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Présentation de l'artiste et de quelques-unes de ses promenades, de ses visites, de ses œuvres : dessins, aquarelles, lavis à l'encre et photographies
Petite visite de la grande cascade du parc de Saint-Cloud le dimanche 30 janvier 2022 et quelques images.
Malheureusement, à cette époque, la cascade n'est pas alimentée en eau !
Ouvrage majeur du domaine du frère de Louis XIV, Monsieur.
Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, le domaine de Saint Cloud est la propriété de Monsieur, Philippe d’Orléans et frère de Louis XIV.
Pour aménager son domaine, le frère de Louis XIV fait alors appel aux plus grandes personnalités. Ainsi, il confie à l’architecte Antoine le Pautre la réalisation de la grande cascade de Saint-Cloud, voulue comme un “théâtre de cristal jaillissant”. Il acheva en 1665, après l’avoir commencé en 1660.
Nous sommes alors seulement 7 années après le rachat du domaine par Louis XIV au banquier Barthélemy Hervart. A cette époque, Monsieur avait racheté de la propriété du Tillet, il avait dés lors l’accès jusqu’à la Seine. Il y avait à l’époque, une petite île qui prit le nom alors d’île de Monsieur.
En effet, le prince profita de toutes les occasions pour agrandir son domaine.
La partie supérieure de la grande cascade :
La cascade haute :
La partie haute de la cascade est constituée de 9 terrasses.
L'eau passe de bassin en bassin grâce aux masques de plomb crachant de l'eau.
Dans une ambiance figée par les stalactites, les mouvements d'eau sont nombreux à l'aide de jeux d'eau, nappes pyramide, gerbe bouillon et goulotte ...
L’animation des bassins est le résultat de la seule force de gravitation canalisée par le système hydraulique élaboré il y a trois siècles.
La mise en œuvre des jeux d’eau pendant une heure demande un volume d’eau de 1500 m3, c’est à dire beaucoup d’eau en très peu de temps. L’eau provenant du ruissellement pluvial, variable au fil des saisons, il n’est pas possible de fournir 1500 m3 à la demande sans stockage. C’est le rôle des étangs de Ville-d’Avray. Le ruissellement des eaux de pluie en forêt est conduit par des rigoles et des aqueducs souterrains jusqu’aux étangs, où elles sont stockées. Le volume d’eau est de 36600 m3 dans le petit étang et de 77700 m3 dans le grand étang, soit au total un peu plus de 114000 m3 de réserve.
Un aqueduc recueille l’eau des étangs de Ville-d’Avray et l’achemine jusqu’au Grand Réservoir situé sur les hauteurs du domaine. Le volume d’eau dans le Grand Réservoir est de 18800 m3. Il est 5 à 6 fois plus petit que celui des étangs de Ville-d’Avray. Du Grand Réservoir partent des canalisations équipées de vannages pour envoyer l’eau soit vers les jeux d’eau, soit vers le système d’arrosage.
C’est le dénivelé important du terrain jusqu’au front de Seine, 76 mètres entre le point le plus haut et le plus bas, distants de 1,1 kilomètres, qui a permis l’installation en écoulement gravitaire du système, dans lequel tous les bassins sont interdépendants pour leur alimentation et leur fonctionnement.
Au fil des dénivellations abruptes des jardins, l’eau acquiert une pression naturelle. L’ouverture manuelle des vannes la fait cheminer de la Grande Gerbe aux bassins des 24 Jets, passer par la fontaine des Chiens et l’allée des Goulottes pour jaillir à près de 30 mètres au Grand Jet et terminer sa course dans le bouillonnement de la Grande Cascade, avant de se perdre dans les exutoires en bordure de Seine.
Ce réseau unique conserve une grande partie de ses éléments originels, canalisations en plomb ou corrois d’argile assurant l’étanchéité du Grand Réservoir et des bassins. Une fois la saison des grandes eaux terminée, les conduites sont vidangées. Les vannes au droit des départs sont fermées, les vannes au droit des arrivées sont ouvertes. Les eaux résiduelles dans les conduites sont évacuées par les robinets de vidange. Les bouches des jets sont démontées.
De climat atlantique sub-montagnard, le massif du Morvan reçoit des pluies fréquentes qui jointes au printemps à la fonte des neiges transforment les ruisseaux en torrents. La roche, imperméable, est recouverte d'arènes granitiques, facilitant l'écoulement des eaux dans certaines Zones.
Cela explique que des cours d'eau comme l'Yonne, la Cure, le Cousin ou encore le Chalaux roulent parfois des flots tumultueux.
Plusieurs retenues (Pannecière-Chaumard, les Settons, Crescents, Chameçon) permettent d'en réguler le cours au moment des crues et de soutenir leur débit en période d'étiage (basses eaux); le lac de Saint-Agnan constitue une réserve d'eau potable.
Où se situe le Saut de Gouloux ?
Un petit article sur une curiosité du Morvan situé au nord des Settons : le Saut de Gouloux qui attire beaucoup de visiteurs en période de canicule.
Le sentier qui mène au Saut du Gouloux
Le Saut du Gouloux
Dans le temps...
Les restes de l'ancien moulin
Le Saut du Gouloux en hiver : source photographie Etienne Philbé février 2018
Le Saut du Gouloux en hiver : sources photographies Etienne Philbé février 2018
Lien site Gouloux : le village de Gouloux se situe au nord-ouest de la Nièvre prés des Settons et au nord de Montsauthe-les-Settons (voir carte çi-dessous)
La carte de la Nièvre
A voir dans la région et la vallée de la Cure, le château de Chastellux situé à 15 kilomètres d'Avallon.
Le château de Chastellux près de la vallée de la Cure
Le château de Chastellux est un édifice des XIe, XIIIe, XVe et XIXe siècle situé à Chastellux-sur-Cure dans l'Yonne en Bourgogne-Franche-Comté.
Ce château est toujours habité par la famille qui l'a construit, fait rarissime en France. L'édification des parties les plus anciennes encore existantes, tour Saint-Jean, remonte à l'an 1080 environ.
Le bâtiment principal fait l'objet d'une première inscription au titre des monuments historiques le 10 novembre 1925. Une tour est ensuite classée le 10 novembre 1976 avant que les communs et aménagements alentour ne soient inscrits le 17 février 1989.
A voir dans la région, les Settons et son immense lac
Les Settons, immense réserve d'eau, le 7 août 2018
Les Settons :
Le lac des Settons, dont le périmètre dépasse 13 kilomètres, a une superficie de 366 hectare, une profondeur moyenne de 6 mètres et est situé à une altitude de 586 mètres. C'est un lac issu de la construction de 1854 à 1861 d'un barrage (de 20 mètres de haut construit en blocs de granit) destiné à réguler la navigation sur l'Yonne et faciliter le flottage du bois jusqu'à Paris.
Le tour du lac à pied peut s'effectuer en 4 heures (14,3 kilomètres)
Le flottage du bois :
Le barrage du lac des Settons a été construit pour faciliter le flottage du bois vers Paris en se
servant de la rivière comme moyen de transport. Le flottage du bois « à bûches perdues » est une des plus grandes traditions morvandelles. Le flottage du bois commençait le 1er novembre à la foire de Château-Chinon où le bois, amené, empilé et débité en morceaux de
Un croc(image jointe) 1,14 mètres, était vendu par les morvandiaux aux marchands de bois parisiens. les bûches portaient à chaque
extrémité la marque poinçonnée de son propriétaire ou de l’exploitant. Le « jet » était produit par une vaste « chasse d’eau » : « poules d’eau » et « canardiers » étaient chargés de faciliter la progression sans encombres des bûches le long des rivières. En aval des lacs et étangs, toute la famille morvandelle était employée sur le flottage et il n’est pas rare encore aujourd’hui de retrouver dans les vieilles maisons le « croc » de son ancêtre.
Le torrent « le Hérisson » prend sa source au Saut Girard, né des eaux du lac de Bonlieu et du lac d’Ilay à une alltide de 780 mètres.
Sa longueur est de 20.5 kilomètres.
Il rejoint l'Ain à une altitude de 444 mètres.
Une découverte des cascades du Hérisson, au cours d’une randonnée de 3 heures environ et 7.4 kilomètres (allée et retour) va surprendre le visiteur par la magie de cette vallée unique.
Durant près de sept siècles, la vallée du Hérisson a également été un lieu de vie intense. L’homme s’y est installé afin d’utiliser la force motrice de l’eau ainsi que les richesses naturelles du secteur : chanvre, minerai de fer, céréales, bois…
Tout au long du sentier, des vestiges sont encore visibles : ils attestent de l’activité qui a perduré jusqu’à l’apparition de l’électricité à la fin du XIXème siècle.
Né à 805 mètres d'altitude, le Hérisson et son cours d'eau tumultueux commence son parcours de manière éblouissante. Il s'enfonce rapidement dans le plateau de Doucier en descendant de 255 mètres sur une distance de 3 kilomètres.
Rivière sacrée des celtes : son nom ne vient pas de la charmante bestiole pleine de piquants qui se met en boule dès qu'on la touche mais peut-être du celte ou du latin, de heria qui signifierait donc rivière sacrée. Autrefois, de nombreux moulins et martinets (forges avec marteaux-pilons actionnés par la force de l'eau) jalonnaient le cours du Hérisson.
Le circuit des sept cascades et la carte IGN
Quelques unes des cascades
La première cascade en partant du parking
La cascade de l'Eventail hauteur de chute : 65 mètres
La descente des cascades par le GR 559 :
Le Saut de la Forge :
Conscient de l’intérêt que représentait le cours du Hérisson, les moines cisterciens de Balerne
décidèrent au Moyen-Age de construire une forge hydraulique au Saut de la Forge baptisé à l'époque "Saut de la Boille", boille signifiant en Franche-Comté un récipient large et arrondi ressemblant beaucoup au bassin formé par la chute d'eau. C'est ainsi qu'en 1450, un "ferrier" de La Cluse-et-Mijoux dans le Doubs, Robin Patouillard est autorisé par les abbés à construire une écluse pour retenir l'eau, C'est une usine, la ferrière, constitué d'une roue permettant d'actionner la martinet, qui frappe le fer.
Le Moulin Jeunet
La cascade du Moulin Jeunet :
Avec sa chute de seulement 3 mètres, cette cascade du Moulin Jeunet n’est pas la plus
impressionnante de la randonnée mais vous y trouverez les vestiges d’un ancien moulin qui exploitait la force du ruisseau Hérisson au XVIIe siècle.
Histoire du moulin : au XVème siècle, les seigneurs de Châteauneuf donnèrent de l'argent
aux villageois du Fransnois pour construire un moulin, nommé "Moulin du Frasnois", sur le Hérisson.
Ceux-ci l’exploitèrent pour leur usage personnel contre le paiement d'un impôt. Détruit durant la guerre entre 1635 et 1639, la communauté villageois, consciente de l’intérêt de ce moulin, mais ruinée par le conflit, donc incapable financièrement de le reconstruire, décida de le céder à Guillaume Grappe en 1663.
Celui-ci, ainsi que le propriétaires successifs, rendirent cette entreprise florissante et prospère jusqu'en 1875, date de sa destruction. Pourtant, un an après, un marchand de vin de Lons-le-Saunier, rachète les ruines et le reconstruit.
C'est désormais un moulin neuf que Séraphin-François Jeunet rachète en 1882 et qui deviendra "le Moulin Jeunet" jusqu'en 1902.
Son nom est resté actuellement.
Anciennement appelé : le moulin du Frasnois : 1434, le moulin de la fromagerie : 1777, le moulin Grappe : 1848 et le Moulin Jeunet depuis 1882)
Le Saut Girard :
Le Saut Girard, 35 mètres: 3 accès : depuis le lieu-dit de la Fromagerie ou du parking aménagé du Saut Girard .Et depuis 2016 vue depuis le nouveau belvédère aménagé au-dessus de la cascade (accès handicapé).
En 1170, Thibert de Montmorot dispose d'une partie des biens du prieuré d'Ilay pour fonder la "chartreuse Notre-Dame de Bonlieu". Cette dotation est confirmée en 1172 par les seigneurs suzerains Gérard de Vienne et Guillaume, son fils, seigneurs de Mirebel. Gérard ou Girard donne à cette occasion la « chaume du saut » et la cascade du Hérisson appelée depuis Saut-Girard.
Le Gour bleu ?
Le Gour Bleu : anciennement nommé : 1470 la foule Girard-Quintal, 1768 Le saut Quintal et depuis 1897 le Gour Bleu.
A noter : le circuit des cascades du Hérisson est assez glissant par temps humide
Dans cette communication à la Société d’Emulation du Jura du 21 juin 1958, Louis Genevaux présente les sources de la rivière du Hérisson et montre qu'il est un torrent sacré celtique (“On” signifiant eau et “Héri” sacré). Transcription dactylographique de l'article paru en 1959 dans le “Tableau de l'activité de la Société de 1954 à 1958”.