:
Présentation de l'artiste et de quelques-unes de ses promenades, de ses visites, de ses œuvres : dessins, aquarelles, lavis à l'encre et photographies
Femme accroupie ou Etude de nu est réalisée vers 1884-1885 par Camille Claudel, alors agée d'une vingtaine d'années.
L'oeuvre en plâtre est patinées d'une couleur chair aux reflets nuancés de verts bleutés. Elle représente une femme tout en chair, accroupie et recroquevillée sur elle-même. Le chignon tressé, savamment entrelacé, peut absorber un moment l'attention de l'observateur et susciter son admiration.
Celui-ci peut chercher spontanément à voir le visage caché dans ses bras, perceptible d'un seul point de vue.
Femme accroupie "torse mutilé"
Différentes versions de cette œuvre de Camille Claudel existent, notamment :
au musée Camille Claudel à Nogent-sur-Seine, plâtre patiné, vers 1884-85,
au Musée d'Art et d'Industrie de Roubaix, Femme accroupie "torse mutilé" ou Etude de nu, bronze,
un autre bronze est conservé au J.Paul Getty museum de Los Angelès (U.S.A.) une acquisition de mai 2018
un bronze conservé au Musée des Arts de Bucarest en Roumanie.
Ces deux bronzes ont été fondus par Philippe Berthelot après l'internement de Camille et à son insu .
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La Femme accroupie de Camille Claudel est à rapprocher sans doute de la Femme accroupie d'Auguste Rodin exécutée entre 1880 et 1882.
Elle figure en dimensions réduites dans le tympan de la Porte de l'Enfer œuvre qui à d'ailleurs donné naissance à de nombreuses œuvres du maître.
Quelques œuvres réalisées à l'aquarelle ou à l'encre :
Quelques images de la Femme accroupie de Camille Claudel
Sources : Camille Claudel Catalogue raisonné de Reine-Marie-Paris et Philippe Cressent (5ème édition)
Quelques aquarelles issue du film Camille Claudel de Bruno Nuyttten en 1988 avec Isabelle Adjani, Gérard Depardieu et Ariana K.
La version représente la Femme accroupie d'Auguste Rodin travaillé vers 1880 et 1882, donc une version antérieure à celles de Camille Claudel.
Voir aussi autre article sur Camille Claudel : son oeuvre
"La Valse" ou "Les Valseurs" modèle en grès flammé du Musée Camille Claudel
La Valse ou Les Valseurs est une des sculpturesmajeures de la sculptrice Camille Claudel (1864-1943), réalisée entre1883 et 1901 et éditée en 1905 en plusieurs exemplaires en plâtre, patiné ou pas, puis en bronze, exposés entre autres au musée Rodin et au musée Camille Claudel. Cette œuvre autobiographique traite le sujet personnel du point de rupture de son amour et de sa folle passion pour son maître et amant Auguste Rodin.
En 1883, la jeune talentueuse sculptrice Camille Claudel, âgée de 19 ans, devient l'élève et la muse du sculpteur Auguste Rodin. Elle partage son atelier, participe activement à de nombreuses œuvres du maître et entretient avec lui une relation artistique et amoureuse passionnée et tumultueuse durant une quinzaine d'années.
En 1889, elle est en rupture avec Rodin qui veut la quitter (elle le quitte en 1898). Elle se rapproche de l’art nouveau alors en vogue, en réalisant cette sculpture en plusieurs versions dans leur atelier commun « la Folie Payen » (château parisien délabré du XIIIème du boulevard d'Italie.
Des études de la Valse auraient été réalisées au château de l'Islette, Touraine, en 1993
La Valse et ses débuts
L'œuvre d'origine en plâtre représente un couple de danseurs de valse nus, amoureusement et érotiquement enlacés dans leur passion, entraînés par leur élan dans un tourbillon représenté par le mouvement du drapé, la danseuse est suspendue à son cavalier, à la limite du point de rupture de son équilibre. La passion anime cette valse.
La Valse dessin à la plume de Camille
À la suite de critiques jugeant son œuvre indécente, Camille reprend sa sculpture et drape la danseuse à mi-corps, pour une version sensuelle moins érotique. En 1893, elle expose une nouvelle version en plâtre au Salon de peinture et de sculpture de la Société Nationales des Beaux-Arts.
En 1905, une version à nouveau modifiée en 1901, est éditée en de nombreux exemplaires en bronze par le fondeuret marchand d'art Eugène Blot.
Reine-Marie Paris, qui collectionne les œuvres de Camille, fait faire des reproductions de La Valse après en avoir acquis un original. Partant d'une version en bronze et en onyx, elle fait entièrement refaire en bronze une statue, plus grande[2].
Critiques des danseurs nus :
En 1892 le critique d'art Armand Davot condamne l'œuvre dans un rapport à la direction des Beaux-Arts : cette œuvre ne peut être acceptée (…). Le violent accent de réalité qui s'en dégage lui interdit, malgré son incontestable valeur, une place dans une galerie ouverte au public. Le rapprochement des sexes est rendu avec une surprenante sensualité d'expression qui exagère considérablement la nudité absolue de tous les détails humain.L'écrivain Jules Renard cite à propos de l'œuvre et ce groupe de la Valse où le couple semble vouloir se coucher et finir la danse par l'amour[3].
Vente record d'une sculpture de Camille Claudel:
La version en bronze haute de 46,7 cm avec la femme portant une jupe longue a été adjugée 1,18 millions d'euros aux enchères le 11 juin 2017 à la petite nièce de Camille, Reine-Marie Paris ; elle était restée jusqu'en avril 2017 dans un placard de son premier propriétaire, Joseph Allioli, et devrait être exposée dans le musée Camille Claudel à Nogent-sur-Seine.
Quelques images de la Valse ou les Valseurs de Camille Claudel :
"La Valse" grès flammé
Musée Camille Claudel Nogent-sur-Seine
"La Valse" bronze à la cire fondue 1905
H : 46,5 cm l. : 35.5 cm P : 19,5 cm
"La Valse" du musée Sainte-Croix à Poitiers
Le modèle de la Valse du musée Sainte-Croix de Poitiers. Bronze, fonte à la cire fondue Eugène Blot en 1905.
Ancien propriétaire : André Brisson
André Brisson fut administrateur de sociétés. Collectionneur d'oeuvres d'art, il fit donation de sa collection (peintures et sculptures modernes) en 1953, au Musée des Beaux-Arts de Poitiers.
Propriétaire actuel :
musée de la Ville de Poitiers et de la Société des Antiquaires de l'Ouest
La Valse"avec voiles"
La Valse avec voiles 1892-1893
Bronze ancien 1893 "La Valse" avec Voiles, face
H : 96 com L : 87 cm P : 56 cm
Collection privée
"La Valse" avec Voiles vue de dos
Camille souhaitait effectuer un marbre de la Valse avec Voiles, mais la commande de marbre n'a jamais été signée.
H : 96 cm L : 87 cm P : 56 cm
Le plâtre de 1892 a été exposé à la Société Nationale des Beaux(Art en 1893. Le livret indique Siot-Decouville comme propriétaire.
Le bronze de la Valse "avec Voiles"
Collection privée
"La Valse" ou les Valseurs "Frits Thaulow Agrandissement
Bronze cire perdue Fonderie Rocher , Fonderie Delval à Paris, Fonderie Chapon à Paris :
La plus grande connue des sculptures de la Valse
H : 114 cm L 106 cm P : 53 cm
entre 1893 et 1895
12 exemplaires de cette œuvres ont été reproduites : 8 exemplaires numérotés de 1/8 à 8/8 et 4 épreuves d'artistes numérotés de EA I/IV à EAIV/IV, tirage annoncé
Localisation : collections privées et un exemplaire à Soumaya à Mexico.
Expositions : Camille Claudel, Taiwan, Kaohsiung; musée des Beau-Arts 1994
Camille Claudel, Mexico, Mexique Museo del Palacio de Bellas Artes, 1997.
La Valse "Frits Thaulow" agrandissement, bronze posthume
Collection privée photographie Eric Boutigny
Source : Camille Claudel Catalogue raisonné Reine-Marie Paris et Philippe Cressent Edition mars 2019
La Valse du Musée Rodin 1893 :
H : 43.2 cm L : 34.3 cm P ; 23 cm
Le bronze est en fait la deuxième version.
La Valse dans cette variante, présente la valseuse au torse nu, sans les voile à capuchon. Comme celle-ci était exposée à Bruxelles en 1894, l'artiste a créé une version postérieurement. En 1896, le peintre Frédéric Vallet présentait au Salon une toile intitulée Entre Artistes, représentant deux jeunes filles, l'une jouant du piano, l'autre chantant une mélodie. Il est représenté sur le piano un exemplaire de la Valse que l'on peut donc dater de 1895.
La fonte de la Valse chez Blot aurait été terminée en août 1893.
Le plâtre ayant servi à la fonte de la Valse serait disparu ou détruit.
"La Valse" en plâtre patiné
Entre 1893 et 1895
H : 43.7 cm L : 37 cm P : 17.5 cm
Plâtre patiné et signé C. Claudel sur le socle
Cette œuvre , ancienne collection de Reine-Marie Paris. Acquisition en 2008 du Musée Camille Claudel à Nogent-sur-Seine.
Le contexte :
Camille Claudel et Auguste Rodin :
Camille Claudel rencontre Auguste Rodin pour la première fois lors d'un cours de sculpture grâce à Boucher. Elle intègre son atelier en 1884 et participe comme les autres élèves du maître à ses sculptures les plus imposantes, en découvrant sa méthode d'observation des profils et l'importance de capturer les expressions. Très vite, une complicité s'installe entre les deux artistes et Camille inspire à Rodin certaines œuvres. Malgré leur différence d'âge et le fait que Rodin soit déjà engagé auprès d'une autre femme, Rose Beuret, les deux amants vivent une passion amoureuse durant plusieurs années.
Pourtant, la relation est tumultueuse. Camille Claudel souhaite que Rodin s'engage, mais il refuse le mariage. D'après certaines sources, le couple aurait eu au moins deux enfants et Camille Claudel aurait subit plusieurs avortements, dont un dernier en 1892.
Son repos au château de l'Islette en Touraine ferait suite à un avortement et a donné naissance à sa fille spirituelle : la petite Châtelaine et Camille aurait travaillé sur le sujet de la Valse dans le site.
Artistiquement, Camille Claudel restera longtemps cantonnée à la position d'"élève" et, malgré un talent remarquable, demeurera dans l'ombre de son mentor. On l'accuse de le copier et sa relation amoureuse avec l'artiste n'arrange en rien sa réputation. La jeune femme va pourtant se battre pour réaliser son propre cheminement artistique. Camille produit alors beaucoup, mais scandalise le milieu en sculptant des nus très librement.
La Valse ou les Valseurs aux f deux personnages nus sont refusé au Salon des Artistes de Paris. Elle devra habilller sa valseuse pou exposer son oeuvre.
Les sculptures de Camille Claudel ont aussi eu un impact sur Rodin. Par exemple, sa pièce de 1886, "Jeune fille à la gerbe", est largement considérée comme ayant inspiré "Galatea" de Rodin, achevé quelques années plus tard. Claudel et Rodin travailleront aussi de concert, donnant naissance à des sculptures révélatrices, "Persée et la Gorgone" ou encore la célèbre statue du "Baiser". La première présente un autoportrait de Claudel dans le rôle de la Gorgone Méduse et a souvent été interprétée comme une contemplation de la bataille difficile pour la reconnaissance à laquelle elle a dû faire face dans sa carrière artistique. Les deux pièces coïncident avec la fin de leur relation, en 1893.
L'Age mûr une autre œuvre majeur de l'artiste :
Après la rupture du couple, la critique ne reconnaît toujours pas le talent de Camille Claudel, malgré toutes ses productions de qualité ("La Valse" en 1893, "Clotho" en 1893). En 1899, elle cherche toujours à s'affranchir de Rodin. Elle sculpte "L'Âge mûr" et réalise là l'une de ses œuvres majeures. "L'Âge mûr" illustre parfaitement la dégradation de son amour pour l'artiste. Leur relation est devenue laborieuse, Rodin refuse de se séparer de Rose Beuret pour sa maîtresse. Ainsi, cette sculpture la symbolise, le suppliant, tandis que lui se détache d'elle pour rejoindre l'autre femme.
L'artiste internée avant sa mort :
Après sa séparation d'avec Rodin, Camille Claudel sombre peu à peu dans la folie, allant jusqu'à détruire de rage certaine de ses œuvres. Dans l'isolement et la misère, elle souffre également de l'éloignement de son frère, l'écrivain Paul Claudel parti aux Etats-unis. Un frère très croyant qui vise une carrière de diplomate et qui la rejette pour son art et ses moeurs, autant qu'il s’apitoie sur son sort. Camille Claudel sculpte encore et expose ses oeuvres en 1905 à la galerie Blot. Mais elle semble de plus en plus gagnée par la paranoïa et le sentiment de persécution. Le 2 mars 1913, elle perd son père, Louis-Prosper Claudel. Il était l'un des derniers dans sa famille à soutenir sa fille et aurait sans doute beaucoup souffert de la voir internée. Au lendemain de sa mort, sa femme, la mère de Camille Claudel, décide pourtant de l'interner de force et signe le certificat de l'hôpital psychiatrique de Ville-Evrard. Camille Claudel sera ensuite transférée à l'asile de Montdevergues et passera le reste de sa vie en hôpital psychiatrique.
Techniques et procédés de la fonte du bronze : le mot d'un artiste travaillant le bronze, Carlos :
La cire perdue et la fonte au sable :
Deux procédés permettent de passer du modèle en plâtre au bronze : la fonte à la cire perdue dont je vous ai déjà parlé et la fonte au sable, très utilisée à l’époque de Rodin et Camille , la valse coulée en 1893 fut une
fonte au sable ! « Dans ses grandes lignes, la fonte au sable n’est pas très différente de la fonte à cire perdue. Elle est un peu plus simple toutefois car il n’y a qu’un seul moule, en sable, et pas d’épreuve en cire : cela veut dire que l’artiste n’a pas la possibilité de retoucher une dernière fois son œuvre, mais qu’il peut être assuré a priori d’une grande fidélité au modèle d’origine. Pour Rodin, qui a mis en circulation plusieurs centaines de bronzes, c’était évidemment un avantage. Le modèle, qui peut être en plâtre ou en bronze plus résistant s’il s’agit d’une édition illimitée (il est dit alors « chef-modèle »), est en général coupé pour faciliter le moulage. Le moule est réalisé en tassant du sable autour de lui. Lorsque le modèle est en plâtre, il souffre de ces opérations : "Si le modèle avait été traité par la fonte au sable, il eût été complètement morcelé, écrivait Jean Bernard dans une note du 9 décembre 1977 à propos de la fonte de La Porte de l’Enfer, chaque morceau assemblé par des coupes à la romaine, passé à la gomme laque qui lui eût retiré son caractère originel de plâtre. De plus, chaque morceau supportant le foulage de la terre de fonderie et la coupe des pièces eût été irrémédiablement marqué, pour ne pas dire abîmé, par ces différentes opérations. (Avec la cire perdue) le modèle ne sera absolument pas altéré d’aucune façon et, au contraire, restauré et conforté, rendu dans un état tel qu’il pourra être exposé." Après le tirage d’épaisseur, le noyau est replacé à l’intérieur de ce moule et le bronze coulé directement. Pour sortir l’épreuve, le moule doit être cassé: il ne peut donc resservir, mais le sable, lui, est réutilisable
Circuit Sur les traces de Camille Claudel à Paris :
Causerie du 27 avril 2019 à 15 heures - Salle des Fêtes de Cormeilles-en-Parisis
Redécouverte au début des années 1980, grâce au film "Camille Claudel" sorti en 1989, et
interprété par Isabelle Adjani, l’œuvre de cette artiste a été spectaculairement réévalué comme un apport passionnant à l’évolution de la sculpture après l’omniprésence de Rodin.
Entre 1890 et 1893, Claudel séjourne plusieurs fois au château de L’Islette en Touraine, près d’Azay-le-Rideau. Il semble qu’elle s’y reposa notamment d’une grossesse interrompue, tandis qu'Auguste Rodin y travaillait à son Balzac. En 1892, Madeleine Boyer, la petite-fille de la propriétaire du domaine, posa soixante-deux heures pour ce buste dont il existe plusieurs versions.
Camille travaille à cette époque sur ses propres œuvres, plus intimistes en se démarquant de l’œuvre d'Auguste Rodin et avec des présentations très personnelle. La Petite Châtelaine de Roubaix, la plus aboutie, fut commandée en 1895 à l’artiste, sur la recommandation d'Antoine Bourdelle, par l’industriel Henri Fontaine. Si la composition générale rappelle ici celle des bustes reliquaires de la Renaissance et renoue avec le
néoflorentianisme des années de formation de Camille Claudel auprès d'Alfred Boucher et de Dubois, c’est-à-dire avant la rencontre avec Auguste Rodin, le travail virtuose de la matière – cheveux tout à jour, corps évidé pour devenir un piège à lumière, polissage à l’os de mouton – est un vrai défi technique qui met l’œuvre en perpétuel danger. Ces caractéristiques essentielles sont l’expression d’une volonté farouche qu’affirme l’artiste de se singulariser par rapport à Auguste Rodin dont elle se sépare à cette époque. C’est dans ces années de recherches frénétiques que Camille Claudel signe ses plus belles œuvres.
La dernière version réalisée en 1995-96 dans son atelier du boulevard d'Italie, actuellement boulevard Auguste Blanqui est la première sculpture acquise par un musée français grâce à une souscription publique, cette version ultime de La Petite Châtelaine, vision absolue des inquiétudes de l’enfance, est assurément le chef-d’œuvre iconique des collections de La Piscine.
Le diaporama de la causerie du 27 avril 2019
La dernière causerie sur Camille Claudel, la Petite Châtelaine, sa fille spirituelle :
Une petite causerie et débat sur la "Petite Châtelaine" de Camille Claudel à la bibliothèque municipale Emile Littré du Mesnil est prévue
le samedi 9 avril à 15 heures.
Il est conseillé de réserver, car cette causerie suivi d'un débat, est limitée à 30 personnes vu la taille de la salle de l'ancienne orangerie du château du Mesnil (disparu en 1938)
Les trois plâtres patinées de Camille, copies évidemment, sont exposés à la bibliothèque avec quelques photographies et documents concernant cette grande artiste dans le cadre de l'exposition "Exception'Elles" du 16 février au 16 mars 2019.
Quelques explications pratiques :
"Camille Claudel et la "Petite Châtelaine", sa fille spirituelle",
une causerie qui a eu lieu le samedi 9 mars 2019 à la bibliothèque municipale Emile Littré du Mesnil-le-Roi, Yvelines, à 15 heures, dans le cadre de l'Exposition "Exception'Elles" du 16 février au 16 mars 2019, Les grandes figures du Féminisme en France. Causerie et débat gratuit, mais limités à 30 places.
Bibliothèque, Ancienne orangerie du château du Mesnil :
43, rue de la Marne 78600 Le Mesnil-le-Roi (près de la Porte du Mesnil et de l'église Saint-Vincent)
Inscription nécessaire auprès d'Amélie au 01 39 62 07 62 ou à l'adresse suivantebib.littre@wanadoo.fr.
"La Petite Châtelaine" de Camille Claudel et ses différentes versions
Les diapos proposées lors de cette causerie sur La Petite Châtelaine de Camille Claudel :
Merci aux participants de cette causerie !
Une photographie de Marie-Odile réalisée durant la causerie du 9 mars 2019
Sources image Marie-Odile C
La bibliothèque municipale Emile Littré? ancienne orangerie du château du Mesnil
Le château du Mesnil et son orangerie construite vers 1835 :
Détails de la bibliothèque municipale, ancienne orangerie du château du Mesnil
Photographie ancienne de l'orangerie du château du Mesnil
L'ancien château William Hopé du Mesnil (disparu vers 1938)
Le château et ses communs, photographies anciennes
Les travaux de l'Orangerie en 2006
L'emplacement de l'ancien château du Mesnil démoli en 1938
Bibliographie des informations citées :
Sources :
. "Le Mesnil-le-Roi Histoire et anecdotes villageoises" de Serge Caseris
. Club des chercheurs du Mesnil "Ateliers de 16 enfants du CE1 à la 6ème" 2006-2007
. Le Mesnil-le-Roi "Mémoire en Image" de Josiane Dennaud
Editions Alan Sutton 37300 Joué-les-Tours
Merci à Amélie de la bibliothèque Emile Littré du Mesnil-le-Roi pour ses prêts des ouvrages concernant l'histoire de l'orangerie et de l'ancien château du Mesnil.
La bibliothèque Emile Littré, ancienne orangerie du Château du Mesnil, aujourd'hui disparu
aquarelle sur papier 300 g mai 2019
Où se situe l'entrée de la bibliothèque municipale Emile Littré ?
A bientôt !
En savoir un peu plus sur Camille Claudel et son œuvre, voir aussi autres articles du blog :
Au regard de la légende de Shakuntala, que je vous propose de découvrir ou redécouvrir dans la
rubrique "mythes et mythologie", Camille Claudel propose une sculpture narrative et symboliste par l'intermédiaire de laquelle elle affronte pleinement la question de la composition. Exposé en plâtre au Salon de 1888 sous le nom de Sakountala, ce groupe de sculptures inspiré d'un drame hindou représente les retrouvailles de Sakountala et de son mari au nirvana.
En effet la légende hindoue de Shakuntala et du prince Dushanta, se perdant puis se retrouvant inéluctablement au Nirvana, devient sous les doigts d'artiste de Camille Claudel, une représentation gréco-romaine, puis passe, matériellement, à la notion psychologique d'abandon, au sens amoureux du terme. Cela témoigne de la part de la sculptrice, d'une évolution interne du sens de l'oeuvre et se manifeste par des nuances parfois légères entre les différentes versions.
Il est intéressant et frappant de constater qu' à partir de cette œuvre
dupliquée à l’envie, avec à chaque fois d’infimes variations apportées à la sculpture, Camille Claudel pouvait réutiliser les visages d’une œuvre à une autre, ou tout simplement changer les titres selon le matériau utilisé, racontant ainsi de nouvelles histoires. Ainsi l'ouvrage devenait Vertumne et Pomone en marbre, puis L'Abandon en bronze.
A l’évidence, la réunion de toutes ces créations permet de comprendre quasi instantanément, que Camille Claudel n’a jamais cessé de retravailler son œuvre dans un processus de réitération ininterrompu.
Une autre œuvre de Claudel, intitulée "le Psaume" réutilise le visage de Shakuntala et constitue également une étude sur les variations possibles et sur le sens nouveau que peut prendre un élément détaché et placé ainsi en exergue. Ainsi de l'Inde on passe à la province Française, de la mystique hindoue on passe à l'émotion chrétienne, enfin de l'amour humain on passe à l'amour divin...
Sakountala ou Vertumne et Pomone ou l'Abandon
Sakountala :
Camille Claudel (1864 -1943)
1905
Marbre blanc sur socle en marbre rouge
H. 91 cm ; L. 80,6 cm ; P. 41,8 cm
S.1293
Signé sur la terrasse à l'arrière : "Camille Claudel" Titré : "Vertumne et Pomone"
La sculpture a connu divers matériaux et divers titres. Tirée d’une pièce de théâtre indienne évoquant les retrouvailles de Sakountala avec son mari, après une longue séparation due à un enchantement, l’œuvre connaît une première réalisation en plâtre vers 1886. Malgré des demandes réitérées et l’espoir déçu d’une commande de l’État, le groupe n’est réalisé en marbre, grâce à la comtesse de Maigret, qu’en 1905. Il porte alors le titre de Vertumne et Pomone.
Le bronze, fondu par Eugène Blot, est présenté la même année 1905 au Salon d’automne sous le titre de L’Abandon. De la mythologie hindoue l’on passe ainsi à la mythologie grecque puis à la psychologie ou à l’histoire intime.
Les variantes observées entre les différentes versions témoignent des recherches poursuivies par l’artiste. Le changement de titre, accompagné d’un changement du matériau, met en évidence cette variation des lectures et du sens qui est aussi un des éléments de cette recherche.
Vertumne, dont le nom signifie « tourner, changer », était sans doute un roi d'Etrurie qui, à cause du soin qu'il avait pris des fruits et de la culture des jardins, obtint, après sa mort, les honneurs de la divinité. Ce qu'il y a de certain, c'est que son culte passa de chez les Etrusques à Rome où on le considérait comme le dieu des jardins et des vergers. Ses attributions différaient de celles de Priape : il veillait surtout à la fécondité de la terre, à la germination des plantes, à leur floraison et à la maturation des fruits.
Il avait le privilège de pouvoir changer de forme à son gré à l'instar de Protée, et il eut recours à cet artifice pour se faire aimer de la nymphe Pomone qu'il choisit pour épouse. Ce couple heureux et immortel vieillit et se rajeunit périodiquement sans jamais mourir. Vertumne a donné sa foi à la nymphe et lui voue une inviolable fidélité.
Dans cette fable l'allégorie est transparente ; il est clair qu'il s'agit de l'année et de la succession ininterrompue des saisons. Ovide semble appuyer cette conception de Vertumne, puisqu'il dit que ce dieu prit successivement la figure d'un laboureur, d'un moissonneur, d'un vigneron, enfin d'une vieille femme, désignant ainsi le printemps, l'été,
l'automne et l'hiver.
Vertumne avait un temple à Rome, près du marché aux légumes et aux fruits dont il était le dieu tutélaire. Il était représenté sous la figure d'un jeune homme avec une couronne d'herbes de différentes espèces, tenant de la main gauche des fruits, et de la droite une corne d'abondance.
Pomone ou Pomona, nymphe d'une remarquable beauté, est la divinité des fruits.. Elle déteste la nature sauvage et lui préfère les jardins soigneusement entretenus.
Aucune nymphe ne connaissait comme elle l'art de cultiver les jardins et surtout les arbres fruitiers. Pomone n'avait aucune attirance pour les hommes mais fut recherchée en mariage par tous les dieux champêtres.
L’œuvre de Camille :
Camille Claudel avait 24 ans lorsque la version initiale de grande dimension parut au Salon des Artistes Français en 1888, sous le nom indou de "Sakountala". une deuxième version en bronze de dimension réduite fut éditée par le fondeur Eugène Blot pour l'exposition de 1905 sous le nom de "L'Abandon". Une troisième version en marbre en taille directe de cette dernière époque a été présentée au Salon des Artistes Français sous le titre de "Vertumne et Pomone".
Le destin de "Sakountala" révèle la signification de l’œuvre.
Sakountala (1), drame indien du Vème siècle :
Le grand dramaturge indien, Kalidasa, qui vécut au Vème siècle, écrivit en sanskcrit le drame de cette jeune fille de brahmane : dans son ermitage des rives du Gange, elle fut surprise par ses compagnes de jardin par le prince Douchanta, qui pourchassait une gazelle. Il la contemple à travers les branches d'un manguier, sort de son embuscade, et lui offre le gage nuptial de l'anneau. Telle la fiancée des anciens épithalames, Sakountala se donne à son roi.
Conduite par l'ambassade du roi, Sakountala, parvenue à la cour, n'est pas reconnue par son
fiancé, qui renie ses serments : l'anneau avait glissé le matin dans le lac des ablutions. Désespérée, vêtue en veuve, elle s'enfuit au désert.
Un jour, un pêcheur rend au roi l'anneau découvert dans le ventre d'un poisson. A la vue de l'alliance, Douchanta recouvre la mémoire, et assailli de remords, recherche sans relâche la répudiée.
Précédée d'un jeune garçon,qui porte sur son visage la ressemblance du prince, sa mère, Sakountala, apparait hâve de souffrance : le roi s'agenouille à ses pieds et avoue son aveuglement. Sakountala heureuse et confiante s'abandonne aux bras qui se tendent.
Camille Claudel a éternisé cet échange de la supplique et du pardon qu'est une réconciliation !
L'homme implore à genoux, couple talons joints, un bras, invite déjà de valse, dans le suspens de ceindre les hanches désirées; l'autre en étai prend charge d'un corps et son destin.
La femme rejette son assise de cep à pampres, et le pied claudiquant, le corps en bascule, fait foi en son amant pour trouver l'appui et l'élan à se lever. Une main défend encore un sein et ce ventre avide de mère, l'autre pend en grappe mûre. Les paupières sont closes sur la gravitation du bonheur.
Les deux corps se joignent, non par les mains ou par les lèvres, mais par cette tempe de femme qui absout, et ces yeux d'homme qu'aveugle le poids d'une tête chérie. Et la bouche mâle murmure à l'oreille ce secret d'amour qui abolit toute offense.
Vues de l'atelier de Camille
Sources : "L’œuvre de Camille Claudel" de Reine-Marie-Paris et Arnaud de la Chapelle. 1990
(1) Sakountala ou Shâkountalâ (en sanskrit Abhijñānaśākuntala) ou Shakuntala, sans accent.
Camille travaillant sur son œuvre "Sakountala"; à droite son amie Jessie Liscomb
(Collection Elborne)
"L'Abandon" Camille Claudel et son musée de Nogent-sur-Seine
Etudes sur l’œuvre de l'Abandon de Camille Claudel :
dessins et aquarelle 2020
Encre Havana plume et lavis janvier 2021 format 30 x 20 cm
Encre plume et lavis bleu violet L'Abandon de Camille Claudel 1905 réalisation février 2021
"Sakountala"
d'après l’œuvre de l'artiste, une étude en plâtre de 1888, musée Bertrand à Châteauroux.
"L'Abandon" ou "Sakountala", une copie achetée en décembre 2023
D'après le modèle en bronze de 1905 fonderie Eugène Blot à Paris;
18 exemplaires ont été fondus entre 1905 et 1922 du vivant le l'artiste.
Un exemplaire de 62 centimètres de haut à été vendu aux enchères chez Artcurial à Paris 1.2 million d'euros. Son estimation avait été chiffrée entre 50.000 et 70.000 € par les experts.
Sources : "L’œuvre de Camille Claudel" par Reine-Marie Paris et Arnaud de la chapelle
Voici un article rédigé suite à une visite du Musée Camille Claudel à Nogent-sur-Seine le mercredi 4 avril 2018. A voir !! il reste encore des précisions à rajouter. En cours d'écriture.
Quatre sculpteurs du musée de Nogent-sur-Seine
Camille Claudel par Auguste Rodin :
Les œuvres de Camille Claudel :
Implorante ou L'imploration vers 1894
La Sirène ou la Joueuse de flûte de Camille Claudel BronZe vers 1905
La Valse de Camille Claudel
" Cette Valse ivre, toute roulée et perdue dans l’étoffe de la musique, dans la tempête et le tourbillon de la danse […]. "
Paul Claudel, 1905
"Giganti" ou "Tête de brigand" de Camille Claudel vers 1885
L'Aurore de Camille Claudel
Auguste Rodin par Camille Claudel
"Chienne rongeant un os" ou "Chienne affamée" de Camille Claudel
"La petite Châtelaine" Plâtre patiné
Quelques oeuvres de Camille Claudel
"Les Bavardes" ou "Les Causeuses" Plâtre
Camille Claudel 1896
"Les Bavardes" ou "Les Causeuses" Bronze, en dessous
"Les Bavardes" ou "Les Causeuses" "Rêve au coin du feu" "Profonde pensée"
Antoine Bourdelle : portrait d'Auguste Rodin
Auguste Rodin par Antoine Bourdelle :
Bourdelle a quitté l'atelier de Rodin depuis un an déjà lorsqu'il conçoit en 1909 ce portrait du maître avec lequel il a collaboré quinze années durant. En dépit des réactions du modèle qui manifeste son mécontentement durant les séances de pose, il s'agit bien d'un hommage. Le buste, traité comme une stèle, représente le sculpteur en vieux colosse barbu. Dénaturant l'anatomie qu'il va jusqu'à démembrer, Bourdelle figure Rodin en dieu Terme inébranlable, en patriache ténébreux. Il s'agit bien d'un hommage dans l'hommage puisque Bourdelle s'inspire, pour cette effigie de la terribilita, du célèbre Moise de Michel-Ange pour l'église Saint-Pierre-aux-liens de Rome. La référence à la tradition comme marque de respect n'interdit pas l'émancipation, ainsi que l'atteste la formule inscrite sous la barbe : "Au maître Rodin, ces profis rassemblés". De fait, la géométrie des volumes et la synthèse architecturée des formes expriment sans ambages le désir d'indépendance de Bourdelle. Et sans doute était-il nécessaire de le dire, et de le dire ainsi à Rodin.
La maison Claudel, du XVIIe siècle, a reçu la famille de Paul et Camille Claudel où ils ont vécu trois ans, de 1876 à 1879.
Camille, âgée alors d'une douzaine d'années, y prit des leçons de sculpture auprès de Ramus (1) et d'Alfred Boucher (2). Ce dernier, partant pour l'Italie, la confia à son ami Auguste Rodin à Paris. Le musée consacré à Camille Claudel et les sculpteurs de Nogent-sur-Seine, y est ouvert depuis mars 2017.
Issue d'une antique Novagus, le cartulaire de l'abbaye du Paraclet désigne en 1227 cette bourgade sous son nom actuel.
Issu du gaulois novio « nouveau » et suffixe -entum, désignant une nouvelle agglomération.
La centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine :
La centrale nucléaire de Nogent est située dans la commune de Nogent-sur-Seine sur la rive droite de la Seine dans l'ouest du département de l'Aube (région Grand Est. Elle se situe à 50km à l'ouest de Troyes et à 110km au sud-est de Paris. La centrale compte deux unités de production de type réacteur à eau pressurisée (REP) de 1 300MW.
La centrale finance les collectivités locales à hauteur de quinze millions d'euros par an, dont huit millions pour la taxe foncière.
Cette centrale a été commencée en 1981 et mise en service en 1988-89. Elle a donc 29 ans de service.
Portrait de Camille à 19 ans par Ghita Theuriet 1883 (collection particulière)
Camille loue un atelier avec des amies, plusieurs anglaises, dont Jessie Lipscom, au 117 de la même rue, VIème arrondissement,
Les portails du N° 117 rue Notre-Dame-des-Champs, et du N° 111, atelier de Camille en 1882
Camille Claudel en blouse de sculpteur et son amie Guita Theuriet
Camille a 17 ans
1883 : Louis-Prosper obtient son affectation à Rambouillet, et se rapproche de sa famille, Camille ira le rejoindre plusieurs fois.
Portrait de Camille à 19 ans, 1883, par Ghita Theuriet (Collection privée de Reine-Marie Paris)
Photographie : Eric Boutigny
1884 : entrée probable, comme praticienne, de Camille, dans l'atelier de Rodin,
1885 : la famille Claudel s'installe au 31, boulevard de Port-Royal, XIIIèmeactuel, au 6ème étage sans ascenseur. La maison des parents à Villeneuve reste un lieu de visite plusieurs mois par an. La famille passe plusieurs mois par an dans cette ville. Elle passe aussi des vacances à Gérardmer, près de l'oncle Charles Claudel, qui possède la papeterie de Vraichamps. Camille effectue durant ces séjours des fusains et des sculptures. Son père parle le patois, ce qui permet à Camille de croquer les fermes et ses habitants. Eugénie Plé, Victoire Brunet, son amie d'enfance Maria Paillette sont ses modèles.
Une des rares photographies de la famille Claudel au balcon du Boulevard du Port-Royal
Fusain de Camille à Gérardmer
En avril, Camille s'inscrit au cabinet d'anatomie du Muséum d'histoire naturelle.
Buste de Louise Claudel, Torse-de-femme-accroupie, "Etude pour Giganti", buste de Jessie Lipscomb, "Torse de femme accroupie", "buste de de Jessie Lipscomb", "Mon frère", "L'Aurore", elle en est le modèle, de Rodin, fusains : "Mennie Jean" et "Femmes de Gérardmer",
"Buste de Louise Claudel", sa soeur cadette
"Mon frère" ou "Jeune Romain"
1886 : avril, premier séjour en Angleterre de Camille dans la famille de ses amies anglaise. Elle rejoint Jessie à Peterborough. L'absence de Camille angoisse Auguste Rodin qui va prétexter une invitation de Gustav Natorp à Londres. Il revera peu de temps Camille chez la famille Lipscomb.
En juillet, elle séjourne chez Amy Singer à Frome, dont le père possède une fonderie. Elle visite Bath, Welles et Bristol; elle termine son séjour en août sur l'île de Wight, chez Florence Jeans. Camille dessine les pêcheurs de l'île et le docteur Jeans, père de son amie. Paul l'accompagne, ce qui lie la relation familiale entre frère et soeur. Paul apprend la relation entre Rodin et Camille.
Dessin au fusain et craie de l'amie de Camille, Florence Jeans, 1886 Ile de Wight
Camille en tenue de ville en 1886, photographie d'Etienne Carjat
Genèse de "Sakountala" (1886-1888, et 1905) "Sacountala" ou Çacountalaou "L'Abandon" ou "Vertumne et Pomone", terres cuites parmi les œuvres les plus célèbres de Camille,
Shakuntala est une des 3 pièces écrites par Kalidasan dramaturge indien du Vème siècle. Elle est la plus célèbre en Inde et en Europe. Théophile Gautier en tire un ballet réglé par Petipa en 1858
1887 : William Elborne photographie sa fiancée Jessie Lipscomb, Camille et sa sœur Louise rue Notre-Dame-des-Champs à Paris,
1888 : Camille prend son indépendance vis-à-vis de sa famille et s'installe au113, boulevard d'Italie, aujourd'hui boulevard Auguste Blanqui. Sa sœur s'est mariée le 16 août à Villeneuve avec Ferdinand de Massary, la laissant seule face à sa mère.
Rodin loue la Folie Neufbourg, appelé "Le Clos Payen" au 68, boulevard d'Italie,
proche du 113. Cette belle demeure du XVIIIème siècle, laissée à l'abandon, abrite leurs amours.
1889 : Exposition Universelle de Paris, Palais des Beaux-Arts, Camille se rend à cette manifestation. "La Prière", "Charles Lhermitte",
1890 : Camille se rend au château de l'Islette, en voyage en Touraine, Anjou, Azay-le-Rideau,
1891 : 13 février Claude Debussy : lettre d'adieu à l'inconnue. Commande de Balzac à Auguste Rodin
1892 : nouvelle adresse : 113, boulevard d'Italie. Buste de Rodin
1892 : Camille s'installe au11, avenue de la Bourdonnais, VIIème actuel, elle garde l'atelier du 113, boulevard d'Italie (actuel boulevard Auguste Blanqui). Elle ne travaille plus pour le sculpteur Auguste Rodin, mais pour elle.
"Retirée dans l'absolue solitude de son atelier du boulevard d'Italie, elle vit là, un an, deux ans, trois ans sans recevoir personne, sans entendre une voix amie"
"La Petite Châlelaine" (1892-1896), 2 bustes en plâtre non patinés, 1893, l'un détruit lors de l'incendie des fonderies Coubertin en 1987, 4 bustes légèrement différents, dont 3 marbres en 1895,
Photographie de Marguerite Boyer
Les différentes versions de la Petite Châtelaine, avec chevelure et natte repositionnés, 1892
marbre et fonte A. Valsuanià 1896, en bas, plâtre non patiné, 1893
La "Petite Châtelaine" terres cuites patinées
Les premières séances de pose de la fillette âgée de 6 ans auraient commencées en septembre 1892 (72 séances) au château de l'Islette, près d'Azay-le-Rideau.
Entre 1890 et 1893, Camille séjournera plusieurs fois au château. la propriété aurait été louée par Rodin pour abriter une grossesse que Camille ne put malheureusement mener à terme.
Les bustes que Camille créa seraient-ils l'enfant que Camille n'a pas eu ?
Ceux-ci font partie certainement des œuvres majeures de l'artiste.
1894 : séjour à Guernesey, chez Mme Ménard Dorian, d'où elle rapporte une étude du peintre Georges Hugo,
Le buste de Camille exécuté par Victor Peter en 1895,
praticien d'Auguste Rodin qui arréta le travail du buste
pour n'en garder qu'un visage émergeant du bloc de marbre.
1893 : "Les Causeuses" ou "Les Bavardes" commencées en 1892, onyx, en son atelier situé boulevard d'Italie. (disparu aujourd'hui)
1895-1996 : La Petite Châtelaine, 3 marbres. Commande de l'Age mûr par l'Etat,
exposition de la Société Nationale des Beaux-Arts : "Jeanne enfant", marbre, buste de Léon Lhermitte, bronze, "Etude d'après un japonais", plâtre, "La Confidence", plâtre,
1897 : "L'Hamadryade", marbre et bronze, "Clotho"; marbre, "La Vague", onyx et bronze, "Femme-à-sa-toilette", plâtre,
"La Petite Châtelaine" cheveux écartés
Marbre visible à La Piscine à Roubaix
"La Vague" ou "Les Baigneuses" 1897-1903
1898 : Camille rompt définitivement avec Auguste Rodin et loue un atelier au 63, rue de Turenne, IVème arrondissement actuel, achèvement de la 2ème version de "L'Age mûr", "Persée et la Gorgone","Profonde Pensée" "Buste de Mme X", "Hamadryade" (marbre et bronze)
Le portail du 63, rue de Turenne, fort dégradé, malheureusement
Camille devant le plâtre de La Persée et la Gorgone dans son atelier de l'Ile Saint-Louis vers 1899
1899 : en janvier, Camille s'installe avec son atelier au 17,19 quai de Bourbon sur l'Ile Saint-Louis, actuellement IVème arrondissement. Elle travaillera jusqu'en 1913 dans cet atelier. "Portrait de M. le comte de M.", marbre, "Clotho", marbre, "L'Age mûr", plâtre, "Persée", plâtre, fonte de "L'Implorante" par Gruet, "Persée" maquette, "Les chemins de la vie", Exposition au Salon des Beaux-Arts, rencontre avec le général Tissier.
Le portail du 17-19, quai de Bourbon, la plaque à la mémoire de Camille Claude, la cour-intérieure.
(l'atelier probablement à gauche)
"L'Age mûr", plâtre, "Clotho", marbre
"L'Âge mûr" dit aussi "La Destinée" ou "Le Chemin de la vie" ou encore "La Fatalité" (bronze à partir de 1894)
Après la rupture entre Camille Claudel et Auguste Rodin, ce dernier essaye de l'aider par personne interposée et obtient du directeur des Beaux-Arts une commande de l'État, mais cette commande ne sera jamais concrétisée et Camille ne touchera jamais un sou de l'État. L'Âge mûr est réalisé en 1895 et exposé en plâtre en 1899 au Salon de peinture et de sculpture de la Société Nationale des Beaux-Arts. Malheureusement Camille n'a pas les moyens de la faire fondre et c'est un capitaine enui la fera fondre à ses frais, en 1902 par Thiébaut (le fondeur habituel étant trop cher) ; l'officier conservera ce bronze avec lui. Il sera plus tard exposé au Musée d'Orsay. Un second bronze est fondu par Fréderic Carvihani après 1913 et exposé lui au musée Rodin après un don de Paul Claudel.
L'Âge mûr témoigne du cruel abandon de Rodin
"Ma sœur Camille, Implorante, humiliée à genoux, cette superbe, cette orgueilleuse, et savez-vous ce qui s'arrache à elle, en ce moment même, sous yeux, c'est son âme". Paul Claudel
1900 : exposition universelle : "Profonde Pensée", marbre, "Rêve au coin du feu", plâtre, "Ophélie" (L'Hamadryade), Salon de la plume : "Buste de Rodin", "La Fortune", Paul est en Chine jusqu'en 1905,
1901 : Camille ne participe à aucun salon. Eugène Biot, devenu le marchand attitré de Camille, fait fondre 6 exemplaires de bronze en taille réduite de "L'Age mûr" (prix 4000 francs),
1902 : "Persée", marbre, "Buste de Madame la Comtesse de Maigret", "Alsacienne", terre cuite, fonte de "L'Age mûr", bronze pour le capitaine Tissier par la société Thiébaut Fumière et Gavignon,
1905 : décembre, Eugène Blot organise la première exposition Camille Claudel 4 au 16 décembre (13 sculptures) boulevard de la Madeleine, "La Niobide blessée", "Sakountala", marbre,
"Sakountala" est une légende indienne du Vème siècle racontant les amours contrastés d'un prince et d'une simple jeune fille. Cette oeuvre deviendra "Vertumne et Pomone" dans sa version en marbre en référence à Ovide.
Camille sculptant le marbre. "Sakountala" deviendra "Vertumne et Pomone" dans sa version en marbre
1905 : "Profondes pensées" ou " Femme agenouillée devant une cheminée", ou "Intimité" ou "La bûche de Noël", bronze et marbre blanc, fonte, "La Sirène", en novembre, Camille tombe malade.
1906 : commencement des fugues de Camille, destruction de ses sculptures
1906-1907 : Eugène Blot monte la deuxième exposition de Camille à l'automne dans une nouvelle galerie rue Richepanse, 21 avril, inauguration du "Penseur" de Rodin au Panthéon
1908 : exposition du 1er au 24 décembre à la galerie Blot, 5, boulevard de la Madeleine, Auguste Rodin à l'Hôtel Biron, actuel musée Rodin
1910 : exposition des Femmes Peintres et Sculpteurs: "L'Imploration", "Persée", "Les Bavardes".
Les Bavardes
1913 : 2 mars, décès du père de Camille, Louis-Prosper, à Villeneuve, Camille est internée à Ville-Evrard, le 10 mars, 16 avril : réunion d'un conseil de famille pour s'occuper des biens de Camille, Auguste Rodin estt victime d'une attaque d'hémiplégie,
1914 : en août, transfert de Camille à Enghien, puis à l'hôpital psychiatrique de Montdevergues à Montfavet, Vaucluse, le 9 septembre, près d'Avignon, elle restera dans cette institution près de 30 ans, jusqu'à son décès. Sa mère et sa sœur ne viendront jamais la visiter. Paul, son frère cadet, lui rendra visite une quinzaine de fois.
L'asile d'alliénés de Montdevergues à Montfavet
1917 : 14 février, mort de Rose Beuret, 19 novembre, mort d'Auguste Rodin
Toujours consciente, elle écrit, vivant dans une solitude quasi-totale : "C'est affreux d'être abandonnée de cette façon", "Je voudrais bien être au coin de la cheminée de Villeneuve, mais hélas ! je crois que je ne sortirai jamais de Montdevergues...!"
Les médecins du centre qualifieront l'état cérébral de Camille de " délire systématisé de persécution basé par des interprétations et des fabulations : elle est victime des attaques criminelles d'un sculpteur célèbre. Elle craint tout le temps qu'on ne l' empoisonne, aussi choisit-elle soigneusement son alimentation basée surtout de pommes de terre en robe- de-chambre et d'oeufs qu'elle cuit elle-même. Son état physique est jugé bon, tout-au-moins jusqu'au 11 août 1942 où une carence alimentaire et un déséquilibre affecte gravement sa santé.
1929 : décès de la mère de Camille, Louise-Athanase, à Villeneuve,
1943 : 19 octobre, décès de Camille à 2 heures du matin d'un ictus aploplectique (infarctus cérébral ou du myocarde) accompagnée d'une perte de connaissance).
Elle est inhumée le 21 octobre au cimetière de Montfavet, Vaucluse.
Les expositions de Camille Claudel après sa disparition :
- 2008 : exposition Camille Claudel au musée Rodin à Paris, du 15 avril au 20 juillet,
- 2013-2014 : le musée Rodin consacre à l'artiste une exposition et divers ateliers, pour le 70ème anniversaire de sa mort. Camille Claudel sort de ses réserves, en présentant une vingtaine d’œuvres de l'artiste, du 1er octobre 2013 au 5 janvier 2014,
- 2014-2015 : exposition Camille Claudel à la Piscine de Roubaix " Au miroir d'un art-nouveau, Musée d'Art et de l'Industrie, du 8 novembre 2014 au 8 février 2015. Des collections du musée d'Orsay, de musée Rodin, et du futur Musée Camille Claudel qui ouvrira ses portes en novembre 2015 à Nogent-sur-Seine (10),
- Musée Camille Claudel : ouverture au printemps 2016 à Nogent-sur-Seine (Aube) avec les collections de Reine-Marie Paris et Philippe Cressent, acquises en 2008 et des achats effectués sur le marché de l'art grâce au fond du Patrimoine et la générosité de mécènes; une quarantaine d’œuvres soit le fonds le plus important au plan mondial.
Dans quels musées se trouvent les oeuvres de Camille Claudel ?
- Beaufort-en-Vallée : musée Joseph-Denais, "La petite Châtelaine", bronze,
- Cambrai : musée municipal, "L'Abandon", bronze grand modèle,
- Château-Gonthier : musée municipal, "Portrait de la comtesse de Maigret" fusain,
- Châteauroux : musée Bertrand, "Buste de Paul Claudel à treize ans", bronze, "Sakountala", plâtre, offert par Camille à la ville en 1895. Cette œuvre avait fait un tollé à l'époque.
- Château-Thierry : musée Jean-de-la Fontaine, "Buste de Ferdinand de Massary", bronze, "Buste de Paul Claudel à trente-sept ans", bronze,
- Cherbourg : musée Thomas Henry, "Giganti", bronze,
- Clermont-Ferrand : musée d'Art Roger-Quillot, "Buste de Louise de Massary", bronze,
- Draguignan : musée des Beaux-Arts, "Rêve au coin du feu", marbre,
- Guéret : musée municipal, "Buste de Rodin", bronze,
- Laon : musée archéologique municipal, quatre reproductions anciennes de dessins,
- Lille : musée des Beaux-Arts, "Giganti", bronze, "Buste de Louise de Massary", terre cuite,
- Martigues : musée Ziem, "Buste de Rodin",
- Montauban : musée Ingres, "Buste de Charles Lhermite", bronze,
- Nogent-sur-Seine, Aube, Musée Camille Claudel, une grande collection d’œuvres de Camille Claudel. (A mettre à jour bientôt),
A Noter : La collection du musée Camille Claudel à Nogent sur Seine, provient des collections de : Madame Reine-Marie Paris, (petite nièce de Camille Claudel). Monsieur Philippe Cressent.
Elle se compose de plus de 77 pièces (bronze, plâtre, marbre, documents, photos, ...) dont une partie en donation.
- Paris : musée du Petit Palais, "Buste de Rodin", bronze,
- Paris : musée d'Orsay, "L'Age mûr", bronze, grand modèle, Torse de Clotho, plâtre,
- Paris : musée Rodin, "L'Age mûr, plâtre première version, bronze, deuxième version, "La Petite Châtelaine", marbre, "Persée", marbre, "Paul Claudel à trente-sept ans", bronze, "L'Implorante", bronze taille réduite,"Clotho", "Les Causeuses", version en plâtre, version en onyx et bronze,"La Valse", bronze, "Buste de Rodin", version en plâtre, version en bronze, "Vertumne et Pomone", marbre, "La Vague", onyx et bronze, "Tête au chignon", bronze,
- Poitiers : musée Sainte-Croix, "L'Abandon", taille réduite, "La Valse", bronze, "La Fortune", bronze, "Niobide blessée", bronze, "Profonde Pensée", marbre 1898, "Profonde Pensée", bronze au sable, personnage seul, "jeune femme aux yeux clos", terre cuite 1885, "La Vieille Hélène, ou Buste de Vieille Femme ou Vieille Femme", bronze patiné, entre 1906 et 1906, "Etude pour un buste de Paul Claudel à 37 ans" 1905, dépôt au Musée Camille Claudel à Nogent-sur-Seine,
- Roubaix : musée d'Arts et d'Industrie, La Piscine, "Buste de Rodin", bronze, "La Petite Châtelaine", "aux cheveux tout à jour", marbre,
- Toulon : musée d'Art et d'Archéologie, "Jeune Romain", bronze,
- Toulouse : musée des Augustins, "Jeune Romain", bronze,
- Tourcoing : musée des Beaux-Arts, "Jeune Romain", bronze.
Musées à l'étranger :
Musées à l'étranger :
- Bejaïa : musée de l'Algérie, "Niobide blessée", plâtre, dépôt de la France,
- Berlin : Neue nationalgalerie, Allemagne, "Jeune Romain", bronze posthume,
- Martigny : Fondation Pierre Gianadda, Suisse, "L'Implorante", petit modèle bronze, "L'Abandon", petit modèle bronze, "La Fortune", bronze,
- Munich : Neue Pinakothek, Allemagne, "La Valse", petit modèle bronze,
- New-York : The Cantor Collection, U.S.A, "L'Implorante" petit modèle bronze, "Buste de Rodin", bronze, "La Valse", bronze,
- New-York : métropolitan museum, U.S.A., "L'Implorante", petit modèle bronze,
- San Francisco : California Palace of the Legion of Honour, U.S.A., "Buste de Rodin", bronze,
- Shizuoka : Prefectural Museum of Art, Japon, "La Vague", bronze posthume,
- Soumaya : musée de Soumaya, Mexique, "La Vague", bronze posthume, "Buste de Rodin", bronze, "La Valse", bronze, "Les Causeuses", marbre,
- Washington D.C., The National Museum of women in the Arts, U.S.A., "La Jeune Fille à la Gerbe", bronze posthume.
Camille Claudel à l'écran :
- 1988 : "Camille Claudel", long métrage réalisé par Bruno Nuytten, avec Isabelle Adjani, Gérard Depardieu, Madeleine Robinson. D'après le livre de Reine-Marie Paris.
Ce long métrage fera renaitre la vie un peu romancée de Camille et popularisera cette artiste méconnue du public à l'époque, durée : 175 minutes,
Musique : Gabriel Yared.
Berlin Ours d'Argent 1989, Meilleure actrice : Isabelle Adjani,
- "Camille Claudel 1915", long métrage réalisé par Bruno Dumont, avec Juliette Binoche et Jean-Luc Vincent.
Hiver 1915 : internée par sa famille dans un asile du sud de la France, là où elle ne sculptera plus. Un chronique de la vie recluse de Camille Claudel; dans l'attente d'une visite de son frère Paul.
"Le long métrage le plus bouleversant de Dumont"
Camille Anastasia Kendall Maria Nicola Claudel, La relation passionnelle et tumultueuse avec le sculpteur Auguste Rodin, de vingt-quatre ans son aîné.
Cet amour impossible, ainsi que son internement psychiatrique de 1914 à 1943, la murant dans le silence le plus total, lui ont donné une aura égalant son génie.
Sources et bibliographie : Wikipédia Camille Claudel, L'oeuvre énorme et les études de Reine-Marie Paris, petite-fille de Paul, petite-nièce de Camille et enseignante à la Sorbonne,
Bibliographie : "Camille Claudel Le génie est comme un miroir" Hélène Pinet et Reine-Marie Paris. petite-nièce de Camille Claudel, un ouvrage de référence sur la vie de l'artiste. Gallimard 2003, Editions ARTS,
Reine-Marie Paris est licenciée d'Histoire-Géographie; maitrise d'Histoire de l'Art sur Camille Claudel en 1982,
Camille Claudel, correspondance, Edition Anne Rivière Bruno Gaudichon Collection "Arts et Artistes", Gallimard, 2003
Hélène Pinet est missionnéedes collections de photographies des collections Rodin,
Photographies des oeuvres de Camille : Piscine de Roubaix, 27 décembre 2014.
Catalogue-raisonné des œuvres de Camille Claudel :
Anne Rivière, Bruno Gaudichon, Danielle Ghanassia. Adam Biro, octobre 2001
Camille Claudel, Bruno Gaudichon et Anne Rivière, Paris, Adam Biro, 2000,
L’œuvre de Camille Claudel, catalogue-raisonné, Paris, Adam Biro-Arthis, 1991,
Lien Piscine de Roubaix : Exposition Camille Claudel du 8 novembre 2014 au 8 février 2015 "Au miroir d'un art-nouveau"
Des oeuvres du musée d'Orsay de Paris, du musée d'Orsay de Paris, et du futur musée Camille Claudel de Nogent-sur-Seine.
Association Camille et Paul Claudel en Tardenois : 4, rue de Rugny 02130 Arcy Sainte-Restigné : association-cpc@orange.fr
- "Camille Claudel 1915", long métrage réalisé par Bruno Dumont, avec Juliette Binoche et Jean-Luc Vincent.
Hiver 1915 : internée par sa famille dans un asile du sud de la France, là où elle ne sculptera plus. Un chronique de la vie recluse de Camille Claudel; dans l'attente d'une visite de son frère Paul.
"Le long métrage le plus bouleversant de Dumont"
Camille Anastasia Kendall Maria Nicola Claudel, La relation passionnelle et tumultueuse avec le sculpteur Auguste Rodin, de vingt-quatre ans son aîné.
Cet amour impossible, ainsi que son internement psychiatrique de 1914 à 1943, la murant dans le silence le plus total, lui ont donné une aura égalant son génie.
Sources et bibliographie : Wikipédia Camille Claudel, L'oeuvre énorme et les études de Reine-Marie Paris, petite-fille de Paul, petite-nièce de Camille et enseignante à la Sorbonne,
Bibliographie : "Camille Claudel Le génie est comme un miroir" Hélène Pinet et Reine-Marie Paris. petite-nièce de Camille Claudel, un ouvrage de référence sur la vie de l'artiste. Gallimard 2003, Editions ARTS,
Reine-Marie Paris est licenciée d'Histoire-Géographie; maitrise d'Histoire de l'Art sur Camille Claudel en 1982,
Camille Claudel, correspondance, Edition Anne Rivière Bruno Gaudichon Collection "Arts et Artistes", Gallimard, 2003
Hélène Pinet est missionnéedes collections de photographies des collections Rodin,
Photographies des oeuvres de Camille : Piscine de Roubaix, 27 décembre 2014.
Catalogue-raisonné des oeuvres de Camille Claudel : Anne Rivière, Bruno Gaudichon, Danielle Ghanassia. Adam Biro, octobre 2001
Camille Claudel, Bruno Gaudichon et Anne Rivière, Paris, Adam Biro, 2000,
L'oeuvre de Camille Claudel, catalogue-raisonné, Paris, Adam Biro-Arthis, 1991,
Lien Piscine de Roubaix : Exposition Camille Claudel du 8 novembre 2014 au 8 février 2015 "Au miroir d'un art-nouveau"
Des oeuvres du musée d'Orsay de Paris, du musée d'Orsay de Paris, et du futur musée Camille Claudel de Nogent-sur-Seine.
Association Camille et Paul Claudel en Tardenois : 4, rue de Rugny 02130 Arcy Sainte-Restigné : association-cpc@orange.fr
Camille Claudel. "Au miroir d'un art-nouveau":
Catalogue-raisonné de l'exposition Camille Claudel au Musée d'Art et d'Industrie de Roubaix. La Piscine. Edition Gallimard La Piscine 2014. www.gallimard.fr
Camille Claudel à Montdevergues :
Histoire d'un internement - 7 septembre 1914 - 19 octobre 1943. de Michel Deveau. Editions L'Harmattant.
Timbre : "La Valse", hommage à Camille Claudel, édition en 2000
Quelques oeuvres dessinées, études de janvier 2015, crayon ou encres
Deux Causerie sur La Petite Châtelaine de Camille Claudel :
"La Petite Châtelaine, sa fille spirituelle"
par Jean-Pierre Kosinski
Le Mesnil-le-Roi et Cormeilles-en-Parisis :
9 mars et 27 avril 2019
Dessins crayon sanguine et noir février 2018
Aquarelles d'après la photographie N & Bl de César en 1885 :
Camille Claudel et la Petite Châtelaine de l'Islette en Touraine 1892-93
Carnet de voyage aquarelles au château de l'Islette 2018 à 2021
Camille Claudel travaillant sur la femme accroupie
D'après le film Camille Claudel 1989 Isabelle Adjani et Ariana A
Aquarelle janvier 2021 bleu Winsor format A5
Camille Claudel et Auguste Rodin travaillant sur "La Femme accroupie" 1884-85 dans l'atelier rue de l'Université à Paris . Aquarelles janv 2021, d'après le film Camille Claudel de Bruno Nuytten,1988, César du meilleur film 1989, avec Gérard Depardieu, Isabelle Adjani et le modèle Ariana K.
Projet de balade en complément d'étude : le circuit Camille Claudel à Paris, de Port-Royal à Châtelet en anglais :
Catalogue-raisonné de l'exposition Camille Claudel au Musée d'Art et d'Industrie de Roubaix. La Piscine. Edition Gallimard La Piscine 2014. www.gallimard.fr
Camille Claudel à Montdevergues :
Histoire d'un internement - 7 septembre 1914 - 19 octobre 1943. de Michel Deveau. Editions L'Harmattant.
Timbre : "La Valse", hommage à Camille Claudel, édition en 2000
Quelques œuvres dessinées, études de janvier 2015, crayon ou encres
Deux Causeries sur La Petite Châtelaine de Camille Claudel :
Le Mesnil-le-Roi en 2019 et Cormeilles-en-Parisis en 2020
Dessin au crayon de couleur octobre 2018
La Femme accroupie et la Femme accroupie "torse mutilé" de Camille Claudel vers 1884-1885, Atelier de Paris
Bonnes visites !
Projet de balade à l'étude : le circuit Camille Claudel à Paris, de Port-Royal à Châtelet. Ce projet est achevé actuellement.
Camille et "l'Âge Mûr" détail, dessin au crayon juillet 2017
Dessin au crayon "La Petite Châtelaine", d'après la première version en terre cuite de Camille au château de l'Islette.
Photographies de Camille Claudel en 1887 à Paris, déguisée, en août 1893
"La Petite Châtelaine", différentes versions de 1892 à 1896, terre cuite, plâtre patiné ou brut, marbres.
Camille Claudel à participé, avec d'autres sculpteurs à l'œuvre grandiose de la "Porte de l'Enfer" d'Auguste Rodin (partie supérieure de l'œuvre ).
L'oeuvre en plâtre est visible au Musée d'Orsay et celle de bronze dans le jardin du musée Rodin à Paris. Beaucoup d'études sont visibles à Paris et à Meudon aux Musées Rodin. Il existe de nombreuses répliques en bronze dans le monde entier (voir l'article spécifique sur la Porte de l'Enfer d'Auguste Rodin).
"La Petite Châtelaine", première version de Camille, plâtre patinée
Montages : la Porte de l'Enfer d'Auguste Rodin au Musée Rodin (bronze) et au Musée d'Orsay (plâtre)
"L'âge mur" bronze Musée d'Orsay premier étage droite
"L'Age mûr" l'une des sculptures majeures de Camille Claudel s'est aussi appelée "La Destinée", ""La Fatalité" ou "Le Chemin de la vie" 1894 - 1900.
Deux versions se situent au Musée d'Orsay et au musée Rodin.
Cette version photographiée au musée Rodin est une fonte Frédéric Carvillhani après 1913.
L’œuvre originale en plâtre fut réalisée en 1895 et exposée au Salon des Beaux Arts de la Société Nationale des Beaux-Arts à Paris.
L'épreuve en bronze du musée d'Orsay est une fonte Thébaut.
La famille Claudel va vivre au 5ème étage du 31 boulevard de Port-Royal de 1886 à 1892
"Le métier de sculpteur est pour un homme une espèce de défi perpétuel au bon sens, il est pour une femme isolée et pour une femme avec le tempérament de ma soeur une pure impossibilité. Elle avait tout misé sur Rodin, elle perdit tout avec lui.
Le beau vaisseau, quelque temps balloté sur d'amères vagues, s'engloutit corps et bien."
Paul Claudel, "Ma soeur Camille, son œuvre est l'histoire de sa vie", Le Figaro littéraire, 17 novembre 1951.
Lieu des ateliers et habitations de Camille Claudel et de sa famille à Paris, un circuit très agréable !
Projet de circuit Camille à Paris, juillet 2017
Circuit de 15 kilomètres. 5 heures de marche, au départ du métro. Edgar Quinet
Une visite au musée Rodin le 12 novembre 2015, jour de la réouverture du musée après 3 ans de travaux :
"La Petite Châtelaine" Marbre de Camille Claudel,1892, ancienne collection Joanny Peytel
"Masque de Camille Claudel et main de P. de Wissant" assemblage en plâtre vers 1895 d'Auguste Rodin
"Camille Claudel au cheveux courts", masque Auguste Rodin vers 1892, donation Rodin 1916
"Camille Claudel au bonnet" Tête en terre cuite d'Auguste Rodin vers1884
"Camille Claudel au bonnet" Tête en pâte de verre, 1911, Auguste Rodin et Jean Cros
La salle Camille Claudel au Musée Rodin
Camille Claudel au Musée Rodin :
77, rue de Varenne 75007 Paris Métro. Varenne
1er étage de l'Hôtel, salle 16.
Mardi au dimanche : 10 à 17 H 45, mercredi jusqu'à 20 H 45. Fermeture des caisses 17 H 15, des jardins 17 H, du 1er octobre au 31 mars, des espaces d'exposition 17 H 45.
Musée gratuit le 12 novembre 2015, journée de réouverture des salles, après travaux de rénovation et de présentation de nouvelles collections des réserves.
Comment se rendre au musée ? :le plan d'accès sources musée Camille Claudel
Pour se rendre au musée depuis Paris : Par le train : toutes les heures au départ de la gare de l’Est, trajet d’une heure puis 5 mn à pied jusqu’au musée Par la route : 1h20 par la Nationale 4 ou par l’A4 et la Départementale 231 En savoir plus sur https://www.sortiraparis.com/arts-culture/exposition/articles/131250-musee-camille-claudel-ouverture-en-mars-2017-a-nogent-sur-seine#lzqt7M2PEAowyjHO.99
Une pièce jouée par la Compagnie "les Bacchantes", d'après l'oeuvre de Sophie Jabès, édité par Lansman Editions.
Adaptation et mise en scène : Marie Montegani
avec Clara Ponsot, Nathalie Boutefeu, Clémentine Yelnik et la participation de Geneviève Dang.
Entre autres : Vendredi 10 mars 2017 à 20 H 45, salle Malesherbes, 78600 Maisons-Laffitte
Camille, Camille, Camille – Création 2014. Reprise en 2016-2017.
Avec Nathalie Boutefeu, Vanessa Fonte ou Clara Ponsot (en alternance), Clémentine Yelnik – Mise en scène Marie Montegani (Photo Elisa Cencetti)
« J’ai voulu que renaisse sur scène, celle que l’on a cherché à museler, celle qui réclamait la liberté à grand cri et poser la question de la place de l’artiste femme dans la société, aujourd’hui »
Camille, Camille, Camille – Création 2014. Reprise en 2016-2017.
Avec Nathalie Boutefeu, Vanessa Fonte ou Clara Ponsot (en alternance), Clémentine Yelnik – Mise en scène Marie Montegani (Photo Elisa Cencetti)
« J’ai voulu que renaisse sur scène, celle que l’on a cherché à museler, celle qui réclamait la liberté à grand cri et poser la question de la place de l’artiste femme dans la société, aujourd’hui »
Comment ne pas être bouleversé par cette artiste de génie, cette femme libre, qui souhaitait faire reconnaître son art et que l’abandon de Rodin, l’isolement et le manque de commande conduisirent à la misère et poussèrent à la folie. Celle qui fut internée à l’asile de Ville-Évrard en 1913 (huit jours seulement après la mort de son père qui l’avait toujours soutenue) avant d’être transférée un an plus tard à l’asile de Montdevergues, mourut des suites de malnutrition, le 19 octobre 1943, à l’âge de 78 ans. Quelques jours après sa mort, Camille Claudel est inhumée au cimetière de Montfavet accompagnée du seul personnel de l’hôpital. Ses restes seront transférés dans le carré no 10, fosse commune appelée aussi « carré des fous ».
Camille Claudel rejoint ainsi la liste des artistes maudits, au destin tragique. Il faudra attendre presque la fin du XXe siècle pour qu’elle sorte à nouveau de l’oubli, notamment grâce au remarquable travail de Reine-Marie Paris, petite nièce de Camille Claudel, et le texte de Sophie Jabès vient rappeler avec force la femme et l’artiste hors du commun qu’elle était.