestige de l'Antiquité et l'influence du Bernin.
Les statues de bronze du Parterre d'Eau
Enfants à l'oiseau, bronze
La Saône Jean-Baptiste Tubi
Couronnée de fleurs et de vignes, la Saône repose sur des épis et personnifie "l'heureuse Bourgogne"
"Ces bronze fameux font un des plus beaux ensembles d'art que possède la France"
Pierre de Nolhac "L'Art à Versailles"
Fontaine du Point du jour à droite
Les Grandes Eaux en chiffres :
- 35 kilomètres de canalisations hydrauliques inchangées depuis le XVIIème siècle,
- une équipe de 13 fontainiers,
- 55 bassins et fontaines historiques,
- 15 bosquets différents
- 600 jeux d'eau,
- 4500 m3 d'eau horaire en circuit fermé,
- 155 statues, 235 vases,
- 700 topiaires,
- 300.000 fleurs plantées chaque année,
- 77 hectares de jardin à la française dans un parc de 850 hectares.
Pour info. le Bois de Boulogne occupe 846 hectares et le Bois de Vincennes 995 hectares.
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Le groupe de la visite du jour devant la fontaine de Latone, Dominique, à droite
Au XVIIème siècle, le roi Louis XIVsouhaite s’installer à l’écart de Paris ; il cherche pour cela un vaste espace pour construire un châteauà la mesure de son pouvoir. Il choisit Versailles, et, pour l'aménager à son goût, le jardinier André Le Nôtre. Le terrain étant marécageux, les travaux d’assèchementet de plantation d’arbres durent plusieurs années. Le Nôtre, dès le début des années 1660, fait venir des arbres adultes de la France entière. C'est ainsi que les ormeset les tilleulsproviennent de la forêt de Compiègne, les hêtreset les chênes, du Dauphiné. De nombreux plants viennent des pépinièresdu domaine du château de Vaux-le-Vicomteégalement. Pour aménager le parc, les fontainierset jardiniers de Louis XIV ont dû presque tout importer : les arbres, les fleurs et même l'eau.
Dans les jardins de Versailles, la nature est apprivoisée : les parterresde fleurs sont géométriques, les allées, rectilignes et les bassins, symétriques. Les progrès des sciences et des mathématiques (notamment avec la figure de René Descartes) se reflètent dans le parc de Versailles. Le Nôtre conçoit les bassins et les terrasses selon les règles de l'illusions d'optique : le Grand Canal semble proche lorsque le visiteur se trouve au pied du château. À l’époque de Louis XIV, plusieurs centaines d’ouvriers et de jardiniers - on parle de plus de mille ; aujourd'hui, ils sont soixante-dix - devaient entretenir le parc. Le Nôtre impose un style qui se diffuse en Europe : celui du jardin à la française. Mêlant buis, fleurs et gazons, les « parterres de broderies », comme ils sont nommés, offrent au regard des courbes et des dessins qui rappellent des pavages de mosaïque.
Améliorations :
Le roi fréquente ce jardin exceptionnel pour s’inspirer, et afin de mieux s’y délasser. Il le façonne à son image en le retouchant au fil des années, mais il ne cesse de le réaménager aussi dans le but d’impressionner les ambassadeursétrangers. Il tente donc d’en faire un symbole de la France glorieuse et triomphante à cette époque, celle du Grand Siècle. Le parc compte jusqu'à 1 400 jets d'eau et fontaines, parfois dissimulés dans les bosquets. Lorsque le roi ordonne les grandes eaux, près de 10 000 mètres cubes sont consommés en douze heures. Objet de tous les soins, le système hydraulique va se perfectionner au fil de l'avancement des travaux.
Petite visite de la grande cascade du parc de Saint-Cloud le dimanche 30 janvier 2022 et quelques images.
Malheureusement, à cette époque, la cascade n'est pas alimentée en eau !
Ouvrage majeur du domaine du frère de Louis XIV, Monsieur.
Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, le domaine de Saint Cloud est la propriété de Monsieur, Philippe d’Orléans et frère de Louis XIV.
Pour aménager son domaine, le frère de Louis XIV fait alors appel aux plus grandes personnalités. Ainsi, il confie à l’architecte Antoine le Pautre la réalisation de la grande cascade de Saint-Cloud, voulue comme un “théâtre de cristal jaillissant”. Il acheva en 1665, après l’avoir commencé en 1660.
Nous sommes alors seulement 7 années après le rachat du domaine par Louis XIV au banquier Barthélemy Hervart. A cette époque, Monsieur avait racheté de la propriété du Tillet, il avait dés lors l’accès jusqu’à la Seine. Il y avait à l’époque, une petite île qui prit le nom alors d’île de Monsieur.
En effet, le prince profita de toutes les occasions pour agrandir son domaine.
La partie supérieure de la grande cascade :
La cascade haute :
La partie haute de la cascade est constituée de 9 terrasses.
L'eau passe de bassin en bassin grâce aux masques de plomb crachant de l'eau.
Dans une ambiance figée par les stalactites, les mouvements d'eau sont nombreux à l'aide de jeux d'eau, nappes pyramide, gerbe bouillon et goulotte ...
L’animation des bassins est le résultat de la seule force de gravitation canalisée par le système hydraulique élaboré il y a trois siècles.
La mise en œuvre des jeux d’eau pendant une heure demande un volume d’eau de 1500 m3, c’est à dire beaucoup d’eau en très peu de temps. L’eau provenant du ruissellement pluvial, variable au fil des saisons, il n’est pas possible de fournir 1500 m3 à la demande sans stockage. C’est le rôle des étangs de Ville-d’Avray. Le ruissellement des eaux de pluie en forêt est conduit par des rigoles et des aqueducs souterrains jusqu’aux étangs, où elles sont stockées. Le volume d’eau est de 36600 m3 dans le petit étang et de 77700 m3 dans le grand étang, soit au total un peu plus de 114000 m3 de réserve.
Un aqueduc recueille l’eau des étangs de Ville-d’Avray et l’achemine jusqu’au Grand Réservoir situé sur les hauteurs du domaine. Le volume d’eau dans le Grand Réservoir est de 18800 m3. Il est 5 à 6 fois plus petit que celui des étangs de Ville-d’Avray. Du Grand Réservoir partent des canalisations équipées de vannages pour envoyer l’eau soit vers les jeux d’eau, soit vers le système d’arrosage.
C’est le dénivelé important du terrain jusqu’au front de Seine, 76 mètres entre le point le plus haut et le plus bas, distants de 1,1 kilomètres, qui a permis l’installation en écoulement gravitaire du système, dans lequel tous les bassins sont interdépendants pour leur alimentation et leur fonctionnement.
Au fil des dénivellations abruptes des jardins, l’eau acquiert une pression naturelle. L’ouverture manuelle des vannes la fait cheminer de la Grande Gerbe aux bassins des 24 Jets, passer par la fontaine des Chiens et l’allée des Goulottes pour jaillir à près de 30 mètres au Grand Jet et terminer sa course dans le bouillonnement de la Grande Cascade, avant de se perdre dans les exutoires en bordure de Seine.
Ce réseau unique conserve une grande partie de ses éléments originels, canalisations en plomb ou corrois d’argile assurant l’étanchéité du Grand Réservoir et des bassins. Une fois la saison des grandes eaux terminée, les conduites sont vidangées. Les vannes au droit des départs sont fermées, les vannes au droit des arrivées sont ouvertes. Les eaux résiduelles dans les conduites sont évacuées par les robinets de vidange. Les bouches des jets sont démontées.
Un nouvel article de la Vallée-aux-Loups en septembre 2021
L'arboretum de la Vallée-aux-Loups et ses arbres remarquables
Premier petit havre de verdure en arrivant de la gare de Robinson, l'Ile verte :
L'arboretum de la Vallée-aux-Loups :
Le château de l'arboretum
Le plan de l'arboretum
L'arboretum de la Vallée-aux-Loups :
L'arboretum présente une riche collection botanique. Il est planté dans un parc paysager, orné d'une pièce d'eau avec île, de ponts suspendus et de différents kiosques, fabriques et fontaines.
Les jardins à thèmes sont aménagés de part et d'autre de l'arboretum : jardin anglais, jardin de l'automne flamboyant, jardin des convolvulacées (collection nationale), jardin des aulnes, jardin des floraisons, jardin des Hydrangea, jardin des fruits, jardin des châtaigniers, place des grands arbres, jardin des écorces et des feuillaisons, jardin temporel et jardin de l'architecture végétal.
Dans l'ancienne demeure à colombages, le conseil général des Hauts-de-Seine a créé un centre de documentation appelé Maison de l'arbre et des jardins.
Le parc fut créé à la fin du XVIIIe siècle par le chevalier de Bignon. Par la suite, Charles-Louis Cadet de Gassicourt, pharmacien de Napoléon, agrémente son jardin de végétaux rares. En 1890, le pépiniériste Gustave Croux achète le site et l'enrichit de nouvelles espèces botaniques afin d'en faire la vitrine de sa pépinière.
A partir de 1986, le conseil général des Hauts-de-Seine reprend l'arboretum et crée des jardins à thèmes liés à l'histoire ou à la topographie du site.
L'arboretum est classé à l'inventaire des sites pittoresques. Il présente une collection de plus de 500 espèces d'arbres et d'arbustes.
Autour de l'arboretum, le promeneur peut également découvrir le parc boisé et le parc de la maison de Chateaubriand.
Adresse : 102 Rue de Chateaubriand, 92290 Châtenay-Malabry
Horaires : Ouvert ⋅ Ferme à 19:00
Téléphone : 01 49 73 20 63
Le parc de la maison de chateaubriand - La Vallée aux-Loups :
L'entrée du parc Chateaubriand
L'entrée de la maison
L'intérieur du musée.
La Tour Velleda
En 1807, de retour de Jérusalem, François-René de Chateaubriand se vit contraint de s'éloigner de Paris à la suite d'un article dans lequel il fustigeait la tyrannie exercée par l'empereur Napoléon Ier, dont on sait qu'il ne partageait pas les idées et auquel il ne pardonnait pas d'avoir fait fusiller le jeune duc d'Enghien. L'écrivain aspirait à travailler dans le calme et acheta la propriété de la Vallée-aux-Loups, dans le coteau boisé du val d'Aulnay, à la croisée des Deux-Forêts reliant les bois de Verrières à la forêt de Meudon.
De l'histoire de cette maison avant l'arrivée de Chateaubriand, nous connaissons peu de choses, sinon
qu'elle avait appartenu à un certain André-Arnoult Aclocque, brasseur parisien et membre de la garde nationale qui avait sauvé la vie du roi Louis XVI en le coiffant du bonnet rouge. Espérant recevoir, à titre de remerciement, la visite du souverain, il avait fait construire dans son parc la tour Velléda, dans laquelle Chateaubriand installera sa bibliothèque et se retirera pour écrire.
En achetant La Vallée-aux-Loups, l'écrivain accomplissait un rêve ancien. Déjà en Angleterre, où la Révolution l'avait chassé, il aspirait à cette paix de l'âme, loin de toute société : " Je pourrais encore être heureux à peu de frais. Il ne s'agirait que de trouver quelqu'un qui voulût me prendre à la campagne. Là, je pourrais écrire, herboriser, me promener tout à mon aise...pourvu qu'on me laissât tranquille et livré à mon humeur sauvage."
Cette communion avec la nature, Chateaubriand l'avait éprouvée dès son enfance dans l'austère château familial de Combourg, entouré de bois et de landes qu'il se plaisait à parcourir seul : " C'est dans les bois de Combourg que je suis devenu ce que je suis." La Vallée-aux-Loups avait tout pour lui plaire : " J'étais dans des enchantements sans fin ; sans être Mme de Sévigné, j'allais muni d'une paire de sabots, planter mes arbres dans la boue, passer et repasser dans les mêmes allées, voir et revoir tous les petits coins, me cacher partout où il y avait une broussaille, me représentant ce que serait mon parc dans l'avenir, car
alors l'avenir ne manquait point. (...) Je fis quelques additions à ma chaumière ; j'embellis sa muraille de briques d'un portique soutenu par deux colonnes de marbre noir et deux cariatides de femmes de marbre blanc : je me souvenais d'avoir passé à Athènes. Mon projet était d'ajouter une tour au bout de mon pavillon ; en attendant, je simulai des créneaux sur le mur qui me séparait du chemin : je précédais ainsi la manie du Moyen-Age, qui nous hébète à présent. La Vallée-aux-Loups, de toutes les choses qui me sont échappées, est la seule que je regrette ; il est écrit que rien ne me restera." ( Mémoires d'Outre-Tombe )
Dans ce lieu devait naître plusieurs de ses oeuvres dont L'itinéraire de Paris à Jérusalem, qui relatait, en l'embellissant, son voyage en Terre-Sainte, Les Martyrs, et principalement ses Mémoires qui sont avec La Comédie Humaine de Balzac et La Recherche du Temps Perdu de Proust, un monument de notre littérature. Et que racontent-elles : la fuite du temps, la mort, l'isolement, l'écroulement d'un empire, le déclin de l'amour et comme l'écrit superbement Julien Gracq dans la préface de l'oeuvre aux éditions Flammarion ( collection Bouquins ) : " Cette voix qui clame à travers les deux mille pages des Mémoires que le Grand Pan est mort, et dont l'Empire Romain finissant n'a pas connu le timbre unique - l'écho ample de palais vide et de planète démeublée - c'est celle des grandes mises au tombeau de l'Histoire. "
Mais en ce 4 octobre 1811, Chateaubriand est heureux chez lui et écrit ceci :
"Il y a quatre ans qu'à mon retour de Terre-Sainte, j'achetai près du hameau d'Aulnay, dans le voisinage de Sceaux et de Châtenay une maison de jardinier, cachée parmi les collines couvertes de bois. Le terrain inégal et sablonneux dépendant de cette maison, n'était qu'un verger sauvage au bout duquel se trouvait une ravine et un taillis de châtaigniers. Cet étroit espace me parut propre à renfermer mes longues espérances. Les arbres que j'y ai plantés prospèrent, ils sont encore si petits que je leur donne de l'ombre quand je me place entre eux et le soleil. Un jour, en me rendant cette ombre, ils protégeront mes vieux ans
comme j'ai protégé leur jeunesse. Je les ai choisis autant que je l'ai pu des divers climats où j'ai erré, ils me rappellent mes voyages et nourrissent au fond de mon cœur d'autres illusions. (... ) Tout chevalier errant que je suis, j'ai les goûts sédentaires d'un moine : depuis que j'habite cette retraite, je ne crois pas avoir mis trois fois les pieds hors de mon enclos. Mes pins, mes sapins, mes mélèzes, mes cèdres tenant jamais ce qu'ils promettent, la Vallée-aux-Loups deviendra une véritable chartreuse. ( ... ) Ce lieu me plaît ; il a remplacé pour moi les champs paternels ; je l'ai payé du produit de mes rêves et de mes veilles ; c'est au grand désert d'Atala que je dois le petit désert d'Aulnay ; et pour me créer ce refuge, je n'ai pas, comme les colons américains, dépouillé l'Indien des Florides. Je me suis attaché à mes arbres ; je leur ai adressé des élégies, des sonnets, des odes. Il n'y a pas un seul d'entre eux que je n'aie soigné de mes propres mains, que je n'aie délivré du ver attaché à sa racine, de la chenille collée à sa feuille ; je les connais tous par leurs noms, comme mes enfants : c'est ma famille, je n'en ai pas d'autre, j'espère mourir au milieu d'elle. "
Malheureusement, l'écrivain n'aura pas ce bonheur. Pour des raisons financières, il se verra dans l'obligation de vendre sa propriété et cela lui sera un déchirement. Mais miraculeusement préservée, elle demeure aujourd'hui un haut lieu où chaque arbre planté par l'auteur des Mémoires fait écho à son monde imaginaire. Alors que les cèdres sont des réminiscences du Liban, les pins des évocations de Jérusalem, les platanes des souvenirs de Grèce, jusqu'aux chênes d'Armorique qui rappellent les racines bretonnes de l'écrivain, les cyprès chauves, les magnolias, les catalpas furent plantés en souvenir de l'aventure américaine. Ainsi s'élabora un parc d'écrivain, œuvre de mémoire, conçue par un homme qui était, tout à la fois, un amoureux des arbres et de la nature, un féru de botanique et un créateur romantique de par sa plume et ses goûts.
Après lui, cette Vallée ne cessa d'attirer les artistes. De nombreux poètes ont célébré sa profonde solitude et la riante disposition de ses collines. De nos jours, on visite la maison et le parc et chacun peut à loisir se promener, s'attarder, rêver devant le cornouiller panaché, le cerisier pleureur, les glycines géantes, le cèdre de l'Atlas, le feuillage éblouissant du Sophora, l'if d'Irlande, le tulipier de Virginie, les roseaux de Chine, le cyprès chauve de Louisiane, le chêne écarlate et le hêtre de Serbie. La Vallée-aux-Loups demeure, au-delà du temps, un lieu d'évasion, où le passé et le présent se rejoignent sans heurt dans la permanence de la beauté et le puissant éclat du souvenir.
Sources Le blog de : Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE
L'Ile Verte :
L'Île Verte, ancienne villa Barbier, est une propriété située au 34, rue Eugène-Sinet à Châtenay-Malabry dans le Val d'Aulnay à proximité de la Vallée -aux-Loups.
Ce fut, au XIXe siècle, la demeure de Jules Barbier (1) , librettiste de Charles Gounod (2), puis au XXe siècle de l'écrivain Marcel Arland (3) et du peintre Jean Fautrier (4). La propriété tire son nom d'une toile de ce dernier.
La propriété, d’une superficie de 113 ares, est achetée en par le conseil général des Hauts-de-Seine.
(1) Lien site Wikipédia Jules Barbier : Jules Barbier
(3) Lien site Wikipédia : Marcel Arland : Marcel Arland
(4) Lien site Wikipédia : Jean Fautrier : Jean Fautrier
Historique :
En 1852, une propriété de 74 ares est acquise par Jules Barbier (1825-1901), voir photographie çi contre librettiste de Charles Gounod, au lieu-dit la Côte rôtie, appellation liée à l'ensoleillement dont bénéficie ce coteau du Val d'Aulnay.
Vers 1902, Mme Printemps possède « les autres lots du potager de Girardin qui avait mis en vente ces dits lots, mais aucun acte ne précise comment deux de ceux-ci ont été ajoutés à la propriété après 1907, représentant 2 431 mètres carrés ». La famille Barbier reste propriétaire de la maison jusqu’en 1954, date à laquelle le petit-fils de Jules Barbier, l'architecte Jacques Laffillée la vend à l'éditeur d'art André Draeger.
Marcel Arland, écrivain, académicien et codirecteur de la Nouvelle Revue
française, (voir photographie jointe à droite) y résida de 1933 à 1936.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la villa Barbier, abandonnée, sert de cache d’armes aux résistants. Jean Fautrier (1898-1964) loue la propriété à partir de 1945, une année après son refuge dans la clinique psychiatrique du docteur Henri le Savoureux(1881-1961), installée dans la propriété voisine de la Vallée-aux-Loups, ancienne propriété de François-René de' Chateaubriand alors qu’il est recherché par la Gestapo pour fait de résistance. Il conçoit la série des Otages à son arrivée à Châtenay. L’Île Verte est aussi le nom d’une œuvre exécutée chez lui par l’artiste en 1958. « Interpréter valablement la nature », écrit Fautrier en 1932. En échange d’un loyer modeste, il occupe la maison et le jardin pendant 19 ans. Fautrier meurt dans cette maison le , jour où il devait épouser Jacqueline Cousin, la compagne qui partageait sa vie à la villa Barbier depuis deux ans. En hommage au peintre, le propriétaire rebaptisa la propriété l'Île Verte, en souvenir de l'œuvre inspirée par le lieu.
Vu sur le parcours de notre matinée, cette tour privée fut construite par un habitant anti-clérical, M. Delaunay, avant que l'église située à côté ne soit terminée. En effet les règles de l'urbanisme de l’époque interdisait la construction de deux édifices élevés proches. Il existe donc une grande tour et à côté une chapelle sans clocher.
La Cité-Jardins de Suresnes :
S'inspirant des expériences anglaises et américaines du début du XXème siècle, Henri Sellier, maire de Suresnes de 1919 à 1941 et administrateur Délégué de l'Office Public des Habitations à Bon Marché du département de la Seine, décide en 1915 la construction d'une cité-jardins.
Sa réalisation est confiée en 1917 a Alexandre Maistrasse qui conçoit un plan où les immeubles collectifs de quatre étages voisinent avec les pavillons individuels.
Mis en place par l'Office Public d'HBM (Habitations à Bon Marché), cet ensemble architectural novateur doit allier l’accueil du plus grand nombre (entre 8.000 et 10.000 habitants), aux atouts d'une ville moderne.
Cette dernière se caractérise par la mixité sociale, la présence d'équipement publics et de commerces de proximité, la verdoyance du cadre de vie.
La première pierre est posée en 1921, sa construction s'achève en 1956. Situés sur un plateau élevé entre le Champs de courses de Saint-Cloud et le Mont-Valérien, elle offre à ses habitants, de l’ouvrier qualifié à l'ingénieur, des pavillons et des appartements confortables d'une grande modernité. Tous les logements comportent "un débarras, un W.C. tout à l'égout, pierre à évier avec paillasse pour fourneau à gaz et petite armoire ventilée pour boîte à ordures, éclairage électrique de toutes les pièces" (1)
Certains ont une salle de douche installée dans la moitié du cabinet d'aisance, une salle de bains et le chauffage central. La cuisine est indépendante ou non.
Au logement salubre est associé l'idée de l'hygiénisme afin de lutter contre les maladies endémiques et contagieuses, fréquentes à cette époque.
L'initiation de la population passe notamment par l'action des infirmières visiteuses et par l'instauration dans les groupes scolaires de visites médicales régulières.
La Cité-jardins se distingue par l'importante de ses équipements publics : deux groupes scolaires abritant école primaires et maternelles. Ces dernières comprenant des classes normales, un solarium, une garderie et toutes les annexes indispensables à une pédagogie moderne pour l'époque et novatrice pour la population concernée : jardin de repos, terrain poule le jardinage, promotion des activités manuelles et sportives...
Où se situent les cités-jardins de Suresnes : sources plan quartier de la ville de Suresnes
Les cités-jardins et le circuit du M.U.S.
Le Théâtre Jean Vilar, Centre de loisirs Albert Thomas, 1938
1, place Stalingrad
Architecte : Maistrasse, structure brique et béton armé
Quelques détails du Théâtre Jean Vilar
Le square Léon Bourgeois :
L’Église Notre-Dame de la Paix :
Quelques photographies de l'intérieur de l'église Notre-Dame de la Paix
Avec ses 8.000 habitants environ, la Cité-jardins de Suresnes continue de perpétuer un certain art de vivre souhaité par ses créateurs et entretenu par ses habitants.
Henri Sellier et son monument face à la mairie de Suresnes (çi-dessous)
L'Ecole de plein air de Suresnes :
Architectes de l'Ecole de plein air : Beaudoin et Lods
Structure : béton armé, acier, verre et aluminium, galet d'Etretat.
L'Ecole de plein air aujourd'hui
L’École de Plein air de Suresnes :
Destinée à l'origine aux enfants pré-tuberculeux et de santé fragile (« chétifs »), l'école s'est ouverte à d'autres handicaps physiques lors de la Seconde Guerre mondiale. À partir de 1954, elle passe de la tutelle
de Suresnes à celle de l'État. Directrice de l'établissement et adjointe au maire de Suresnes, Robert Pontillon de 1971 à 1979, Simone Lacapère s'y investit particulièrement (adaptation des bâtiments aux handicaps, rampes d'accès, etc.), aidée par son mari, directeur du Centre national d'éducation de plein air (CNEPA) ; forte de son expérience, elle rédige par ailleurs en 1989 un projet de convention sur les droits de l’enfant pour l'ONU.
L'école, qui a accueilli jusqu'à 300 enfants en même temps, ferme ses portes en 1996. Ses locaux sont actuellement utilisés par le CNEFEI (Centre national d'études et de formation pour l'enfance inadaptée), devenu en 2006 l'INSHEA (Institut national supérieur de formation et de recherche pour l'éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés).
Les bâtiments, inscrits depuis 1965 à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques, sont actuellement en mauvais état. L'école est classée Monument historique depuis le . En 1979, des études relevaient déjà des problèmes d'étanchéité, avec des zones de stagnation des eaux de pluie. Au début des années 2000, le coût d'éventuels travaux de mise aux normes et de réhabilitation est estimé à 50 millions d'euros. En 2017-2018, la ville monte un dossier afin que l'école (propriété du ministère de l'Enseignement supérieur) soit prise en charge par la mission de préservation du patrimoine présidée par Stéphane Bern, même si la destruction du site est aussi envisagée afin de construire des logements. En mai 2021, l'Élysée annonce l'implantation à venir sur le site du Musée-mémorial du terrorisme, prévu pour 2027 ; l'INSHEA devrait déménager à Saint-Germain-en-Laye..
Le musée national de l’Éducation de Rouen conserve un reportage photographique qui avait été mené dans l'école de plein air pour le compte du ministère de l'Éducation nationale, afin de montrer les élèves en situation dans leur classe. De nombreuses autres archives sont conservées au M.U.S.
À cet endroit, un pépiniériste planta un cèdre bleu de l'Atlas (Cedrus atlantica 'Glauca'). Mais une mutation apparut qui donnait un caractère pleureur à cet arbre. C'est donc le premier individu de la variété Cèdre bleu pleureur de l'Atlas (Cedrus atlantica 'Glauca Pendula') qui est encore visible à l'arboretum et qui fut, bien sûr, exploité par la suite par Gustave Roux.
Cet arbre est en réalité le seul de sa variété, car les graines qu'il donne produisent des arbres ordinaires non pleureurs. Tous les autres cèdres bleus pleureurs de l'Atlas sont des boutures ou des greffes réalisées à partir de cet exemplaire unique.
Il couvre plus de 600 m2.
En 2011, les structures servant au soutien des branches en cas d'intempéries (vent ou neige principalement) ont été remplacées par des sculptures en résine du sculpteur Francis Ballu.
Arboretum de la Vallée-aux-Loups à Châtenay-Malabry
Bonne visite !
***
Le cèdre bleu pleureur de l'Atlas vu de l'étang
Où se situe le cèdre bleu pleureur de l'Atlas ?
Voir aussi autres sites du blog : L'arboretum de la Vallée aux-Loups
L'Île Verte, ancienne villa Barbier, est une propriété située au 34, rue Eugène-Sinet à Châtenay-Malabry dans le Val d'Aulnay à proximité de la Vallée -aux-Loups.
Ce fut, au XIXe siècle, la demeure de Jules Barbier (1) , librettiste de Charles Gounod (2), puis au XXe siècle de l'écrivain Marcel Arland (3) et du peintre Jean Fautrier (4). La propriété tire son nom d'une toile de ce dernier.
La propriété, d’une superficie de 113 ares, est achetée en par le conseil général des Hauts-de-Seine.
(1) Lien site Wikipédia Jules Barbier : Jules Barbier
(3) Lien site Wikipédia : Marcel Arland : Marcel Arland
(4) Lien site Wikipédia : Jean Fautrier : Jean Fautrier
Historique :
En 1852, une propriété de 74 ares est acquise par Jules Barbier (1825-1901), voir photographie çi contre librettiste de Charles Gounod, au lieu-dit la Côte rôtie, appellation liée à l'ensoleillement dont bénéficie ce coteau du Val d'Aulnay.
Vers 1902, Mme Printemps possède « les autres lots du potager de Girardin qui avait mis en vente ces dits lots, mais aucun acte ne précise comment deux de ceux-ci ont été ajoutés à la propriété après 1907, représentant 2 431 mètres carrés ». La famille Barbier reste propriétaire de la maison jusqu’en 1954, date à laquelle le petit-fils de Jules Barbier, l'architecte Jacques Laffillée la vend à l'éditeur d'art André Draeger.
Marcel Arland, écrivain, académicien et codirecteur de la Nouvelle Revue
française, (voir photographie jointe à droite) y résida de 1933 à 1936.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la villa Barbier, abandonnée, sert de cache d’armes aux résistants. Jean Fautrier (1898-1964) loue la propriété à partir de 1945, une année après son refuge dans la clinique psychiatrique du docteur Henri le Savoureux(1881-1961), installée dans la propriété voisine de la Vallée-aux-Loups, ancienne propriété de François-René de' Chateaubriand alors qu’il est recherché par la Gestapo pour fait de résistance. Il conçoit la série des Otages à son arrivée à Châtenay. L’Île Verte est aussi le nom d’une œuvre exécutée chez lui par l’artiste en 1958. « Interpréter valablement la nature », écrit Fautrier en 1932. En échange d’un loyer modeste, il occupe la maison et le jardin pendant 19 ans. Fautrier meurt dans cette maison le , jour où il devait épouser Jacqueline Cousin, la compagne qui partageait sa vie à la villa Barbier depuis deux ans. En hommage au peintre, le propriétaire rebaptisa la propriété l'Île Verte, en souvenir de l'œuvre inspirée par le lieu.
Le jardin des Tonnelles
Visite du 15 mai 2021
La maison du peintre Jean Fautrier qui l'occupa durant 19 ans
Quelques œuvres du peintre Jean Fautrier
Localisation de l'Ile Verte de la Vallée-aux-Loups :
Le circuit de la balade sous OpenRunner ses caractéristiques techniques
Une balade de 8,5 kilomètres au départ de l'avenue de Seine, proche de la gare RER de Rueil-Malmaison en direction des parcs et jardin de cette commune des Hauts-de-Seine.
Rueil-Malmaison est la commune la plus dense en bois, parcs et jardins des Hauts-de-Seine.
Les bords de Seine à Rueil
Le château de la Malmaison
Le parc de Bois-Préau et son château : une invitation à la promenade
Le parc de Bois-Préau un jardin à l'anglaiise de 17 hectares
La statue de Joséphine devant le château de Bois-Préau.
Le château évoque le souvenir de l'Empereur à Saint-Hélène et le retour de ses cendres à
Paris. Il fut le dernière acquisition de l'Impératrice Joséphine. Elle y logea son médecin et y entreposa ses innombrables objets de collection.
Après le décès de Joséphine, en 1814, plusieurs propriétaires se sont succédés. En 1920, Monsieur et Madame Tuck, d'origine américaine et grands bienfaiteurs de la ville, l'achètent et en font don, en 1926, aux Musées Nationaux pour y créer une annexe de Château de Malmaison.
Le château de Bois-Préau est actuellement en cours de rénovation
L'église Saint-Pierre-Saint-Paul
A voir dans l'église le superbe buffet d'orgues offert offert par Napoléon III et signé Baccchio d'Agniolo
La dernière demeure de Joséphine :
Le tombeau de Joséphine
Le tombeau de la Reine Hortense, fille de l'impératrice Joséphine
Le centre ville de Rueil-Malamison et son Hôtel de ville
*
La fontaine Wallace de couleur verte du centre ville
La fontaine Wallace de couleur bleue du centre viille de Rueil-Malmaison
Le parc de l'Amitié, dit aussi Jardins Zen : une rendez-vous asiatique
Le parc de l'Amitié appelé aussi le parc Zen
En plein cœur du centre-ville, le Parc de l'Amitié est un havre de paix de 1500 m2, aux multiples notes asiatiques. II s'articule autour d'un ravissant jardin japonais. Il permet également de s'imprégnant des senteurs de toutes sortes de plantes aromatiques : sauges, menthe, thym, absinthe...
Au printemps, la roseraie, en hommage à l'Impératrice Joséphine, l'explosion de tulipes et de narcisses illuminent le parc.
Les jumelages avec des villes étrangères avec des villes étrangères ont été le prétexte à la plantation symbolique d'arbres originaires de chaque pays.
Quelques images du parc de l'Amitié à Rueil-Malmaison
Le Jardin Ouzbek
Dans le jardin Ouznek, la statue de bronze du savant philisophe et guérisseur Avicenne
La statue d'Avicenne dans le Jardin Ousbek
Circuit du 14 mars 2021
Lien circuit sous OpenRunner : à suivre
Documentation de l'Office de Tourisme de Rueil-Malmaison
Documentation du château de Malmaison :
Musée national du château de Malmaison
Avenue du château de Malmaison
92500 Rueil-Malmaison
Tél. : 01 41 29 05 55
Guide du patrimoine touristique - Touristic heritage guide
À la mort de Joséphine, le parc fait 726 hectares et fut surveillé par le botaniste Etienne Soulange-Bodin, qui était très proche des Beauharnais. La grande partie du domaine est lotie et revendue en parcelles distinctes.
Le domaine de la Malmaison actuel est constitué de :
Le château de Malmaison et son parc, qui abrite aujourd'hui le musée national napoléonien ouvert au public
Une balade sur le parvis de la Défense et la redécouvertes de quelques sculptures contemporaines présentes.
Le musée d'art à ciel ouvert :
Accessible gratuitement à tous et à tout moment, la collection du Musée à ciel ouvert de la Défense compte plus de 60 œuvres d'art réalisées par plus de 50 artistes de 14 nationalités différentes. Les plus grandes signatures de l'art contemporains y sont représentées.
Les artistes ont été étroitement associés au travail des architectes et des urbanistes. En parfaite symbiose avec leur environnement, les œuvres magnifient la dalle, ponctuent les espaces hors normes formés par les tours, animent les bassins, habillent les murs... Les œuvres d'art confèrent force et vigueur à l'espace public, tout en le ponctuant de poésie, de douceur et des sens. Sources d'émotion et d'étonnement, elles équilibrent le décor urbain en donnant une dimension très inspirée, très humaine, à l'architecture avant-gardiste du site.
Le Moretti de Raymond Moretti 1995
L'artiste a fait de l'une des cheminée de ventilation du site une œuvre d'art insolite aux couleurs éclatantes, en utilisant 672 tubes en fibres de verre peints de 19 teintes. L'habillage de la surface, tout en verticalité (32 mètres de haut), crée une dynamique insolente et joyeuse.
Niçois d'origine italienne, Raymond Moretti (1931- 2005), peintre et sculpteur, installe son atelier en 1972 à la Défense sous la fontaine Agam.
Le Pouce de César, agrandissement de pouce de l'artiste, bronze H : 12 mètres
"La Connaissance" de Paul Fleury 2003
Icare à gauche et Ikaria à droite
d'Igor Mitoraj
Ikaria d'Igor Mitoraj 2000
Le CNIT en folie
L'Université Léonard de Vinci ett le CNIT
Icare et le CNIT
"Les lieux du corps" ou "Le lieu du corps" par Leonardo Delfino 1983
Le Grand Toscano d'Igor Mitoraj 1983
Le mur de Berlin à la Défense
Voici quelques infos afin de trouver le fragment du mur de Berlin situé à la Défense :
Passez sous les immeubles de verres en direction de la tour Total.
Au niveau des escaliers sur la partie gauche regarder les travaux situés en contrebas. Vous verrez le mur de Berlin protégé par une verrière. Tout son environnement est actuellement en chantier.
Fragment du Mur de Berlin
"Sans les traces de nos pères" de Joseph Jankovic 1992
"Point Growth" de Lim Dong-Lak 2006
Les reflets du bassin Takis
La Grande Arche derrière la fontaine Agam de Zaacov Agam 1988
Le bassin Takis 1988
"Les Personnages" de Joan Miro 1976 devant la façade des Quatre Temps
L'origine de La Défense
"La Défense de Paris" de Louis-Ernest Barrias 1883
La sculpture de Louis-Ernest Barrias 1841-1905, baptisée la Défense de Paris, a donné son nom au quartier d'affaire. Conçue pour honorer les soldats qui ont défendu la capitale durant la guerre de 1870, elle propose une allégorie qui met en scène Paris, un jeune garde mobile et une fillette, figure innocente, symbole de la population. Elle fut érigée dès 1883 sur son emplacement actuel, le rond-point de la Défense, situé au cœur du quartier d'affaires, qui était alors au centre d'une colline champêtre : la buttte Chantecoq.
Le blason de Paris à l'époque. A remarquer : un trois mats
"La Fontaine à boire" de Claude Torricini 1989
"Le Somnambule" de Henri de Miller 1983
Une oeuvre
"Les Nymphéas" une œuvre de Philolaos 1989
Une
Les œuvres
Le mobilier urbain contemporain :
Le sculpteur de nuages de l'artiste Atila 1972
Du côté de Nanterre-Université :
Dans le quartier nord-est de la Défense, près du Pont de Neuilly
Le Mémorial du retour des cendres de Napoléon, de Puccinelli 1980
Vue du pont de Neuilly côté nord-est de la Défense
Les immeubles et tours de la Défense :
A gauche la Tour EDF Archiitectes : Peii, Cobb, Freed & Partners (2001)
La Tour Total
Nexity-RTE
C'est la première tour érigée à la Défense en 1966. Ses archirectes, Jean de Mailly et Jacques Depussé, construisirent un immeuble avec une ossature entièrement métallique et un noyau central en béton accueillant ascenseurs et escalier. C'est une première pour l'époque. Rénovée par Valode et Pistre en préservant son caractère, elle reste dépositaire de l'identité originelle de la Défense.
A voir aussi dans la station de métro La Défense :
Sur la fin des quais du RER A à la station "La Défense"
"Boréale" bas relief de Maxime Adam-Tessier 1983 détails de l’œuvre
Quelques dates de la Défense et ses constructions :
9 septembre 1958 : création de l'EPAD,
12 septembre 1958 : inauguration du CNIT par René Coty,
1964 : ouverture de la ttour Esso,
1966-1967 : achèvement des tours Aquitaine et Nobel,
1969 : nomination de Jean Miller comme PDG de l'EPAD. Le plan-masse permet le doublement des surfaces de bureaux; ouverture du boulevard circulaire; achèvement de la tour Europe; évacuation des bidonville de Nanterre,
1970 : achèvement des tours Aurore et Atlantique et inauguration de la station de RER La Défense,
1971 : achèvement de la Défense 2000,
1972: : polémique de la tour Gan et lancement du premier concours Tête Défense,
1973 : achèvement de Vision 80(copropriété de logements),
1974 : achèvement des tours Fiat (Areva) et Axa (First),
de 1974 à 1978 : aucune charge foncière n'est cédée; première crise pétrolière; ralentissement du développement de la Défense,
1981 : ouverture des Quatre Temps et achèvement des Miroirs,
1982 : livraison d'Elysées La Défense,
1983 : livraison de la tour Scor,
25 mai 1983 : le président Mitterand choisit le projet la Grande Arche de l'architecte Johann-Otto von Spreckelsen,
1985 : livraison des tours Total Coupole et Total Michelet
14 juillet 1989 :inauguration de la Grande Arche par le président Mitterand,
Octobre 1989 : deuxième inauguration du CNIT,
1990 : prolongation de la ligne N°1 du métro. Concert de Jean-Michel Jarre et achèvement du passage de l'Arche,
1992 : achèvement des Collines de l'Arche,
1993 : démolition de la tour Esso, deuxième crise économique,
1995 : livraison des tours Alicante et Chassagne à la Société Générale et ouverture du pôle universitaire Léonard de Vinci,
1997 : construction de la ligne de tranway T2 Issy la Défense,
1999 : livraison de la tour PB6 EDF,
2001 : livraison de l'ensemble immobilier Coeur-Défense et de l'église Notre-Dame de la Défense,
2004 : rénovation de la tour Opus 12,
25 juillet 2006 : lancement du plan de renouveau de la Défense,
2007 : création de l'Etablissement public de gestion de La Défense (EPGD) et plantation de la vigne du clos de Chantecoq,
2008 : livraison des tours Granite et de T1,
2008 : fête des 50 ans de l'EPAD, réaménagement du CNIT, Jean Nouvel remporte le concours d'architecture de la tour Signal et rénovation des Quatre Temps,
2009 : livraison de la tour Praetorium.
A suivre bientôt ...
Merci aux personnes de l'Espace Information Paris La Défense 15, place de la Défense.
92974 Paris La Défense Cedex
Tél. : 01 47 74 84 24
Un grand merci spécial à Mark et sa documentation spécifique de la Défense.
La sculpture de Louis-Ernest Barrias (1841-1905) baptisée La Défense de Paris, a donné son nom au quartier d'affaires.
Conçue pour honorer les soldats qui ont défendu la capitale durant la guerre de 1870, elle propose une allégorie qui met en scène Paris, un jeune garde-mobile et une fillette, figure innocente, symbole de la population. Elle fut érigée dès 1883 sur son emplacement actuel, le rond-point de la Défense situé au cœur du quartier d'affaires, qui était alors au centre d'une colline champêtre: la butte Chantecoq
La Défense d'Auguste Rodin se situe sur l'Ile Seguin à deux pas de l'Auditorium
Le contexte de l'époque : une centaine d’œuvres présentées dont la sculpture d'Auguste Rodin
"La Défense" Contexte historique de l’œuvre
En obtenant la majorité au Sénat et le départ de Mac-Mahon, remplacé à l’Elysée par Jules Grévy, les républicains sont enfin installés au pouvoir en 1879. Les souvenirs de « l’année terrible » s’en trouvent dès lors réactivés. Pour commémorer la défense héroïque de Paris contre l’envahisseur prussien en 1870-1871, la Préfecture de la Seine lance un concours en 1879 : le monument est destiné au rond-point de Courbevoie, situé à l’extrémité de l’avenue de Neuilly, dans la perspective de l’Arc de triomphe, là où s’étaient rassemblés les gardes nationaux avant la dernière bataille du siège, la « sortie » de Buzenval, le 19 janvier 1871. Rodin, qui cherche alors à se faire connaître, prend part à ce concours tout comme Bartholdi, Carrier-Belleuse, Boucher et Falguière.
Un groupe jugé trop révolutionnaire :
Comme la plupart des autres projets (une centaine), son groupe est composé d’une figure allégorique et d’un guerrier. Mais, au lieu de se définir par les costumes ou les symboles dont les figures étaient accompagnées, l’œuvre repose sur le contraste entre le rythme brisé du corps du guerrier, représenté mourant, et le dynamisme de la figure féminine. Celle-ci jaillit hors de la composition, ses deux bras aux poings serrés largement écartés et la bouche grande ouverte comme le Génie de la Patrie de Rude à l’Arc de triomphe ; mais son aile cassée qui retombe lui donne un caractère plus humain en la faisant apparaître comme vulnérable. Quant au guerrier mourant, il offre une transposition directe du Christ de la Pietà de Michel-Ange aujourd’hui au
Museo dell’Opera del Duomo, à Florence. Jugé trop révolutionnaire, ce groupe vibrant de violence fut écarté dès la première étape du concours, le 29 novembre 1879, le jury ayant donné la préférence à des œuvres plus réalistes qui, tout en ayant recours au langage de l’allégorie, donnaient du siège une vision plus historique. Mettant en scène un combattant résolu au pied d’une fière image de la Ville de Paris, tandis qu’à l’arrière une fillette engourdie par le froid rappelle la rigueur de l’hiver 1870-1871, le monument dû à Ernest Barrias fut inauguré le 12 août 1883.
En honorant la défense de Paris, les républicains manifestent leur volonté de réintégrer la capitale dans la communauté nationale. Par-là même ils souhaitent en finir avec les divisions nées de la Commune, laquelle sans être pardonnée se voit d’une certaine façon oubliée. En même temps cette initiative leur permet de rappeler la politique de défense nationale qu’ils ont menée durant les premiers mois du régime, bien différente de celle de l’Ordre moral menée par Thiers après 1871. Le besoin d’inscription du nouveau régime touche donc aussi à l’ordre symbolique : la IIIe République se caractérise à partir des années 1880 par une « statuomanie » impressionnante, à l’origine de nombreuses commandes.