:
Présentation de l'artiste et de quelques-unes de ses promenades, de ses visites, de ses œuvres : dessins, aquarelles, lavis à l'encre et photographies
Lorsqu’en 1901, le peintre impressionniste Henri Le Sidaner évoque le souhait de s’installer à la campagne, à l’instar de son ami Claude Monet à Giverny, le sculpteur Rodin lui suggère une maison de village à Gerberoy.
C’est le coup de foudre ! Ici, 4 000 m2 de jardin s’ordonnent sur trois niveaux qui dévalent en terrasses vers la bâtisse blottie sous la collégiale. Roseraie, chemin de ronde, tour, pergola, balustrades et statues : l’artiste en a conçu les
moindres détails, jusqu’au petit atelier dans lequel il s’installait pour réaliser ses esquisses.
Labellisé Jardin remarquable, doté de 25 espèces différentes de rosiers, c’est aujourd’hui une sublime balade pour déambuler entrejardins blanc, jaune, bleu, sauvage, terrasses à l’italienne, et même un temple de l’Amour !
Henri Le Sidaner : peintre et fondateur des jardins de Gerberoy
Au cours de l'Exposition Universelle de 1900, Henri Le Sidaner, confie à son ami Auguste Rodin, sculpteur, son souhait d'acquérir une maison de campagne. Rodin lui conseille le Beauvaisis qu'il découvre. A Beauvais, il fait la connaissance du célèbre céramiste picard Auguste Delaherche qui l'invite à visiter Gerberoy. Sous le charme de cette petite ville endormie, ancienne ville fortifiée (créée en 1078), ville qui fût le théâtre de plusieurs guerres, dont la guerre de 100 ans, Henri Le Sidaner s'installe à Gerberoy en avril 1901 et loue une maison adossée à la Collégiale Saint-Pierre (classée Monument Historique) maison dont il fait l'acquisition en 1904.
Henri le Sidaner construit son Atelier d'hiver dans la cour de la maison, à partir d'une ancienne grange. La maison, autrefois habitée par des Religieuses ne possède qu'un verger qui deviendra plus tard son premier jardin monochrome : le Jardin Blanc.
Au fur et à mesure des années, le peintre acquiert diverses parcelles sur les ruines du château-fort et crée trois jardins monochromes : le jardin blanc, la roseraie avec son Atelier d'été et le jardin jaune et bleu où il édifie le Temple de l'Amour, réplique de celui qui se trouve au Petit Trianon à Versailles.
Né le 7 août 1862, il décède le 16 juillet 1939 à l'âge de 77 ans.
Les jardins Henri Le Sidaner :
Ouverts au public en 2008, Dominique Le Sidaner, petite-fille du Peintre par alliance, contribue à la
restauration des Jardins Henri Le Sidaner et obtient, en 2013, le label "Jardin Remarquable",une première étoile au Guide Vert Tourisme MICHELIN et l'inscription de l'Atelier du Peintre dans le Guide des Maisons d'Ecrivains et d'Artistes, en 2019.
Yann Farinaux Le Sidaner, arrière petit-fils du Peintre est l'auteur du Catalogue Raisonné et des ouvrages "Paysages intimes" et "les derniers impressionnistes" (Editions Monelle Hayot).
Commissaire des expositions, il organise d'importantes expositions en France, en Hollande, au Japon, en Angleterre... expositions qui contribuent à la redécouverte du Peintre Intimiste, post-Impressionniste Henri Le Sidaner.
La rose Henri Le Sidaner
Ouverture prévue des jardins Le Sidaner à Gerbevoy : le 21 mai 2020
Le puits et la halle de Gerberoy
Place La Hire et Xaintrailles et la mairie de Gerberoy
La Hire et Xaintrailles : qui sont-ils ? Des compagnons d'arme de Jeanne d'Arc.
La Hire, des fois orthographié Lahire : Etienne de Vignoles ou de Vignolles :
Illustration : Etienne de Vignolles dit La Hire et Xaintrailles,
d'après un manuscrit de Martial d'Auvergne 1484
La Collégiale Saint-Pierre de Gerberoy :
La collégiale Saint-Pierre de Gerberoy
Plan de la collégiale Saint-Pierre :
La collégiale Saint-Pierre est une église paroissiale catholique commencée au XIème siècle et
terminée au XVème siècle. Le style est roman pour les parties les plus anciennes, et gothique pour le reste. La collégiale fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 3 avril 1984. Elle est affiliée à la paroisse Saint-Lucien du Haut-Beauvaisis.
Gerberoy est un village fait de maisons anciennes à colombage, où le torchis a laissé place aux briques rouges. Sur la façade de la plus ancienne maison, construite en 1690, des faïences illustrent les anciens corps de métier de la ville. Plus loin une maison bleue. « La plus peinte et la plus photographiée du village », assure notre guide. Construite en 1691, sa peinture bleue interpelle. Elle a été réalisée à base de feuilles de guède, qui produisent une teinture bleue, le pastel, et d’urine humaine « d’homme, prélevée le lundi car plus chargée en alcool » précise la guide.
Les vignes Le clos de Gerberoy
Le tour des remparts de Gerberoy
Les remparts côté mare :
Détails de la cité :
Les restaurants de Gerberoy, malheureusement fermés actuellement du fait de la crise sanitaire :
L'Atelier gourmand de Sarah
L'Atelier gourmand de Sarah :
3 rue Henri le Sidaner, 60380 Gerberoy
Tél. : 06 73 19 02 06
Le Vieux Logis
Hostellerie Le Vieux Logis :
25, rue du Logis du Roy 60380 Gerberoy
Tél. : 03 44 82 71 66
Le Logis de Gerberoy : chambres d'hôtes
4, rue Logis du Roy 60380 Gerberoy
Tél. : 03 44 82 36 80
Restaurant "Les Remparts"
Les Remparts :
2, allée du Jeu de Tamis, 60380 Gerberoy
Tél. : 03 44 82 16 50
Ouverture : téléphoner au restaurant
Où se situe le restaurant Les Remparts ?
Le Jardin des Ifs :
3, impasse du Vidame 30380 Gerberoy
Tél. : 07 66 20 51 41
Le Bar de la Terrasse :
Désolé pour les restaurants ou bars que j'aurai pu oublier
merci de me contacter pour compléments d'informations.
Les autres fleurs de Gerberoy
Les iris bleus
La poterie de Gerberoy
Quelques images sur l'atelier et la boutique de Stéphanie ouverts actuellement
Stéphanie au tour, un futur bol !
Stéphanie au tour
Stéphanie au tour
Une commande prestigieuse :
A la fin de l'année dernière et en ce début d'année, Stéphanie a eu une prestigieuse commande pour la
Haute-Couture :
des boutons en céramique pour la Maison Margiela Collection "Artisanal" Printemps-Eté 2020 et Automne-Hiver 2020 concu par John Galliano
Images des boutons de la Collection "Artisanal"
Défilé de la Maison Margiela Collection "Artisanal"
Poterie de Gerberoy : Stéphanie Quilan
Artisanat d'art et créations
Ouvert toute l'année et tous les jours
La poterie fait partie Patrimoine vivant de la ville
Terre vernissée, Raku, poterie artisanale. Arts de la table, bijoux, sculptures.
Cours enfants - adultes, Visites démonstrations de groupes. Stages cuisson raku
28 et 29 mars : porte ouverte de l’atelier à Gerberoy. Annulée
Un moment privilégié de partage entre passionnés et curieux tout le week-end.
Reporté au 5 et 6 septembre2020 JEMA (Journées Européennes des Métiers d’Art) porte-ouverte de l’atelier-boutique de Gerberoy tout le w-e, puis R.V. au marché artisanal de Beauvais organisé par le département de l’Oise pour l’occasion (au 1, rue Cambry). Au programme exposition, démonstrations de tournage et ateliers tout le week-end.
“Fête des Roses” à Gerberoy chaque année, rendez-vous le premier dimanche de juin, cette année c’est reporté en septembre lors du w-e du patrimoine. Pièces uniques façonnées spécialement pour cette occasion en série limitée.
Reporté en 2021 les 12 et 13 juin la biennale “de briques et de pôts” fête de l’argile et marché potiers à Allonne (Beauvais – Oise) à la briquetterie DeWulf. Nous fêterons les 20 ans, un rendez-vous à ne pas manquer!
“Journées du Patrimoine” à Gerberoy en mi- septembre porte-ouverte de l’atelier-boutique avec démonstration les après-midi, c’est un moment de partage avec les visiteurs.
“Exposition Vente des potiers et céramistes de l’Oise à la Maladrerie Saint Lazare” à Beauvais le samedi 21 et 22 novembre 2020.
Une très belle exposition durant tout un week-end dans un cadre magnifique.
Exposition d'aquarelles de Jean-Pierre dans l'atelier-boutique de Stéphanie en 2013 et 2014
Voir aussi autres articles du blog sur la cité de Gerberoy :
Paris Vème arrondissement, la mairie du 5ème arrondissement : http://jeanpierrekosinski.over-blog.net/2018/09/la-mairie-du-veme-arrondissement-de-paris.html
Paris 13ème : une visite du quartier asiatique de Paris-sud : http://jeanpierrekosinski.over-blog.net/2018/06/une-visite-du-quartier-asiatique-a-paris.html
Cormeilles-en-Parisis, 60ème salon des Beaux-Arts http://jeanpierrekosinski.over-blog.net/2018/04/60eme-salon-des-beaux-arts-de-cormeilles-en-parisis.html
Cinq artistes de l’EMA exposent à Sartrouville : http://jeanpierrekosinski.over-blog.net/2018/10/5-artistes-de-l-e-m-a-exposent-a-l-espace-saint-paul-sartrouville.html
Paris IIème, exposition à la Tour-Jean-sans-Peur , l’Amour au Moyen-Age : http://jeanpierrekosinski.over-blog.net/2018/06/l-amour-au-moyen-age-a-la-tour-jean-sans-peur.html
Paris XVème le parc Georges Brassens et son histoire : http://jeanpierrekosinski.over-blog.net/2018/08/le-parc-georges-brassens-et-les-anciens-abattoirs-de-vaugirard.html
Boulogne-Billancourt, le musée des années 30 et le musée Lansdoski : http://jeanpierrekosinski.over-blog.net/2018/10/le-musee-des-annees-30-et-la-musee-landowski-a-boulogne-billancourt.html
Un séjour à Vienne, le tramway 1928, un parcours sur le Ring : http://jeanpierrekosinski.over-blog.net/2018/10/le-tramway-1928-de-vienne.html
Un séjour à Vienne, le château de Schönbrunn : http://jeanpierrekosinski.over-blog.net/2018/10/le-chateau-de-schonbrunn-et-son-parc.html
Un séjour à Vienne, les grandes serres de Schönbrunn, la serre aux palmiers : http://jeanpierrekosinski.over-blog.net/2018/10/la-serre-aux-plamiers-du-parc-de-schonbrunn-grosses-palmenhaus-schonbrunn.html
Le passage du Grand Cerf en décembre 2018 : http://jeanpierrekosinski.over-blog.net/2018/12/une-nouvelle-visite-au-passage-du-grand-cerf-en-decembre-2018.html
La Chapelle royale a été achevée à la fin du règne de Louis XIV, en 1710. Elle est la cinquième, et dernière, des chapelles qui se sont succédées dans le château depuis Louis XIII.
Jules Hardouin-Mansart en propose le plan au roi en 1699.
Implantation et date des chapelles royales du Château de Versailles
Le Premier architecte du roi, Jules Hardouin-Mansart, meurt en 1708 sans voir la fin des travaux qui sont achevés par son beau-frère Robert De Cotte.
Chaque jour, généralement le matin à 10 heures, la Cour assistait à la messe du roi. Celui-ci se tenait à la tribune royale, entouré de sa famille. Les dames de la Cour occupaient les tribunes latérales.
Aussitôt l’Aile du Nord terminée, c’est la construction de la Chapelle Royale qui occupe la plupart des ouvriers du château. Les travaux du château avaient considérablement été ralentis par une épidémie de paludisme qui tua plusieurs milliers d’ouvriers en 1687, déclenchée par l’assainissement des marais. Mais c’est surtout la guerre de la Ligue d’Augsbourg, qui durera de 1688 à 1697 qui perturbera la bonne marche des travaux, empêchant Louis XIV de mener à bien les différents projets du château : tout ou presque était alors arrêté.
Sources : Les carnets de Versailles N° 12 semestriel gratuit octobre 2017- mars 2018.
(L'actualité du château de Versailles)
Vue axonométrique du premier étage du Château montrant l'emplacement des chapelles successives Sources Aloest page 17.
"A tout choisir, je préfère la rose. A belle rose, on ne refuse rien"
Une visite le 10 juin 2018 à une des Journées de la Rose
Le château-musée :
La demeure d'une grande collectionneuse :
Nélie Jacquemart, veuve du banquier Edouard André, mécène et grand amateur d'art, acheta en 1902 le domaine de Chaalis. C'est dans la bâtiment conventionnel devenu château, qui avait été construit par Jean Aubert au XVIIIème siècle, que Nélie Jacquemart-André décida de rassembler ses collections : Giotto, Boucher, Largillière, Van Loo... se côtoient dans un fastueux décor.
Le musée
Quelques-uns des 150 stands de la fête
La roseraie :
La vue extérieure de la roseraie
La roseraie
Une artiste exposante à l'abbaye de Chaalis
L'artiste Chloé Leray :
Née à Paris, l'artiste installe son atelier à GreZ-sur-Loing, terre bénite
des artistes, en 2010. Elle poursuit ses recherches formelles, crée et expose.
Sa vision, son travail se précisent. Gestation, maturation... L’œuvre est à l’œuvre.
En 2017, elle lance sa série de silhouettes paysagères. Naissance de (fil rouge) - Sculptures paysagères.
La chapelle Sainte-Marie et la décoratrice du jour
La chapelle Sainte-Marie, construite au XIIème siècle, est décorée de fresques de Primatice (époque Renaissance). Elle abrite aujourd'hui le tombeau de Nélie Jacquemart-André.
Conformément à ses dernières volontés, Madame André fut inhumée en 1912 dans la chapelle, à droite de l'autel. Louis Gillet avait prévu, dès 1914, de placer sur la tombe "un pastiche de la Renaissance" avec un médaillon et des pilastres. L'Institut de France choisit toutefois de commander au sculpteur Denys Puech une figure de bronze, mise en place en octobre 1925, représentant Nélie allongée et tenant sa palette de peintre.
Images de la journée de la Rose : dimanche 10 juin 2018
Images de la journée de la Rose, dimanche 10 juin 2018
Des circuits de randonnée autour de l'abbaye royale de Chaalis :
Le circuit des Écrivains : magnifique sentier
Il est nécessaire de demander un code d’accès à l'abbaye de Chaalis ou au S.I. d'Ermenonville
"J'aimais à respirer, l'air des forêts profondes. Les ombrages d'Ermenonville, les solitudes de Mortefontaine, n'avaient plus de secrets pour moi" Gérard de Nerval (1808-1855).
C'est dans "Promenade"s et "Souvenirs" que Gérard de Nerval cite explicitement la commune de l'Oise qui l'a vu grandir; les forêts et l'étang, l'Abbaye de Chaalis, l'île des Peupliers du Parc Jean-Jacques Rousseau, lieux représentatifs de ce paysage du Valois, sont souvent présents dans son œuvre, spécialement dans "Sylvie".
Le Sentier des Écrivains s'inscrit dans le projet de René de Girardin qui, au XVIIème siècle,
avait créé "un sentier des peintres" dans le Désert. Dans le fond de cette vallée humide, le chemin permet de relier les deux sites sans avoir à affronter les dangers de la circulation automobile et dans un environnement que le "médecin" de Jean-Jacques Rousseau décrivait ainsi : "C'est un pays où des terrains très variés par les inégalités, des sols de diverses qualités, des cultures de plusieurs espèces, beaucoup de bois, des eaux courantes et d'autres..."
Le petit circuit des fougères autour de la Mer de Sable
3,8 kilomètres au départ du parking de l'abbaye ou de la Mer de Sable. Un peu de dénivelée a mi-distance. D+ 48 mètres D- 48 mètres Alt. mini 77 mètres Alt.. max 118 mètres.
Carte IGN : 2412OT
Le circuit autour de la Mer de Sable : la randonnée des fougères
Randonnée de 14 kilomètres autour de l'Abbaye de Chaalis par Ermenonville
Circuits réalisés le 30 novembre 2016 par l'association "Les Randonneurs Ovillois"
Je l'ai choisie, fragile à peine éclose Blessant le cœur et refusant la main Elle sait déjà les yeux qui la regardent Elle sait déjà qu'on la cueillerait bien Méfie-toi bien, garçon qui par mégarde L'approcherait, qu'elle ne te pique point
À tout choisir, je préfère la rose Celle qui court tout le long des chemins Allez savoir si candide elle repose Ce qu'elle attend quand elle ne vous dit rien Elle se joue des yeux qui la bombardent Et de l'envie, qu'on la saisirait bien Moi, j'attendrai qu'un jour elle me regarde Je sais déjà qu'au fond elle m'aime bien
À tout choisir je préfère la rose
Et puis tant pis si j'y laisse la main Je la prendrai, il faudra bien que j'ose Elle est trop belle, c'est ainsi qu'elle me tient Je sais déjà que j'y laisserai l'âme Elle sait déjà que je lui appartiens À tout choisir, je préfère la rose À belle rose on ne refuse rien "
"Vivez si m'en croyez, n'attendez à demain, Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie." Pierre de Ronsard
Mignonne...
"Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avait déclose Sa robe de pourpre au soleil, A point perdu cette vesprée Les plis de sa robe pourprée, Et son teint au vôtre pareil.
Las ! Voyez comme en peu d'espace, Mignonne, elle a dessus la place, Las, ses beautés laissé choir ! O vraiment marâtre Nature, Puisqu'une telle fleur ne dure Que du matin jusques au soir
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez votre jeunesse : Comme à cette fleur, la vieillesse Fera ternir votre beauté." Pierre de Ronsard
"La vie est une rose dont chaque pétale est une illusion et chaque épine une réalité." Alfred de Musset
Fragile beauté, jeunesse éphémère
"Le temps aux plus belles choses se plait à faire un affront, et saura faner vos roses comme il a ridé mon front." Pierre Corneille
"C'est en croyant aux roses qu'on les fait éclore." Anatole France
"Il reste toujours un peu de parfum à la main qui donne des roses." Confucius
L'emplacement des anciennes murailles gallo-romaine de Senlis
Plan de la ville en 1772
La muraille gallo-romaine :
Au IIIe siècle, pour se protéger des invasions alamanes et franques, les romains construisent une épaisse muraille longue de 800 mètres. Augustomagus se replie alors dans un castrum de 6 hectares assurant la sécurité de l’administration et de ses habitants : les Sulbanectes.
Construite selon la technique romaine utilisant l’alternance de pierres et de briques pour en
assurer la solidité, la muraille de Senlis est l’une des rares constructions de ce type, conservée dans sa quasi-intégralité en France. On peut encore admirer 16 tours sur les 30 d’origine. Une partie de cette muraille se trouve cachée dans les propriétés privées.
Les meilleurs points de vue sur la muraille sont :
- le Jardin du Roy, - le parc du Château Royal, - la rue de la Treille, - le Jardin de l’évêché, rue aux Flageards, - le passage Vernet (voir photographie jointe)
Le passage et le square Vernet
Le soubassement de la muraille s’appuie sur des matériaux de remploi (colonnes, statues…). Il est possible de découvrir in situ ces fondations au Musée d’Art et d’Archéologie révélant des éléments exceptionnels, provenant de monuments détruits, assemblés à sec sur une hauteur de 3 ou 4 assises.
Détail au jardin royal
La muraille gallo-romaine de Senlis
Sources La muraille gallo-romaine Patrimoine senlisien Office de Tourisme de Senlis
La place de la Halle avant 1918 et après 1920
Le passage Vernet
L'enceinte gallo-romaine :
L'enceinte gallo-romaine enserre des ruelles pavées, les vestiges du château royal, lieu d’élection d'Hugues Capet en 987, où séjourneront les rois de France, juqu'à Henri IV, le Prieuré Saint-Maurice, construit près du palais royal au XIIIème siècle à la demande du roi Saint-Louis, la cathédrale Notre-Dame (XII- XVIème siècle) marquée par quatre siècle d'évolution de l'art gothique, la Chapelle Saint-Frambourg édifiée vers 1170... sous le règne de Philippe-Auguste, la ville est protégée par un deuxième rempart. Les fortifications médiévales (XIII- XVième siècle) offrent une belle promenade autour de la ville, le long de la rivière la Nonette. De nombreuses communautés religieuses s'installent à Senlis : la Charité, les Capucins, les Carmes, la Présentation, proche de l'abbaye Saint-Vincent, fondation de la reine de France Anne de Kiev, vers 1060.
Diane, bronze situé au centre du jardin royal
L'hôtel d'Hérivaux XVIème siècle
Les rues pavées de Senlis
La partie haute du passage Vernet
La cathédrale Notre-Dame :
La cathédrale Notre-Dame est le témoin majeur de l'architecture gothique. La flèche de 78
mètres, fut construite au XIIème siècle.
Sur le portail ouest on peut admirer la première représentation du Triomphe de la Vierge.
De taille assez modeste (longueur totale extérieure : 76 mètres), elle est l’un des premiers monuments gothiques du pays.
Ou se situe la cathédrale Notre-Dame de Senlis ? Vue aérienne
La cathédrale Notre-Dame montage des vues exterieures
Vitrail de la cathédrale Notre-Dame
La cathédrale Notre-Dame et son intérieur
L'église Saint-Pierre :
Sources Office de Tourisme de Senlis
L'église Saint-Pierre
L'église Saint-Pierre
L'église Saint-Pierre
L'église Saint-Pierre Sources Office de Tourisme de Senlis
Conception et illustration de la brochure de l'église Saint-Pierre : D. Vermand, sauf p 7 (10 et 11) : J. Marcellin. Dépot légal 2ème trimestre 1995. Imprimeur Fontaine à Poitiers
La chapelle Saint-Frambourg : érigée au Xème siècle par la reine Adélaïde, épouse d'Hugues Capet . restaurée en 1973 par le pianiste Georges CZiffra, elle est devenue une auditorrium pouvant accueillir 450 spectateurs.
Musée des Spahis, Parc du château royal Parvis Notre-Dame Tél. : 03 44 26 15 50
Ce musée est consacré à 150 ans d'histoire de cette cavalerie d'Afrique du Nord qui combattit au côté de l'Armée française. Il présente des costumes et des fanions.
L'artiste peintre Séraphine Louis, dite Séraphine de Senlis 1864-1942, habita dans cette maison de 1906 à 1932.
L'artiste peintre Séraphine Louis, photographie au centre et une de ses œuvres en haut et à gauche.
Qui était Séraphine Louis ?(1864-1942) :
Née à Arsy dans l’Oise, bergère, puis femme de ménage chez les sœurs de St Joseph jusqu’en 1902. En 1906, elle s’installe dans sa maison rue du Puits-Tiphaine à Senlis. Vers 1908-1910, elle commence à peindre, à la gouache, puis au ripolin sur des objets et des meubles. En 1912, Wilhem Uhde découvre le talent de sa femme de ménage et l’encourage. Aidée financièrement, elle expose en 1927 trois toiles de grandes dimensions où elle rencontre un grand succès. Elle ne se consacre alors plus qu’à la peinture. A partir de 1930, elle multiplie dépenses et excentricités. En 1934, elle est internée à l’hôpital psychiatrique de Clermont (Oise) où elle meurt en 1942.
Musée de la Vénerie :
Musée de la Vénerie et d'Art et d'Archéologie :
Ouvert du mercredi au dimanche de 10 à 13 H et de 14 à 18 H Entrée gratuite aux musées le 1er dimanche de chaque mois.
Senlis : ville Gallo-romaine et royale, berceau de la dynastie capétienne.
Augustomagus Sulbanectium s’enferme au Vème siècle dans une muraille pour se protéger des invasions barbares. Les remparts et 16 tours subsistent.
Le château royal vit passer tous les rois de France depuis Clovis (481 - 511) qui vénérait les reliques de saint-Rieul en 511. Depuis Childebert, fils de Clovis, le comté de Senlis a été une propriété royale.
Charles le Chauve (843 - 877) venait à Senlis pour Noël.
Grands veneurs furent tous les rois de France. C’est à la suite d’un accident de chasse dans les giboyeuses forêts d’alentour, en 987, que meurt Louis V, le dernier des Carolingiens.
En grande hâte, au château, est élu le duc des Francs Hugues (941 - 996), le premier roi capétien.
Les vestiges du château, qui se dressent devant nos yeux, datent en partie du XIIe siècle. Pendant ce siècle ce fut, sous le règne de Louis VI le Gros (1081 – 1137), une des périodes les plus fastueuses de Senlis. En 1173 Louis VII approuve la charte Communale.
Philippe Auguste (1165 – 1223) fait édifier le deuxième rempart de Senlis qui enserre 40 hectares, aujourd’hui espace du Secteur Sauvegardé.
Saint Louis (1214 -1270) qui affectionne le séjour à Senlis, en poursuit l’embellissement et l’agrandissement.
Philippe IV le Bel (1268 - 1314) y résida, Louis XI signe la « paix de Senlis » avec le Duc de Bourgogne en 1473.
Henri II (1519 -1559) est le dernier roi qui séjourna à Senlis.
C’est de Senlis que part Henri IV à la conquête définitive de Paris et de son royaume.
Le tracé GPS du circuit le 2 novembre 2017 : 7.5 kilomètres 1 H 30 de marche (rapide) 500 photographies
Les "Petites Rivières" :
Les "Petites Rivières", dessinées par le comte de Choulot pour créer le décor pittoresque de la ville-parc du Vésinet, sont la partie visible du réseau hydraulique de 13 kilomètres, alimenté à l'origine par l'eau de la Seine.
Commandé par la Compagnie Pallu, conçu par l'ingénieur Zavier Dufrayer (1811-1879) a qui l'on doit la nouvelle machine de Marly, mis en oeuvre en 1858, le réseau complet du Vésinet comporte aussi 7 kilomètres de canalisation souterraines permettant la "recirculation".
Attention, les oies attaquent !!
Un vol de héron gris
La Villa "Belphégor" Juliette Gréco tourna des séquences dans cet édifice
La promenade d'Unterhaching plan
Canard col vert et poules d'eau
Le temple protestant inauguré en1880 architecte Eugène Rouyé La photographie de droite date de 1900
Villa "La Marguerite" : Alphonse Pallu résida dans cette villa jusqu'à sa mort le 4 novembre 1880.
Alphonse Pallu, (1808-1880) industriel, ami du duc de Morny, demi-frère de Napoléon III, est
le créateur de la ville-parc Le Vésinet. Il fut le premier maire de cette commune (1875 à 1879).
Création d’un lotissement modèle par Alphonse Pallu : Il décide de créer de toutes pièces un lotissement modèle en mariant la ville et la nature. Son idée directrice était de « donner à chaque propriétaire la jouissance d’un parc public, avec son animation, ses vues ravissantes, des eaux, ses prairies, à côté du calme de la vie privée ».
Il manque à ce circuit le lac de la Station, situé à deux pas de la gare RER A "Le Vésinet-Le Pecq", voir l'article "Le circuit des 5 lacs au Vésinet" référencé plus bas.
A voir aussi la villa art nouveau "La Hublotière", en fait "La Villa Berthe" dont les jardins sont ouvert au public l'été et les façades de l'architecte Hector Guimard et son histoire commentés par une conférencière d'une école d'art spécialisée. Lien : https://lahublotiere.com/.
Le circuit illustré des reflets
Le circuit illustré des volatiles
Plan du parc et le parcours du site de la ville et ses coordonnées
Roger Bussy-Rabutin et son château à Bussy-le-Grand en Bourgogne
Le pont dormant et la façade S-E, la façade N-O Renaissance intérieure, la façade N-O vue des jardins
Voici une ébauche d'un article sur le château de Bussy-Rabutin qui sera enrichi historiquement un peu plus tard avec des documents en instance. Bonne lecture !
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"Bussy n'est pas une grande maison, mais elle est bâtie magnifiquement et les dedans sont d'une beauté singulière et qu'on ne voit point ailleurs."
C'est ainsi que le comte Roger de Busy-Rabutin fait les honneurs de son château.
Le château de Bussy-Rabutin ou château de Bussy-le-Grand est un édifice du 12 et 14ème siècle, de style Renaissance à Bussy-le-Grand, Côte-d'Or, en Bourgogne. Le château est classé Monument Historique en 1862 et le domaine est classé monument historique le 29 mars 2005. Le château est labellisé Maison des Illustres. Propriété de l'État depuis 1929 avec une centaine d’autres monuments, il est géré et animé par le centre des monuments nationaux du Ministère de la Culture.
"une vallée large et belle, où le Rabutin roule ses eaux bruyante au milieu de jolies prairies, nous conduit au château de Bussy, élevé non loin de la route au sommet de la colline. On y arrive par des chemins tellement sinueux et rapides qu'il faut être, en quelques sortes; à ses portes pour l'apercevoir; mais, en gravissant la côte opposée, le château se montre alors dans son ensemble, précédé de ses jardins à la française à plusieurs terrasses, et entouré de massifs d'arbres séculaires d'une couleur sombre et vigoureuse, qui, en lui servant de fond, lui permettent de se détacher continuellement en lumière". Claude Sauvageot, Palais, châteaux, hôtels et maisons de France. Paris, 1867.
Quelques rares documents permettent de remonter aux origines du domaine de Bussy. Dès le 12ème siècle, parmi le bienfaiteurs de l'abbaye de Fontenay, située dans une vallée voisine de quelques kilomètres de Bussy, est un certain Renaudin de Bussy. La terre n'est, quand à elle, mentionnée qu'au début du 15ème siècle, lors du mariage entre Agnès de Chaussin et un seigneur nivernais, Jean de Chastillon.
Le château en vendu, le 21 janvier 1733, pour 100.000 livres, à Etienne Dagonneau de Marcilly, conseiller au parlement de Dijon et à son épouse Geneviève Alexis de Salins. Cette famille est l'exemple type de l'enrichissement de la noblesse de robe en Bourgogne.
Veuve en 1738, Geneviève conserve le fief au nom de ses enfants, Etienne-Marie et Pierre-Marguerite. Tenace dans son désir de recouvrer les droits seigneuriaux autrefois attachés au domaine, ce qu'elle tentera en 1759 puis en 1764, elle le remet en état : les ponts et les douves sont refaits entre 1747 et 1752, les bâtiments des communs restaurés, de même que le parc où les allées sont tracées.
Après un différend avec son fils prodigue Etienne-Marie et un procés qu'elle remporte, Geneviève meurt, après avoir fait de son cousin germain Denis Prévost, chanoine à la cathédrale de Rouen, son légataire universel.
En 1792, le domaine est mis sous séquestre et le mobilier vendu pour satisfaire les créanciers d'Etienne-Marie, mais son héritage tombe entre les mains de la République.
Pour sortir de l'indivis, le tribunal civil de Semur-en-Auxois adjuge par licitation (vente aux enchères), le domaine au comte Jean-Baptiste César de Sarcus, originaire de Picardie pour 230.000 francs. La famille de Sarcus possédait un joli château dont les gravures et les ruines subsistantes ne sont pas sans rappeler l'allure de Bussy.
Capitaine de cavalerie de Louis XVIII, qu'il a suivi en Belgique, le comte Jean-Baptiste César de Sarcus sert avec fidélité le duc de Berry. Entre 1815 et 1820, il tient le poste de capitaine des régiments des chasseurs de la Côte-d'Or. En 1817, il épouse Bénigne-Victoire Espiard de Macon (1783-1864); alliance qui achève de le fixer en Bourgogne.
Peintre amateur et érudit passionné, Sarcus entreprend une véritable résurrection du domaine. Non seulement le jardin est remis en état et agrémenté de statues et d'une fontaine à la nymphe, mais même les façades du château sont restaurées : le blason de la famille est appliqué au-dessus de la porte d'entrée et dans la frise de la galerie est, les blasons illisibles sont remplacés par ceux des ancêtres des Sarcus.
Dans les archives du château, conservées à Dijon, listes d'achat et projets d'encadrement et de mise en place des oeuvres attestent l'importance du travail accompli entre 1835 et 1854.
Au cours de ces deux décennies, outre l'aménagement final et la décoration, dans le style "néo-royal", de l'ancienne chambre de Bussy, alors dite "Sévigné", Sarcus engage la restauration totale de la galerie des Rois, jusqu'à lui donner l'aspect que nous lui connaissons aujourd'hui. Sa monographie sur le château, parue en 1854, précise l'étendue des travaux : réfection du plafond à solives, peint en vert et agrémenté de tourillons dorés, extension des boiseries par obturation des fenêtres donnant sur le parc au moyen de panneaux ouvrants, encastrement des portraits au-dessus d'un lambris d'appui qui reprend le modèle de la♂5alle des Devises.
Qui est Roger de Bussy ?
Roger de Bussy-Rabutin, né le 13 avril 1618 à Saint-Emiland, et décédé le 9 avril1693 à Autun
est comte de Bussy, lieutenant-général de armées du roi Louis XIV, courtisan de la cour de France, philosophe et écrivain épistolaire, pamphlétaire, satirique et libertin , membre de l'Académie française.
Son lien de famille avec Mademoiselle de Chantal, future Madame de Sévigné ?
Avec Marie de Rabutin-Chantal (1626-1696), sa cousine germaine* par alliance, devenue marquise de Sévigné par
mariage, en 1644, avec Henri de Sévigné (1623-1651), Roger de Bussy entretint durant quarante-sept années, un commerce épistolaire fait de brouilles et de réconciliations.
"Cette belle n'est amie que jusques à la bourse", ironise le "cher cousin " dans le portrait féroce qu'il dresse -pour se venger du refus d'un prêt - dans son "Histoire amoureuse".
Il s 'emporte parfois : "Je remarque que vous avez, à point nommé, quand vous m’écrivez, des occasions de picoteries dont je me passerais fort bien" (1er février 1671, Correspondances, vol. I), mais sait aussi e montrer flatteur : "Que ferais-je au monde sans vous, ma pauvre chère cousine ? Avec qui pourrais-je rire ? Avec qui pourrais-je avoir de l'esprit ?" (5 novembre 1687, Correspondance, vol. III.
La marquise, qui vient assez souvent en Bourgogne, séjourne à Bourbilly, l'une de ses demeures de famille, ou chez ses cousins Guitaut, dans leur château voisin d'Epoisse
Elle rend également visite à Roger de Bussy au château de Chaseu, près d'Autun, sa demeure principale, détruite vers 1830, mais n'aurait jamais résidé à Bussy; sa maison d'été.
Auteurs complices, les deux cousins inventent ensemble le "rabutinage", genre littéraire où ils rivalisent en traits d'esprit et railleries divertissantes.
Une des oeuvres de Bussy, critique littéraire reconnu par ses pairs, est d'avoir su déceler l'intérêt des lettres de la marquise.
Non seulement il garda une grande partie de celles qu'elle lui avait adressées, mais il fit en sorte que ses enfants et son ami Bouhours en prennent soin pour la postérité.
"Les illustres malheureux" : ce titre, donné, donné à la réimpression en 1694 du discours
posthume de Bussy à ses enfants, évoque bien la situation de l'auteur, alors que, malade, libéré en 1666, à quarante huit ans, ordre lui est donné de quitter Paris, par la cour, donc le roi. Hormis de brefs séjours à Paris, où il loge au Temple cheZ son oncle, entre 1672 et 1690, séjour autorisés ou parfois clandestins, le voici reclus en ses terres bourguignonnes qui, peu rentables, lui vaudront de constants soucis financiers.
Durant ses seiZe ans de relégation, il cherche à obtenir la lettre de rappel qui mettrait un terme à son humiliation : plus de cinquante courriers adressés au souverain sollicitent la "permission de servir de nouveau". En vain ! Le roi, qui l'autorise bien à assister à son lever en 1682, le repousse en 1687 et ne reçoit Bussy de bonne grâce à la cour qu'en 1690, trois ans avant la mort de ce dernier. Une rente versée à compter de 1691 ne lui fera pas oublier que d'autres que lui, Boileau et Racine, en 1677, lui ont été préférés pour le poste honorifique d'historiographe du roi. Support de son talent de mémorialiste, ses lettres, qu'il diffuse lui-même volontiers, ont contribuer à son élection au vingtième fauteuil de l'Académie française en 1665, sur la proposition du chancelier Séguier, protecteur de l'Académie et du duc de Saint-Aignan, "conseiller littéraire" de Louis XIV. Ses mémoires et ses lettres l'aident à supporter son exil. il reste ainsi très informé de l'actualité de la vie parisienne et de la cour royale, à l'affût de la moindre nouveauté qu'il utilise pour composer son décor quotidien.
Les dangers d'une plume d'esprit :
En 1654, Roger de Bussy compose, à l'imitation de la Carte du Tendre de Mlle de Scudéry, une Carte du pays de Bracquerie, qui dévoile les galanteries des dames de la cour. Cet esprit vif et moqueur est bien vire reconnu par ses railleries et chansons satiriques.
Plus tard, du vendredi Saint à Pâques, il participe à la "débauche de Roissy" où, avec d'autres mauvais sujets, Vivonne, Manicamp, Gramont et le futur cardinal Le Camus, il chante des alléluias obscènes. Bussy avait également improvisé des couplets sur les amours du roi avec Marie Mancini : le scandale l'expédie dans ses terres bourguignonnes pour un premier exil de quelques mois. Il devient peu à peu indésirable à la cour, même si ses Maximes d'amour ou Questions en proses décidées en vers (1664), plaisent à Monsieur, frère du roi. En 1660, pour divertir la marquise de Montglas, sa maîtresse, alors malade, il commence à composer à Bussy son Histoire amoureuse des Gaules où il place le récit romanesque de début de sa liaison. mais son "roman satirique", inspiré directement du Satiricon de Pétrone, raconte aussi les aventures galantes des dames de la haute société. les noms masqués ou les surnoms ne laissent pas de doute sur les victimes du railleur : après les longues histoires "d'Ardélise" et d'"Angélie", faisant allusion aux vies de Mme d'Olonne et Mme de Châtillon, prend place celle de "Mme de Cheneville", portrait perfide de sa cousine, la marquis de Sévigné qui n'est pas épargnée. Avec une verve aussi audacieuse que le Boileau des Satires (1666), mais moins prudente, il brosse des portraits féroces, faits d'observations sarcastiques et précises.
Il réserve la lecture du manuscrit à ses meilleurs amis, et en 1662, le prête à Mme de la Baume, qui le recopie. Une édition imprimée en Hollande est diffusée à la cour dès 1663. Son récit connaît une certaine notoriété. Une suite, dont Bussy se défend d'être l'auteur, provoque un énorme scandale et sa disgrâce : le roi; qui peut rire à loisir des malheurs des autres, ne tolère pas que l'on se gausse de ses amours avec Louise de La Vallière. Bussy est embastillé le 17 avril 1665.
Madeleine d'Angennes, duchesse de la Ferté-Senneterre et Catherine d'Angennes, comtesse d'Olonne
Tableau d'après Juste d'Edmont (Tour dorée)
"La plus belle femme de son temps, mais moins fameuse pour sa beauté que pour l'usage qu'elle en fit" selon Bussy
Les jardins :
En 1929, l'Etat devient propriétaire et engage des travaux de conservation et de restauration.
L'architecte en chef des Monuments historiques, Frédéric Didier, projette dès 1989 la reconstitution architecturale et paysagère du parc.
Il se fonde principalement sur le plan de Geneviève Alexis de Salins, du XVIIème siècle, tout en conservant certains aménagement du XIXème siècle.
Les travaux de restauration sont réalisés de 1991 à 1993; un déboisement et retraitement des sols précèdent le renouvellement végétal.
Le deux tours rondes marquant l'extrémité de ailes et et ouest évoquent, par leur architecture, l'ancienne maison forte médiéval.
La façade Renaissance du château
La cour d'honneur du château :
Conçu sur un plan en U cantonné de quatre tours rondes,le château et entouré de douves
bordées de murs maçonnés en moellons non équarris et posés à sec. Malgré la présence d'un terre-plein qui peut évoquer une fausse-braie (1), il est difficile de prouver l'utilité de éléments de fortifications (meurtrières ...) tant l'édifice à l'aplomb d'une colline escarpée, parait être difficile à défendre. En revanche, la largeur du terre-plein permettait de faire le tour du château en "voiture".
Passé le pont dormant bordé de balustres (2) en pierre, la cour d'honneur attire l'attention par la diversité de la décoration de ses façades ainsi que par le contraste entre l'austérité des couvertures d'ardoise, la blancheur de la pierre sculptée des galeries et les reflets dorés du corps de logis. La file de balustres se poursuivait peut-être vers les ailes du château, comme le laissent supposer la présence d'un balustre engagé dans le mur de la tour sud-est ou les gravures du château de l'époque romantique.
Les trois cadrans solaires (où figure la lune...), les girouettes des toitures ajoutent encore au pittoresque des façades.
(2) Balustre : petit support vertical généralement assemblé avec d'autres pour former une balustrade; il est engagé lorsqu'il est en partie noyé dans la maçonnerie.
La visite intérieure du château :
Les galeries :
Si les grosses tours rustiques coiffées de toitures coniques à lanternon rappellent l'origine
médiévale du château, les galeries construites autour de 1520 présentent tous les éléments typiques du décor de la première Renaissance française. Les ailes du château sont constituées de galeries portées par cinq arcades en anse de panier reposant sur de massives piles carrées flanquées de pilastres superposées qui délimitent fortement chaque travée.
La modénature (1) précise de chaque arcade et des fenêtres carrées, le raffinement des décors en léger relief, tout indique l'intervention d'une équipe formée à ce qui se faisait de mieux alors dans les châteaux du Val de Loire édifiés dans l'entourage royal.
(1) Modénature : effet obtenu par le choix des profils et des proportions de la mouluration.
De gauche à droite :et de haut en bas : Jeune femme à la coiffe en résille, jeune homme casqué, Mme de Chantal, Colbert
La salle des Devises :
Le mobilier de la salle des Devises
La salle des Devises
Le châteaux de Saint-Germain-en-Laye et de Vincennes peints à l'époque
Le comte de Dunois d'après Simon Vouet (1590-1649) et Diane de Poitiers d'après François Clouet (1515 - 1572)
La salle des Hommes de guerre : Dans cette grande antichambre, Bussy a placé sur deux rangs les portraits de 65 "hommes illustres à la guerre" français et étrangers, le comte de Dunois, compagnon de Jeanne d'Arc étant le plus ancien. les représentations de Roger de Rabutin et de ses collègues maîtres de camp voisinent avec celles de quelques maréchaux de France soigneusement choisis.
La salle des Hommes de guerre
La chambre de Bussy :
C'est une des pièces qui a connu le plus grand nombre de modifications.
La chambre, cloisonnée en trois pièces avant 1835, est réaménagée par Sarcus avec un mobilier typique du 19ème siècle et ses propres achats d'oeuvres d'art.
Les tableaux n'étaient pas encastrés comme ailleurs, et les divers changements de place ultérieurs ont fait perdre toute possibilité d'identification de plusieurs portraits, qui demeurent sans rapport avec les inscriptions peintres par Sarcus sur les cloisons;
L'état actuel date des années 1950 : les représentations des dames de la famille, des maitresses des rois de France se trouvent mêlés à beaucoup d'acquisitions du 19ème siècle
Sans ordre chronologique, madame de Maintenon, madame de Fontanges, Agnès Sorel et Ninon de Lenclos, voisinent avec madame de la Sablière, l'amie de Jean de la Fontaine.
L'appellation "chambre Sévigné", donné un temps à cette pièce, vient de la réunion artificielle, dan un triptyque fabriqué par Sarcus en 1836, des portraits de madame de Sévigné et madame de Grignan, sa fille et de Louise de Rouville, la seconde épouse de Bussy.
La chambre de Mme de Sévigné
Aménagée par le comte de Sarcus au 19ème siècle, rebaptisée "chambre de Bussy en 1948"
Carte postale vers 1937
La Tour dorée "Le plus beau salon de France"
La Tour dorée
Portrait de Bussy-Rabutin en empereur romain, attribué à Juste d'Edmont vers 1646 (1601-1674)
Tour dorée
La chapelle du château :
La chapelle du château
Le pigeonnier, à gauche et au centre, la grange à droite
Château de Bussy-Rabutin :
Ouvert T. les J., sauf 1er janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre, 25 décembre.
Une visite à Gerberoy, beau village médiéval de Picardie:
Gerberoy et ses merveilles : les jardins Le Sidaner, la maison bleue Picard, l'Office de Tourisme, rue du Logis du Roi
La ruelle Saint-Amant
La ruelle Saint-Amant, du nom d'un poète libertin rouennais du 17ème siècle.
Au coin de cette rue, admirez la maison à pans de bois datant de 1691. La couleur est un bleu pastel provenant de la plante appelée "guède" ou "isatis", que les teinturiers utilisaient au moyen-âge pour obtenir la couleur bleu dite " bleu Picard". Cette maison fut habitée dès son origine par des artisans (charpentiers, perruquiers,...) et au 19ème siècle par des monteurs de lunettes, en liaison avec les ateliers de Songeons.
Les Jardins Le Sidaner :
Le "Temple de l'Amour", réplique du Temple situé au Petit Trianon à Versailles.
Les Jardins Le Sidaner : le "Jardin Blanc", la maison et l'atelier du peintre Henri Le Sidaner. L'entrée et l'accueil des jardins
Images du 18 juin 2017 : visite des Jardins Henri Le Sidaner avec des photographies de la collégiale en deuxième plan
La porte de la deuxième enceinte de Gerberoy
La collégiale Saint-Pierre
Les environs du village de Gerberoy :
Songeons
Songeons, autre beau village de Picardie. A remarquer : la façade originale de l'hôtel de ville et la halle centrale.
Plan du village de Songeons
Randonner autour de Gerberoy :
A gauche, les sentiers (non balisés dans la forêt de Caumont) au centre et à droite, randonnée dans la forêt
Plans du village de Gerberoy Sources Office de Tourisme, Gerberoy
Où se trouve Gerberoy ?
Comment se rendre à Gerberoy au départ de Paris ?
Histoire rapide de Gerberoy :
. En 885, Foulques, premier seigneur de Gerberoy, vassal du comte de Beauvais, construit le premier château fort en pierre, pour remplacer un donjon sur motte en bois.
. En 912, avec le traité de Saint-Clair-sur-Epte, la forteresse, située à la frontière normande, devient une place stratégique que Normands et Français, puis Anglais et Français se disputeront du XIème au XVIème siècle.
. Fin janvier ou début février 1079, Guillaume le Conquérant affronte, près de Gerberoy, son fils Robert Courteheuse, allié au roi de France, Philippe 1er. Cette bataille voit la défaite du roi d'Angleterre, qui est même blessé au cours des affrontements.
.En 1202, le titre de plus "petite ville de France", est octroyé à Gerberoy par Philippe Auguste.
. En 1435, Gerberoy est le lieu d'une bataille de la guerre de Cent Ans. Un val qui fait face à Gerberoy, s'appelle depuis le Val d'Arondel, du nom du comte d'Arundel, seigneur anglais qui y fut défait par les troupes françaises. Bien que la ville, avant et après, ait été le théâtre de nombreux autres faits de guerre, cette bataille est restée la plus célèbre dans la mémoire locale.
. Gerberoy est pillée et ruinée à plusieurs reprises durant les guerres de Religion (8 guerres de Religion, de 1562 à 1598). puis ses murailles sont démantelées et la ville cesse définitivement d'être une place-forte. En 1592, le roi Henri IV est blessé et soigné dans une rue de Gerberoy appelée actuellement "rue du Logis du Roy". Il fit détruire la forteresse où se trouve actuellement la roseraie d'Henri Le Sidaner.
. En 1679, une "Histoire du château et de la ville de Gerberoy", du chanoine Jean Pillet, est publiée ; c'est la principale source d'informations historiques sur Gerberoy, du Moyen Âge au 17ème siècle.
. En 1901, le peintre Henri Le Sidaner découvre Gerberoy sur conseil de son ami Auguste Rodin. C'est là qu'il décide de s'installer avec sa famille. Et s'il n'y demeure qu'une partie de l'année, passant ses hivers à Versailles pour des raisons de commodités, Gerberoy demeure, jusqu'à sa mort, en 1939, au centre de son oeuvre. En 1904, il achète sa maison. Il se consacre alors à une peinture intimiste, légère et silencieuse. Il créé des jardins en terrasse sur les ruines des fortifications du château. A l'origine de plantation de nombreuses roses dans le village, il est à l'origine de la Fête des Roses dont la 90ème édition aura lieu l'an prochain au mois de juin.
OFFICE DE TOURISME PICARDIE VERTE ET DE SES VALLÉES 20, rue du Logis du Roy, 60380 Gerberoy Tél. : 03.44.46.32.20 Courriel : http://ot.picardieverte@wanadoo.fr Plus de renseignements sur les activités du village et de la région : lienwww.ot.picardieverte.free.fr
Installé sur un verrou glaciaire particulièrement imposant, Fort-Queyras, château médiéval du XIIIème siècle, domine la vallée du Guil et Château-Ville-Vieille : il se situe dans le village de Château-Queyras (Hautes Alpes).
Images de Fort Queyras
Fort Queyras, autrefois appelé « Château-Queyras », toponyme conservé par le village qui s'étend au pied du fort, est un château médiéval du XIIIème siècle qui se trouve à Château-Ville-Vieille, une commune française, située dans le département des Hautes-Alpes et la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur.
Il est situé en haut de son piton rocheux aux confins des Hautes-Alpes et de l'Italie, à 50 km de Briançon et à 80 kilomètres de Gap.
Histoire du fort :
- Les premiers écrits mentionnant Fort-Queyras remontent à 1260 entant que "Château Delphinal",
- une description datant de 1339 fait état d'un donjon entouré de quelques celliers ou étables ceint d'une muraille, Il est probable que le donjon actuel pourrait être celui-ci,
- au Moyen-Age, le fort reçoit les dauphins (seigneurs du Dauphiné) Jean II en 1310 et Humbert II de Viennois en 1334,
- 1398, réalisation de la citerne du fort, indispensable pour une construction bâtie sur un piton rocheux. Cette dernière recevra l'eau de ruissellement des toitures,
Dans ses prisons sont enfermées des femmes accusées de sorcellerie qui attendent leur dramatique sentence finale,
- au XVIème siècle, les guerres de religions déchirent le royaume. En 1587, le seigneur de Lesdiguières, chef des troupes protestantes, assiège le fort et en prend posséssion.
- le 26 juillet 1633, Louis XIII ordonne la destruction du fort, craignant que les prestestants en fasse un point d'appui militaire, puis revient sur sa décision, ce qui sauve l'édifice,
- en 1692, le fort résiste aux troupes protestantes, anglaises et celles du Duché de Savoie commandées par le comte de Schomberg. Le total de ces troupes atteint environ 5000 hommes et un détachement de 800 hommes occupe le village. Le village est incendié par un adolescent venu discrêtement du fort, ce qui sauve celui-ci des assaillant,
- Vauban vient inspecter la frontière des Alpes et projeter ses défences. Il vient sur place en décembre 1692, puis en 1700 puis terminer ses projets,
- une adduction d'eau faite de chenaux de mélèze permet le captage de l'eau de pluie sur le versant sud, au dela du hameau de Les Meyries, jusqu'à Collet pour remonter sur le château,
- en 1940, le fort sert de garnison pour des bataillons des Chasseurs Alpins,
- dans les années 1950, il sert de logis pour des colonies de vacances,
- en 1967, il redevient civil; plusieurs propriétaires l'occupent depuis,
- le fort sert de cadre pour le film "Le Bossu" en 1997 et pour l'émission "La carte au Trésor" en 2004,
Le château a été inscrit sur l'inventaire des Monuments Historiques le 29 novembre 1948
Plan du fort actuel. Sources Editions du Fourmel Tél. 04 92 23 15 75 et documentation du fort Queyras