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Présentation de l'artiste et de quelques-unes de ses promenades, de ses visites, de ses œuvres : dessins, aquarelles, lavis à l'encre et photographies
Passage à la maison-musée Camille et Paul Claudel le 29 décembre 2022. Le musée est fermé en hiver
La maison en décembre 2022
La Maison hier :
La création de Villeneuve-sur-Fère date du 13e siècle. Les historiens ne lui attribuent pas avant le 16e siècle d’autres seigneurs que ceux de Fère, eux-mêmes relevant des comtes de Braine. L’église existe au 13e siècle dans sa partie romane. Elle est remaniée et agrandie au 16e siècle. L’ancien presbytère de Villeneuve, maison natale de Paul Claudel. Nous ne savons que peu de choses de la cure. Paroisse du diocèse de Soissons, à la révolution Villeneuve perd sa fonction de cure et devient l’une d es 15 succursales du doyenné de Fère. Aliéné comme bien national le presbytère est acheté en 1796, par Joseph Thierry, ancêtre de Madame Claudel. Celui-ci devient propriété de la mère de Camille et Paul Claudel en 1864, lorsque son père le Dr Cerveaux partage ses biens entre ses deux enfants, Louise-Athanaïse et Paul-Louis. En 1860, Louis-Prosper Claudel, receveur de l’enregistrement à Fère-en-Tardenois, épouse la fille du Dr Cerveaux. La famille occupe un logement de fonction à Fère, petit bourg à 5 km de Villeneuve et passe tous ses congés dans l’ancien presbytère. C’est dans cette maison que naît Paul Claudel le 6 août 1864, ses deux sœurs Camille et Louise sont nées à Fère-en-TardenoisEn 1873, les Claudel vendent leur maison à la commune à la suite de la mutation de Louis-Prosper à Bar-le-Duc. À partir de cette date, lorsque la famille revient à Villeneuve pour les vacances, elle s’installe dans la maison en face du presbytère et occupée par le Dr Cerveaux, grand-père de Camille et Paul Claudel. Rendu à sa fonction première, le presbytère est occupé par un curé jusqu’en 1960, puis vendu au Conseil général de l’Aisne par la commune en 2000. Après des travaux de restauration du bâtiment, le Conseil général le revend à la Communauté de communes de Château-Thierry en 2012 afin que la maison d’enfance de Camille et Paul Claudel devienne un lieu de mémoire et d’évocation ouvert au public.
Si les documents, photos et archives sont rares en ce qui concerne les deux maisons occupées par les Claudel durant leur enfance à Villeneuve, c’est par la création de leurs œuvres que nous en apprenons le plus sur les lieux d’origine, la famille et les proches, les histoires et légendes.
Dès ses cinq ou six ans jusqu’aux toutes dernières années de sa vie Paul Claudel n’a cessé de magnifier le pays de son enfance, et Camille, isolée dans son angoisse, n’a eu qu’un rêve, revenir à Villeneuve.
Le lieu :
Le musée se situe dans un ancien presbytère devenu maison d’enfance de Paul Claudel. Il présente des sculptures originales de Camille, ainsi que des objets liés à la carrière de diplomate et de dramaturge de son frère Paul. Le parcours illustre comment leur terre d’enfance, le Tardenois, a été une source d’inspiration inépuisable pour ces deux grands artistes du XXème siècle.
La Maison-musée de Camille et de Paul Claudel est accessible en visite libre ou en visite guidée. Les groupes peuvent bénéficier d’une offre pédagogique variée. Des évènements sont régulièrement organisés (concerts, spectacles…).
Historique :
Ancien presbytère du xviiième siècle et du village avant la Révolution française, cette demeure est devenue la propriété de la mère de Camille et Paul Claudel par héritage. Vendu en 1870, il redeviendra presbytère jusqu'en 1960.
Femme accroupie ou Etude de nu est réalisée vers 1884-1885 par Camille Claudel, alors agée d'une vingtaine d'années.
L'oeuvre en plâtre est patinées d'une couleur chair aux reflets nuancés de verts bleutés. Elle représente une femme tout en chair, accroupie et recroquevillée sur elle-même. Le chignon tressé, savamment entrelacé, peut absorber un moment l'attention de l'observateur et susciter son admiration.
Celui-ci peut chercher spontanément à voir le visage caché dans ses bras, perceptible d'un seul point de vue.
Femme accroupie "torse mutilé"
Différentes versions de cette œuvre de Camille Claudel existent, notamment :
au musée Camille Claudel à Nogent-sur-Seine, plâtre patiné, vers 1884-85,
au Musée d'Art et d'Industrie de Roubaix, Femme accroupie "torse mutilé" ou Etude de nu, bronze,
un autre bronze est conservé au J.Paul Getty museum de Los Angelès (U.S.A.) une acquisition de mai 2018
un bronze conservé au Musée des Arts de Bucarest en Roumanie.
Ces deux bronzes ont été fondus par Philippe Berthelot après l'internement de Camille et à son insu .
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La Femme accroupie de Camille Claudel est à rapprocher sans doute de la Femme accroupie d'Auguste Rodin exécutée entre 1880 et 1882.
Elle figure en dimensions réduites dans le tympan de la Porte de l'Enfer œuvre qui à d'ailleurs donné naissance à de nombreuses œuvres du maître.
Quelques œuvres réalisées à l'aquarelle ou à l'encre :
Quelques images de la Femme accroupie de Camille Claudel
Sources : Camille Claudel Catalogue raisonné de Reine-Marie-Paris et Philippe Cressent (5ème édition)
Quelques aquarelles issue du film Camille Claudel de Bruno Nuyttten en 1988 avec Isabelle Adjani, Gérard Depardieu et Ariana K.
La version représente la Femme accroupie d'Auguste Rodin travaillé vers 1880 et 1882, donc une version antérieure à celles de Camille Claudel.
Voir aussi autre article sur Camille Claudel : son oeuvre
Un article en cours d'élaboration suite à une visite du 26 août 2020
Le musée Camille Claudel, anciennement musée Paul Dubois-Alfred Boucher, est un musée consacré à la sculpture, ouvert le 26 mars 2017, consacré à l'œuvre de Camille Claudel et à la sculpture de l'école française du XIXème siècle.
Camille Claudel vivait à Nogent-sur-Seine, lorsque adolescente, elle affirma sa vocation d'artiste.
Elle y rencontra le sculpteur Afred Boucher qui compris ses dispositions exceptionnelle et sut la conseiller dans son apprentissage, à Nogent-sur-Seine, puis à Paris.
La quarantaine d’œuvres exposées au sein du musée permettent de découvrir toutes les étapes ett les facette de sa carrière artistique. Elles font suite à un ensemble de sculptures représentatives de la très riche production de cette époque, qui montrent dans quelle mesure Camille Claudel s'inscrit dans son temps tous en s'en démarquant d'une façon originale
Le musée Camiille Claudel est situé au 10, rue Gustave-Flaubert à Nogent-sur-Seine dans l'Aube.
Quelques images du musée, suite à une nouvelle visite, le 26 août 2020.
Sakountala de Camille Claudel
Bronze
Les différentes étapes de la fabrication d'un bronze à la cire perdue à partir d'un plâtre
Les sculpteurs du XIXème siècle :
La grande salle des plâtres
Vue du premier étage
A droite : Paul Dubois, statue équestre de Jeanne d'Arc, Plâtre avant 1895 H : 346 cm L : 3.29 cm P : 135 cm
Le modèle en plâtre du monument est présenté au Salon de 1889 et offert à la ville de Nogent-sur-Seine lors de la création du musée municipal, en 1902. Il en existe quatre exemplaires en bronze : le premier inauguré en 1896 par le Président Félix Faure sur le parvis de la cathédrale de Reims, ceux de la place Saint-Augustin à Paris et du parvis de l’église Saint-Maurice à Strasbourg et un quatrième, légèrement plus petit, au Meridian Hill Park de Washington. Fort du succès de l’œuvre auprès du grand public, Paul Dubois obtient un contrat d’une durée de vingt ans avec le fondeur Barbedienne pour son édition en trois grandeurs (99, 75 et 56 cm).
La Petite Châtelaine : Pendant l’été 1892, Camille Claudel réalise, lors d’un séjour au château de l’Islette à Azay-le-Rideau, le portrait de Marguerite Boyer, petite fille des propriétaires alors âgée de six ans. Alors qu’Auguste Rodin travaille au monument à Balzac, il fait plusieurs voyages en Touraine à la recherche de documentation, mais aussi d’un modèle vivant qui puisse poser pour le portrait de l'écrivain. Camille Claudel l'accompagne lors de ces voyages, puis, en 1892, séjourne seule à l'Islette.
Terminée en 1893, la première version en plâtre de ce buste est exposée au Salon de la Libre esthétique à Bruxelles en 1894 sous le titre La Contemplation, puis la même année à Paris au Salon de la Société nationale des beaux-arts sous le nom de Portrait d’une petite Châtelaine. Cette œuvre rencontre un tel succès que Camille Claudel en réalise plusieurs versions en plâtre, en bronze et en marbre.
Les critiques de l’époque insistent sur la nouvelle dimension que prend l’œuvre de Camille Claudel avec ce buste. La petite fille est représentée le regard inquiet et interrogatif, ce qui la distingue des portraits d’enfants traditionnels et anecdotiques présentés chaque année au Salon. Ce regard renvoie à un questionnement universel qui fait de ce buste bien plus qu’un portrait fidèle. Ainsi, Camille Claudel affirme sa modernité et son appartenance à la sphère des artistes symbolistes.
Cette version en plâtre patinée achetée à Reine-Marie Paris fut aussi appelée "La Contemplation" et "Portrait d'une petite Châtelaine" lors de différents exposition à Paris.
Quelques versions différentes de la Petite Châtelaine de Camille Claudel (1992-1996) visibles dans différents sites et musées.
L'Aurore de Camille Claudel
Bronze vers 1900
Cette petite fille, au regard tourné vers le ciel et à la chevelure détachée est la dernière interprétation que donne Camille Claudel du buste de "La Petite Châtelaine" réalisée vers 1882 (?) *. En effet, elle reprend souvent ses compositions et propose des variations, notamment sur le travail de la chevelure. Ces reprises témoignent de sa modernité et peuvent être rapprochées de la pratique d’Auguste Rodin. Avec ce buste, l’artiste s’inscrit stylistiquement dans le courant Art nouveau en ce début de XXe siècle : le visage présente un modelé lisse et ferme et des contours bien dessinés ; quant à la chevelure abondante, elle est formée de magnifiques courbes.
Le musée Camille Claudel possède 4 versions différentes de La Valse ou les Valseurs de Camille Claudel
Le musée Camille Claudel possède 4 modèles différents de "la Valse" ou "des Valseurs" (1893-1905). Ces œuvres proviennent de la collection de Reine-Marie-Paris.
Paul Claudel à trente-sept ans 1905 par Camille Claudel
A gauche :
"La Vieille Hélène" ou "Buste de vieille femme" terre cuite vers 1881-82
Un magnifique portrait de la servante de la famille des Claudel, complice et discrète serviteur.
Persée est le fils de Zeus et Danaé, la Méduse est une des trois Gorgones, monstres ailés au corps de femmes et à la chevelure de serpents. Du sang de cette Gorgone naquit le cheval ailé Pégase. L'œuvre représente ici le moment où le héros vient de trancher la tête du monstre. Persée regarde dans son bouclier de bronze pour éviter son regard qui conservait son caractère maléfique pétrificateur.
Les deux figures de ce groupe proviennent de La Porte de l’Enfer. Rodin les a assemblées vers 1890
pour créer une nouvelle œuvre qui connut très vite le succès, puisqu’un bronze fut fondu dès 1891 et qu’un agrandissement taillé dans le marbre fut commandé en 1893 par le peintre Eugène Carrière. Le plâtre est un moulage de ce marbre, réalisé à la demande de Rodin qui aimait ainsi conserver trace de ses œuvres, éventuellement pour en faire réaliser d’autres versions.
Le titre, L’Éternelle idole, est tout à fait dans la veine symboliste suivie à cette époque par Rodin. Pour lui, cependant, la forme prime toujours le sujet, et ces titres si poétiques n’étaient donnés qu’après la création de l'œuvre, parfois lors de discussions avec des amis écrivains.
Sources : musée Rodin à Paris
"Implorante" ou "l'Imploration" vers 1894 Bronze fonte E. Biot petit modèle N° 16 1905
Documentation Echappées nogentaises de sculptures en payages Sources musée Camille Claudel
"La Valse" ou "Les Valseurs" modèle en grès flammé du Musée Camille Claudel
La Valse ou Les Valseurs est une des sculpturesmajeures de la sculptrice Camille Claudel (1864-1943), réalisée entre1883 et 1901 et éditée en 1905 en plusieurs exemplaires en plâtre, patiné ou pas, puis en bronze, exposés entre autres au musée Rodin et au musée Camille Claudel. Cette œuvre autobiographique traite le sujet personnel du point de rupture de son amour et de sa folle passion pour son maître et amant Auguste Rodin.
En 1883, la jeune talentueuse sculptrice Camille Claudel, âgée de 19 ans, devient l'élève et la muse du sculpteur Auguste Rodin. Elle partage son atelier, participe activement à de nombreuses œuvres du maître et entretient avec lui une relation artistique et amoureuse passionnée et tumultueuse durant une quinzaine d'années.
En 1889, elle est en rupture avec Rodin qui veut la quitter (elle le quitte en 1898). Elle se rapproche de l’art nouveau alors en vogue, en réalisant cette sculpture en plusieurs versions dans leur atelier commun « la Folie Payen » (château parisien délabré du XIIIème du boulevard d'Italie.
Des études de la Valse auraient été réalisées au château de l'Islette, Touraine, en 1993
La Valse et ses débuts
L'œuvre d'origine en plâtre représente un couple de danseurs de valse nus, amoureusement et érotiquement enlacés dans leur passion, entraînés par leur élan dans un tourbillon représenté par le mouvement du drapé, la danseuse est suspendue à son cavalier, à la limite du point de rupture de son équilibre. La passion anime cette valse.
La Valse dessin à la plume de Camille
À la suite de critiques jugeant son œuvre indécente, Camille reprend sa sculpture et drape la danseuse à mi-corps, pour une version sensuelle moins érotique. En 1893, elle expose une nouvelle version en plâtre au Salon de peinture et de sculpture de la Société Nationales des Beaux-Arts.
En 1905, une version à nouveau modifiée en 1901, est éditée en de nombreux exemplaires en bronze par le fondeuret marchand d'art Eugène Blot.
Reine-Marie Paris, qui collectionne les œuvres de Camille, fait faire des reproductions de La Valse après en avoir acquis un original. Partant d'une version en bronze et en onyx, elle fait entièrement refaire en bronze une statue, plus grande[2].
Critiques des danseurs nus :
En 1892 le critique d'art Armand Davot condamne l'œuvre dans un rapport à la direction des Beaux-Arts : cette œuvre ne peut être acceptée (…). Le violent accent de réalité qui s'en dégage lui interdit, malgré son incontestable valeur, une place dans une galerie ouverte au public. Le rapprochement des sexes est rendu avec une surprenante sensualité d'expression qui exagère considérablement la nudité absolue de tous les détails humain.L'écrivain Jules Renard cite à propos de l'œuvre et ce groupe de la Valse où le couple semble vouloir se coucher et finir la danse par l'amour[3].
Vente record d'une sculpture de Camille Claudel:
La version en bronze haute de 46,7 cm avec la femme portant une jupe longue a été adjugée 1,18 millions d'euros aux enchères le 11 juin 2017 à la petite nièce de Camille, Reine-Marie Paris ; elle était restée jusqu'en avril 2017 dans un placard de son premier propriétaire, Joseph Allioli, et devrait être exposée dans le musée Camille Claudel à Nogent-sur-Seine.
Quelques images de la Valse ou les Valseurs de Camille Claudel :
"La Valse" grès flammé
Musée Camille Claudel Nogent-sur-Seine
"La Valse" bronze à la cire fondue 1905
H : 46,5 cm l. : 35.5 cm P : 19,5 cm
"La Valse" du musée Sainte-Croix à Poitiers
Le modèle de la Valse du musée Sainte-Croix de Poitiers. Bronze, fonte à la cire fondue Eugène Blot en 1905.
Ancien propriétaire : André Brisson
André Brisson fut administrateur de sociétés. Collectionneur d'oeuvres d'art, il fit donation de sa collection (peintures et sculptures modernes) en 1953, au Musée des Beaux-Arts de Poitiers.
Propriétaire actuel :
musée de la Ville de Poitiers et de la Société des Antiquaires de l'Ouest
La Valse"avec voiles"
La Valse avec voiles 1892-1893
Bronze ancien 1893 "La Valse" avec Voiles, face
H : 96 com L : 87 cm P : 56 cm
Collection privée
"La Valse" avec Voiles vue de dos
Camille souhaitait effectuer un marbre de la Valse avec Voiles, mais la commande de marbre n'a jamais été signée.
H : 96 cm L : 87 cm P : 56 cm
Le plâtre de 1892 a été exposé à la Société Nationale des Beaux(Art en 1893. Le livret indique Siot-Decouville comme propriétaire.
Le bronze de la Valse "avec Voiles"
Collection privée
"La Valse" ou les Valseurs "Frits Thaulow Agrandissement
Bronze cire perdue Fonderie Rocher , Fonderie Delval à Paris, Fonderie Chapon à Paris :
La plus grande connue des sculptures de la Valse
H : 114 cm L 106 cm P : 53 cm
entre 1893 et 1895
12 exemplaires de cette œuvres ont été reproduites : 8 exemplaires numérotés de 1/8 à 8/8 et 4 épreuves d'artistes numérotés de EA I/IV à EAIV/IV, tirage annoncé
Localisation : collections privées et un exemplaire à Soumaya à Mexico.
Expositions : Camille Claudel, Taiwan, Kaohsiung; musée des Beau-Arts 1994
Camille Claudel, Mexico, Mexique Museo del Palacio de Bellas Artes, 1997.
La Valse "Frits Thaulow" agrandissement, bronze posthume
Collection privée photographie Eric Boutigny
Source : Camille Claudel Catalogue raisonné Reine-Marie Paris et Philippe Cressent Edition mars 2019
La Valse du Musée Rodin 1893 :
H : 43.2 cm L : 34.3 cm P ; 23 cm
Le bronze est en fait la deuxième version.
La Valse dans cette variante, présente la valseuse au torse nu, sans les voile à capuchon. Comme celle-ci était exposée à Bruxelles en 1894, l'artiste a créé une version postérieurement. En 1896, le peintre Frédéric Vallet présentait au Salon une toile intitulée Entre Artistes, représentant deux jeunes filles, l'une jouant du piano, l'autre chantant une mélodie. Il est représenté sur le piano un exemplaire de la Valse que l'on peut donc dater de 1895.
La fonte de la Valse chez Blot aurait été terminée en août 1893.
Le plâtre ayant servi à la fonte de la Valse serait disparu ou détruit.
"La Valse" en plâtre patiné
Entre 1893 et 1895
H : 43.7 cm L : 37 cm P : 17.5 cm
Plâtre patiné et signé C. Claudel sur le socle
Cette œuvre , ancienne collection de Reine-Marie Paris. Acquisition en 2008 du Musée Camille Claudel à Nogent-sur-Seine.
Le contexte :
Camille Claudel et Auguste Rodin :
Camille Claudel rencontre Auguste Rodin pour la première fois lors d'un cours de sculpture grâce à Boucher. Elle intègre son atelier en 1884 et participe comme les autres élèves du maître à ses sculptures les plus imposantes, en découvrant sa méthode d'observation des profils et l'importance de capturer les expressions. Très vite, une complicité s'installe entre les deux artistes et Camille inspire à Rodin certaines œuvres. Malgré leur différence d'âge et le fait que Rodin soit déjà engagé auprès d'une autre femme, Rose Beuret, les deux amants vivent une passion amoureuse durant plusieurs années.
Pourtant, la relation est tumultueuse. Camille Claudel souhaite que Rodin s'engage, mais il refuse le mariage. D'après certaines sources, le couple aurait eu au moins deux enfants et Camille Claudel aurait subit plusieurs avortements, dont un dernier en 1892.
Son repos au château de l'Islette en Touraine ferait suite à un avortement et a donné naissance à sa fille spirituelle : la petite Châtelaine et Camille aurait travaillé sur le sujet de la Valse dans le site.
Artistiquement, Camille Claudel restera longtemps cantonnée à la position d'"élève" et, malgré un talent remarquable, demeurera dans l'ombre de son mentor. On l'accuse de le copier et sa relation amoureuse avec l'artiste n'arrange en rien sa réputation. La jeune femme va pourtant se battre pour réaliser son propre cheminement artistique. Camille produit alors beaucoup, mais scandalise le milieu en sculptant des nus très librement.
La Valse ou les Valseurs aux f deux personnages nus sont refusé au Salon des Artistes de Paris. Elle devra habilller sa valseuse pou exposer son oeuvre.
Les sculptures de Camille Claudel ont aussi eu un impact sur Rodin. Par exemple, sa pièce de 1886, "Jeune fille à la gerbe", est largement considérée comme ayant inspiré "Galatea" de Rodin, achevé quelques années plus tard. Claudel et Rodin travailleront aussi de concert, donnant naissance à des sculptures révélatrices, "Persée et la Gorgone" ou encore la célèbre statue du "Baiser". La première présente un autoportrait de Claudel dans le rôle de la Gorgone Méduse et a souvent été interprétée comme une contemplation de la bataille difficile pour la reconnaissance à laquelle elle a dû faire face dans sa carrière artistique. Les deux pièces coïncident avec la fin de leur relation, en 1893.
L'Age mûr une autre œuvre majeur de l'artiste :
Après la rupture du couple, la critique ne reconnaît toujours pas le talent de Camille Claudel, malgré toutes ses productions de qualité ("La Valse" en 1893, "Clotho" en 1893). En 1899, elle cherche toujours à s'affranchir de Rodin. Elle sculpte "L'Âge mûr" et réalise là l'une de ses œuvres majeures. "L'Âge mûr" illustre parfaitement la dégradation de son amour pour l'artiste. Leur relation est devenue laborieuse, Rodin refuse de se séparer de Rose Beuret pour sa maîtresse. Ainsi, cette sculpture la symbolise, le suppliant, tandis que lui se détache d'elle pour rejoindre l'autre femme.
L'artiste internée avant sa mort :
Après sa séparation d'avec Rodin, Camille Claudel sombre peu à peu dans la folie, allant jusqu'à détruire de rage certaine de ses œuvres. Dans l'isolement et la misère, elle souffre également de l'éloignement de son frère, l'écrivain Paul Claudel parti aux Etats-unis. Un frère très croyant qui vise une carrière de diplomate et qui la rejette pour son art et ses moeurs, autant qu'il s’apitoie sur son sort. Camille Claudel sculpte encore et expose ses oeuvres en 1905 à la galerie Blot. Mais elle semble de plus en plus gagnée par la paranoïa et le sentiment de persécution. Le 2 mars 1913, elle perd son père, Louis-Prosper Claudel. Il était l'un des derniers dans sa famille à soutenir sa fille et aurait sans doute beaucoup souffert de la voir internée. Au lendemain de sa mort, sa femme, la mère de Camille Claudel, décide pourtant de l'interner de force et signe le certificat de l'hôpital psychiatrique de Ville-Evrard. Camille Claudel sera ensuite transférée à l'asile de Montdevergues et passera le reste de sa vie en hôpital psychiatrique.
Techniques et procédés de la fonte du bronze : le mot d'un artiste travaillant le bronze, Carlos :
La cire perdue et la fonte au sable :
Deux procédés permettent de passer du modèle en plâtre au bronze : la fonte à la cire perdue dont je vous ai déjà parlé et la fonte au sable, très utilisée à l’époque de Rodin et Camille , la valse coulée en 1893 fut une
fonte au sable ! « Dans ses grandes lignes, la fonte au sable n’est pas très différente de la fonte à cire perdue. Elle est un peu plus simple toutefois car il n’y a qu’un seul moule, en sable, et pas d’épreuve en cire : cela veut dire que l’artiste n’a pas la possibilité de retoucher une dernière fois son œuvre, mais qu’il peut être assuré a priori d’une grande fidélité au modèle d’origine. Pour Rodin, qui a mis en circulation plusieurs centaines de bronzes, c’était évidemment un avantage. Le modèle, qui peut être en plâtre ou en bronze plus résistant s’il s’agit d’une édition illimitée (il est dit alors « chef-modèle »), est en général coupé pour faciliter le moulage. Le moule est réalisé en tassant du sable autour de lui. Lorsque le modèle est en plâtre, il souffre de ces opérations : "Si le modèle avait été traité par la fonte au sable, il eût été complètement morcelé, écrivait Jean Bernard dans une note du 9 décembre 1977 à propos de la fonte de La Porte de l’Enfer, chaque morceau assemblé par des coupes à la romaine, passé à la gomme laque qui lui eût retiré son caractère originel de plâtre. De plus, chaque morceau supportant le foulage de la terre de fonderie et la coupe des pièces eût été irrémédiablement marqué, pour ne pas dire abîmé, par ces différentes opérations. (Avec la cire perdue) le modèle ne sera absolument pas altéré d’aucune façon et, au contraire, restauré et conforté, rendu dans un état tel qu’il pourra être exposé." Après le tirage d’épaisseur, le noyau est replacé à l’intérieur de ce moule et le bronze coulé directement. Pour sortir l’épreuve, le moule doit être cassé: il ne peut donc resservir, mais le sable, lui, est réutilisable
Circuit Sur les traces de Camille Claudel à Paris :
Elle est pas belle la vie ? Après une présentation de rentrée littéraire passionnante à Lyon, j’ai repris le train vers la Haute-Savoie en compagnie de Géraldine Jeffroy, ou plutôt de son premier roman « Un été à l’Islette ».
Deux heures pour savourer ce moment, comme hors du temps, dans un domaine aux portes d’Azay-le-Rideau, au point d’oublier le bavardage de mes voisines, le passage du contrôleur et le crissement des roues sur les rails.
Ce petit texte d’un peu plus de cent pages est un régal de délicatesse. C’est Eugénie qui raconte, en 1916, dans une lettre – dont je tairai l’importance – adressée à son fils parti à la guerre . Elle lui narre ce fameux été 1892 où, jeune fille, elle était venue à l’Islette en qualité de préceptrice de Marguerite, petite-fille de la maîtresse du lieu. Il fut riche en rencontres fabuleuses : Camille Claudel, et ses études sur les Valseurs et la petite châtelaine , Auguste Rodin qui cherchait l’inspiration pour son Balzac et ce cher Debussy en pleine composition du Prélude à l’après-midi d’un faune.
La prose est gracieuse, je l’ai dit, telle une porcelaine, musicale et poétique.
« Nous tournions et retournions autour des danseurs car l’œuvre imposait de la contempler sous tous les angles ; par une mystérieuse attraction, elle nous contraignait à la regarder en trois temps, nous emportant irrésistiblement dans son tournoiement. »
J’ai lu chaque terme, parfaitement choisi, sans un de trop qui ne dérange l’harmonie du texte, mais aussi écouté, emportée par la valse des mots. Il décrit à merveille chacun des personnages, les lieux et les sentiments. L’auteure possède ce talent d’associer la réalité des faits à une histoire parfaitement romanesque. L’écriture est d’une grande limpidité, sans la moindre ostentation et correspond totalement à la ligne éditoriale d’Arléa que décidément j’apprécie beaucoup.
« Un été à l’Islette » : une lecture aussi délicieuse à croquer qu’une muscadine, cette cerise confite au kirsch enrobée d’une crème de marron, trempée dans du chocolat puis roulée dans du sucre glace, spécialité ridelloise qui fait le bonheur de ceux qui la goûtent. Je suis prête à en déguster un(e) deuxième…
Editeur : Arléa Date de Parution : 12 Septembre 2019 nombre de pages : 126
Ce livre a été lu dans le cadre de la sélection de l’association « Les 68 Premières Fois » – Rentrée littéraire 2019.
Un article du journal "La Croix" :
"La Croix L'Hebdo" du 4 octobre 2019 Article de Sabine Gignaux
Un article de "l'Humanité" le 24 octobre 2019 : la chronique de Jean-Claude Lebrun
Dédicace de Géraldine à la Librairie "Lettre et Merveilles, 18 place du Grand Martroy 95300 Pontoise
Dédicace débat à la libraite Letttre & Merveilles le jeudi 26 septembre 2019
Le roman de Géraldine Jeffroy
Un article sur la romancière Géraldine Jeffroy, auteure d'"Un été à l'Islette" :
Disponible à la boutique du château de l'Islette
"Azay-le-Rideau : un été pas comme les autres au château de l'Islette"
Géraldine Jeffroy, auteure chinonaise, met à l’honneur ce monument et l’histoire de Camille Claudel et Rodin, avec son roman « Un été à l’Islette ».
Le roman du château. C’est ainsi que Géraldine Jeffroy aime à qualifier son roman, Un été à l’Islette, aux éditions Arléa.Cette Chinonaise d’origine et professeure de français en région parisienne revient dès que possible dans sa maison d’Azay-le-Rideau, près du château de l’Islette, qui l’inspire tout au long de ses pages. « C’est un endroit enchanteur. Un jour, j’étais assise dans le parc du château, avec une petite fille qui m’a dit : “ Il a dû s’en passer des choses ici… Tu devrais les raconter ! ” J’avais déjà ce projet en tête, mais cela a été l’élément déclencheur », raconte Géraldine Jeffroy. Intrigue romanesque et réalité biographique Son roman, l’auteure ne veut pas qu’il soit une énième histoire de Camille Claudel et Rodin, même s’il leur rend inévitablement hommage. C’est Eugénie, préceptrice originaire de la région parisienne, qui raconte l’été 1892 au château de l’Islette. « Le roman est écrit sous la forme d’une lettre confession, détaille Géraldine Jeffroy. C’est l’histoire d’Eugénie, une Parisienne cultivée, qui est embauchée au château comme préceptrice de Marguerite, la petite-fille de la châtelaine. Eugénie va finalement être témoin de tous les évènements de ce fameux été 1892. » Le lyrisme du style de l’auteure transporte tout de suite le lecteur au cœur du château, entre les bégonias et les rosiers. « Beaucoup de gens m’ont dit : “ Quand on lit votre livre, on s’y croirait ”. Et c’est un très beau compliment. »
Les pages défilent et progressivement, Eugénie est fascinée par Camille Claudel, sa personnalité et son travail. « Elle raconte les journées bucoliques passées à trois, avec Marguerite, la petite-fille de la châtelaine et permet d’être un témoin extérieur », précise l’auteure. Une longue documentation Afin de réaliser son roman, Géraldine Jeffroy s’est longuement documentée. « J’ai demandé à voir toutes les pièces du château, même celles que l’on ne montre pas au public, confie-t-elle. J’ai également rencontré le petit-fils de la petite-fille de la châtelaine, qui est arrivé avec une grosse mallette pleine de trésors et les souvenirs de sa grand-mère. » Petit à petit, elle en apprend davantage sur le château, mais aussi sur la sculpture. « Le travail de documentation, c’est ma partie préférée, on apprend tellement de choses. L’écriture, c’est plus laborieux », plaisante Géraldine Jeffroy.
Aujourd’hui et un an après la sortie du roman, c’est le troisième tirage qui est en cours d’impression. « On en est à un peu moins de 6.000 exemplaires vendus », sourit-elle. En plus de ce succès d’édition, Géraldine Jeffroy fait partie des cinq auteurs en compétition pour le prix du roman TMV - La Boîte à livres, non pas décerné en juin cette année mais au mois de septembre, après un retard dû au Covid-19. Puisque cela ne suffisait pas à l’auteure chinonaise, son ouvrage Un été à l’Islette concourra également pour le prix littéraire des lycéens, apprentis et stagiaires de la formation professionnelle de la région Île-de-France, qui aura lieu en mars 2021. « Un été à l’Islette », aux éditions Arléa, 127 pages. Disponible chez tous les revendeurs et au château de l’Islette, 17 €.
A voir aussi autres articles du blog et leurs liens sur Camille Claudel et le château de l'Islette :
La dernière causerie sur Camille Claudel, la Petite Châtelaine, sa fille spirituelle :
Causerie du 27 avril 2019 à 15 heures - Salle des Fêtes de Cormeilles-en-Parisis
Redécouverte au début des années 1980, grâce au film "Camille Claudel" sorti en 1989, et
interprété par Isabelle Adjani, l’œuvre de cette artiste a été spectaculairement réévalué comme un apport passionnant à l’évolution de la sculpture après l’omniprésence de Rodin.
Entre 1890 et 1893, Claudel séjourne plusieurs fois au château de L’Islette en Touraine, près d’Azay-le-Rideau. Il semble qu’elle s’y reposa notamment d’une grossesse interrompue, tandis qu'Auguste Rodin y travaillait à son Balzac. En 1892, Madeleine Boyer, la petite-fille de la propriétaire du domaine, posa soixante-deux heures pour ce buste dont il existe plusieurs versions.
Camille travaille à cette époque sur ses propres œuvres, plus intimistes en se démarquant de l’œuvre d'Auguste Rodin et avec des présentations très personnelle. La Petite Châtelaine de Roubaix, la plus aboutie, fut commandée en 1895 à l’artiste, sur la recommandation d'Antoine Bourdelle, par l’industriel Henri Fontaine. Si la composition générale rappelle ici celle des bustes reliquaires de la Renaissance et renoue avec le
néoflorentianisme des années de formation de Camille Claudel auprès d'Alfred Boucher et de Dubois, c’est-à-dire avant la rencontre avec Auguste Rodin, le travail virtuose de la matière – cheveux tout à jour, corps évidé pour devenir un piège à lumière, polissage à l’os de mouton – est un vrai défi technique qui met l’œuvre en perpétuel danger. Ces caractéristiques essentielles sont l’expression d’une volonté farouche qu’affirme l’artiste de se singulariser par rapport à Auguste Rodin dont elle se sépare à cette époque. C’est dans ces années de recherches frénétiques que Camille Claudel signe ses plus belles œuvres.
La dernière version réalisée en 1995-96 dans son atelier du boulevard d'Italie, actuellement boulevard Auguste Blanqui est la première sculpture acquise par un musée français grâce à une souscription publique, cette version ultime de La Petite Châtelaine, vision absolue des inquiétudes de l’enfance, est assurément le chef-d’œuvre iconique des collections de La Piscine.
Le diaporama de la causerie du 27 avril 2019
La dernière causerie sur Camille Claudel, la Petite Châtelaine, sa fille spirituelle :
Vers 1884 (?) Terre cuite Hauteur : 25,7 cm, largeur : 15 cm, profondeur : 17,7 cm
Référence Musée Rodin S.208
Lorsque Camille Claudel entra pour la première fois dans l’atelier de Rodin, elle avait vingt ans. Son visage, dès ce moment, fascina le sculpteur qui réalisa plusieurs portraits de la jeune femme : Camille aux cheveux courts, Camille au bonnet, Masque de Camille Claudel.
Ce visage où l’on retrouve « l’éclat triomphal de la beauté et du génie », le front « superbe », « les yeux magnifiques », la « grande bouche plus fière encore que sensuelle» ( Paul Claudel, 1951 ), révèle cependant une sorte de fêlure. En laissant apparentes les traces du travail, les boulettes de terre qui forment comme des larmes au coin des yeux, les traces de coutures et de moulage, comme autant de cicatrices, le sculpteur, par le biais du matériau même de la sculpture, fait apparaître une mélancolie sous-jacente, un éloignement affectif du modèle, les yeux perdus au loin.
Comme il le fit avec Rose Beuret ou Mme Russel, Rodin reprit les traits de la jeune femme dans des portraits allégoriques : "L’Aurore"(vers 1895-1897), "La France (vers 1902-1903) ou dans des compositions qui en modifient la signification : Masque de Camille Claudel avec la main gauche de Pierre de Wissant (vers 1895), ou L’Adieu (vers 1898) dit aussi La Convalescente. Le modèle au bonnet fut décliné dans des matériaux variés, de la terre cuite à la pâte de verre.
Différentes version de Camille au bonnet (terre cuite, pâte de verre et bronze.
"Camille au bonnet" Terre cuite Musée Rodin à Paris
Sources : Camille au bonnet, version plâtre Musée Rodin Paris
Sources : Musée Rodin Paris
"Camille Claudel au bonnet" en pâte de verre
Sources : Musée Rodin à Paris
La version d'Andrée :
Terre cuite patinée acrylique et pigments naturels juin 2022 27, 2 x 15.2 x 19.7 cm
La version en résine patinée oxydes du Musée Rodin 25 x 18 x 15 cm
Collection personnelle J.-P.K.
"Camille au bonnet" reproduction du Musée Rodin en vente à la boutique En plâtre patiné en bas (patine maison)
La plaque consacrée à l'artiste Camille Claudel située près de l'église
L’histoire des Claudel en Tadernois
Tout commence en 1860 quand Louis-Prosper Claudel est nommé receveur de l’enregistrement à Fère-en-Tardenois. Grâce à sa fonction, il rencontre Louise, Athanaïse Cerveaux et l’épouse en février 1862. De cette union naîtront 4 enfants, dont Camille et Paul. Les Claudel quittent le Tardenois en 1870 lorsque Louis-Prosper est muté à Bar-le-Duc (Meuse), mais ils reviendront passer leurs vacances d’été à Villeneuve-sur-Fère. C’est ici que Camille commence à sculpter et le Tardenois inspire nombre de textes et pièces de théâtre à Paul. La vie les éloignera tous les deux de leurs racines mais, internée dans un asile à Montdevergues (Vaucluse), Camille écrira à son frère : "Mon rêve serait de regagner tout de suite Villeneuve et de ne plus bouger, j’aimerais mieux une grange à Villeneuve qu’une place de première pensionnaire ici".
La population de la commune est actuellement de 3100 habitants. Elle était de 1860 à 1870, l'époque de la famille Claudel, autour de 2500 habitants.
L'église Saint-Macre de Fère-en-Tardenois.
L'église Saint-Macre de Fère-en-Tardenois
Les halles de Fère-en-Tardenois :
Les anciennes halles au blé, classées monument historique en 1921, furent construites en 1540.
L'intérieur des halles :
Les anciennes halles au blé, classées monument historique en 1921, furent construites en 1540.
Les halles de Fère-en-Tardenois
L'hôtel de ville de Fère-en-Tardenois
Fère-en-Tardenois :
Héraldique :"De sinople au fer à cheval d'or couronné du même"
Une vue des ruines du château où l'on distingue un pavage qui était recouvert de graisses pour éviter toute montée.
Le château de Fère-en-Tardenois fut construit de 1206 à 1260 par Robert de Dreux, petit-fils de Louis VI le Gros, roi de France. Il appartint à la première maison des Valois-Orléans, Valois-Angoulême. En 1528 la mère de François l'offrit au connétable Anne de Montmorency pour son mariage. Celui-ci le fit transformer, il fit construire en particulier son grand pont couvert, attribué à l'architecte Jean Bulland
Lien site Wikipédia : Jean Bullant : Jean Bullant.
L'étonnant château de Fère-en-Tardenois Au centre un dessin de 1775
Plan du château RDC
Le domaine de chasse de près de 250 hectares du château constitue l'actuelle forêt de Fère-en-Tardenois. Le dernier propriétaire des ruines du château, Raymond de la Tramerie, enterré à proximité des ruines, en fit don au conseil général de l'Aisne. Un hôtel de luxe est installé dans les anciennes écuries, à proximité du château.
Le château de Fère-en-Tardenois : clasement monuments historiques
L'Ourcq, dont la source se situe à seulement quelques kilomètres de Fère-en-Tardenois, traverse la ville.
Elle prend sa source au-dessus du village de Fère-en Tardenois, dans le département de l'Aisne. Cette petite rivière suit une large vallée et rejoint la Marne en amont de Meaux, à la limite des communes de Lizy-sur-Marne et Mary-sur-Marne, après un cours de 86,5 km.
Une partie du cours de l'Ourcq est détournée et canalisée au XIXème siècleavier pour devenir une voie fluviale importante approvisionnant Paris : le canal de l'Ourcq qui alimente le canal Saint-Martin et le canal Saint-Denis en entrant dans Paris au niveau du bassin de La Villette.