Voici un petit article synthétique et graphique sur les voiliers du monde et leur évolution :
Le format est un carnet de voyage 15,3 x 25 cm
Navire égyptien, 1250 avant J.-C. source bas relief de Deir el Bahari
La reine Hatchepsout (18ème dynastie, règne de 1473-1548 av. J.-C.) envoie une expédition pour le pays de Pount par la Mer Rouge pour ramener des arbres à encens, de l'ébène des métaux rares. Des scènes extraordinaires et précises de cette expédition sont retrouvées dans le temple funéraire de la reine à Deir el Bahari.
La reine fit construire et équiper cinq navires, les plus grands jamais construit sur les rives du Nil. Les avirons de gouvernes placés dans l'axe arrière deviennent un véritable gouvernail. Le mât autrefois composés de deux pièces en bois reliées est maintenant réalisé d'une seule pièce en cèdre du Liban. La voile pourvue d'une vergue à sa partie inférieure devient plus courte et plus large, de forme rectangulaire. La vergue supérieure n'est plus solidaire du mât, on peut désormais la maneuvrer. Les cordages sont améliorés. Ces progrès techniques permettent une meilleure maniabilité du bateau. Le pilote sur la plateforme avant tient une perche pour sonder les fonds. L'équipage total de ces 5 navires est estimé à 210 personnes.
Localisation du portique de Pount dans le temple de la reine Hatchepsout à Deir el Bahari
Reconstitution et navigation du navire égyptien baptisé "Min of the Desert"
Caractéristiques de la réplique égyptienne : gréement 1 mât, 2 varangues, longueur H.T. : 20,30 mètres, longueur coque : 17,9 mètres, maître-bau (largeur) : 4,90 mètres, tirant d'eau : 1,20 mètre, 60 tonnes de pin Douglas du centre de la France, 11 tonnes de ballast (sable, gravier et bois), vitesse 8 noeuds, 15 jours de dilatation du bois pour assurer l'étanchéité.
voir article : Reconstitution d'un navire de l'Egypte antique
Galère grecque, appelée trière (VIIème siècle av. J.-C)
Représentation des navires antiques : bateau égyptien (5000 av. J.-C), phénicien, romain, et bâteau normand de la flotte de Guillaume le Conquérant (début du XIéme siècle)
Durant plus de 60 siècles, les formes des voiliers n'ont pas beaucoup évolué.
Navire marchand romain
Image religieuse du début du premier millénaire
Voiliers de l'époque romaine (sculpture, en bas et à gauche et mosaïque, en haut)
Navire normand du XIème siècle, sources : Tapisserie de Bayeux, France
Les vikings découvre l'amérique du nord entre 1003 et 1006 après J.-C., après l'Islande, le Groenland (le pays vert), puis le Labrador, étant les premiers à découvrir le nouveau monde.
Drakkars vikings utilisés au XIème siècle, découverte du Labrador au tout début du XIème siècle
Caraque de Christophe Colomb utilisée au XVème siècle
Partie le 3 août 1492 de Palos de la Frontera (actuelle andalousie), sa flotte découvre l'île de Guanahani (actuelle Bahamas) le 12 octobre de la même année.
Le galion XVI et XVIIème siècle, adopté par plusieurs marines d'Europe :
Le terme « galion », ou « galéon » dans sa forme d'origine, pourrait avoir une étymologie issue du vieux français (1272) galie (apparenté à une galère), de l'espagnol galeón, du portugais galeao, du grec byzantin Galea (navire de guerre de la marine byzantine) ou du grec galeos : aiguillat (évoquant sans doute la poupe en pointe, qui est à l'époque une caractéristique nouvelle).
Les brick - brigg en anglais- vont apparaitre peu à peu
Deux exemples de brick : Aphrodite navire néerlandais et Royalist, brigg britannique
Goélette à hunier type "Iris", apparue en france au début du XIXème siècle
Ce type de voilier est équipé d'une dizaine de voiles différentes
Goélette à hunier type Paimpolaise "L'Etoile" et "La Belle Poule" de l'Ecole Navale, 1932
Marine Nationale
Ces goélettes étaient utilisées à la pêche à la morue près de l'Islande jusqu'en 1935
Trois-mâts goélette Thalassa
Trois-mâts barque Sagres II
Les grands voiliers apparaissent au milieu du XIXème et au début du XXème siècle.
Les structures en fer, puis en acier, permettent à ces navires d'atteindre de grandes dimensions, intéressantes pour la quantité des matériaux transportés, car ces voiliers sont utilisés comme des cargos à voiles.
A gauche, le Belem, trois-mâts barque français; à droite et en bas le Sedov, quatre-mâts barque, voilier russe comportant au moins 35 voiles.
La nef de l'écu actuel de Paris :
Le blason de Paris : le bateau issu du centre du blason est hérité de la puissante confrérie des Nautes, corporation et commerçants de la tribu des Parisiis. L'écu aurait son origine vers 1358. Les couleurs bleue et rouge sont celles d'Etienne Marcel.
"De gueule à la nef équipée et habillé d'argent voguant sur les ondes du même mouvant de la pointe, au chef d'azur semé de fleurs de lys d'or"
Le blason de Paris en 1902
Autres types de voiles :
Voile latine : moleta Voile asiatique à lattes (en haut), et à armatures (en bas) : Jonque lien
Jonque chinoise du XIIIème siècle. A remarquer les voiles "pliables", à armatures.
Sampans ou sampangs, simples dérivés des voiliers d'asie
Sinagots du golfe du Morbihan
Bon vent !
Lien dessins et aquarelles voiliers : Grands voiliers par Jean-Pierre Kosinski
Documentation plans de voilure, dessins grands voiliers et voiliers traditionnels : sur demande
Sources voiliers et Belem : Myriam Villert (A.G.V.)
Voir aussi lien du blog : Sinagots du golfe du Morbihan
Une étude spécifique sur la frégate de 12 "L'Hermione" :
Voilier lancé en 1779, ainsi que sa réplique en 2015
Dessin feutre et crayon juillet 2023
Voir article sur l'Hermione, édité en 2015.http://jeanpierrekosinski.over-blog.net/2015/09/l-hermione-fregate-de-12.html