Un an après les recherches sur la Couronne d'épines du Christ reçue par Saint-Louis le 10 août 1239 dans la région proche de Villeneuve l'Archevêque dans l'Yonne, de nouvelles prospections un peu plus précises sur ce lieu historique, bien que la modernité ait définitivement détruit toutes traces du manoir de Maulny-le-Repos avec la construction de l'A5..
La croix commémorative située sur la D66O à l'entrée de Villeneuve l'Archevêque
Revenons à l'histoire : Louis IX doit recevoir la Couronne d'épines du Christ en ce lieu précis :
mais laissons les écritures des historiens :
La Couronne d'épines commandée et achetée par Saint-Louis viendra par les terres de l'Europe actuelle et transitera en dernier lieu par la Suisse actuelle avant d'arriver en terre de Bourgogne. Son chemin est assez secret pour éviter tout risque de vol sur la route. On sait qu'elle provient de Constantinople, bien que gagée par Les Vénitiens.
Merci à M. Gaudillier, historien de Villeneuve l'Evêque, ancien maire de cette commune et Président du Syndicat d'Initiative de la ville durant 20 ans.
Pour en savoir un peu plus, lire l'article dont le lien figure en bas de cet article.
Que voir sur place ?
La Sainte Couronne ou couronne du Christ est, selon la tradition chrétienne, la couronne d'épines posée sur la tête
du Christ avant sa crucifixion.
Cet instrument de la Passion, mentionné dans les Évangiles canoniques, selon Marc, Matthieu et Jean, est évoqué par les premiers Pères de l'Église comme Clément d'Alexandrie ou Origène. Faisant partie des reliques attribuées à Jésus, elle devient un symbole chrétien. Plusieurs sanctuaires affirment posséder cette relique. L'archevêché de Paris prétend la posséder au sein du trésor de la Sainte-Chapelle mais il est fait mention de la Sainte Couronne ou un de ses fragments au Palais électoral de Munich, en la basilique San Domenico de Bologne, en la cathédrale de Pise ou de Trêves, sans qu'il soit possible de déterminer s'il s'agit d'une relique de première classe (don d'une Sainte Épine qui a été enchâssée dans un reliquaire en forme de couronne d'épines) ou de contact (transfert de la sacralité de la Sainte Épine en la mettant en contact avec un morceau de bois devenant lui-même une relique).
Le Christ et la Sainte Couronne Récit biblique du couronnement
Le récit du couronnement est présent dans deux Évangiles synoptiques (Mc 15, 17 et Mt 27, 29) et l'Évangile selon Jean (Jn 19, 2). L'Évangile selon Luc n'en parle pas mais certains de ses textes le mentionnent, allant jusqu'à placer le couronnement lors de la mise en croix. Ces manuscrits sont vraisemblablement des ajouts de copistes afin d'harmoniser les Évangiles canoniques5.
Jean rappelle que les soldats romains, dans la nuit du Jeudi au Vendredi saint, se moquèrent du Christ et de sa royauté en le coiffant d'une couronne garnie d'épines. Peu de temps avant de gravir le Calvaire avec le patibulum de la croix sur son dos, Jésus subit les brimades et les violences des soldats romains. À moitié évanoui, il s'était effondré alors sur un trottoir en pierre, mouillé de son propre sang. Les soldats romains trouvèrent bien drôle qu'un Juif venant de la campagne puisse prétendre être roi. Aussi ils lui jetèrent sur les épaules une robe longue et placèrent un bâton dans sa main pour servir de sceptre. Pour terminer leur déguisement, ils eurent besoin d'une couronne. Des branches flexibles couvertes de longues épines (généralement utilisées pour attacher par paquets le bois de chauffage) furent tressées afin de leur donner la forme d'une couronne, puis furent enfoncées dans son cuir chevelu ce qui le fit saigner abondamment.
« Alors Pilate prit Jésus, et le fit battre de verges. Les soldats tressèrent une couronne d'épines qu'ils posèrent sur sa tête, et ils le revêtirent d'un manteau de pourpre »
— Évangile selon Jean, 19:1 et 2
Ainsi le couronnement grotesque de Jésus au cours de sa Passion est probablement un procédé littéraire des évangélistes voulant introduire une scène de dérision avec la soldatesque qui feint de rendre hommage à la royauté de Jésus affublé d'attributs pseudo-royaux (chlamyde pourpre, couronne tressée avec des rameaux d'un quelconque buisson épineux que la soldatesque avait sous la main), références peut-être au Livre de Jérémie. L'historicité de la couronne d'épines fait cependant consensus. Ces mêmes évangélistes ne mentionnent pas qu'on a laissé la couronne d'épines sur la tête de Jésus lors de sa crucifixion. La tradition iconographique de la « corona spinea » (couronne d'épines en latin) figurant sur la tête du Crucifié est un parti pris des artistes médiévaux qui ont interprété docilement les affirmations de théologiens médiévaux selon lesquelles le Crucifié garda sa couronne jusqu'à sa mort et que ce fut la Vierge, après la descente de croix, qui la lui enleva, se blessant aux doigts et mêlant ainsi son sang à celui de Jésus. En effet, la tradition iconographique montre d'abord un Christ à la tête nue puis on trouve au xie siècle de ci, de là, le Christus triumphans portant la « corona », diadème royal parfois réduit à un filet d'or orné d'une gemme sur le front. Ce n'est qu'à partir du xiiie siècle, dans le cadre de la dévotion au Christus patiens (« Christ souffrant »), qu'apparaît l'iconographie de la couronne d'épines.
La Couronne d'épines de Saint-Michel de Dijon sources site Wikipédia
Sources : site Wikipédia La Sainte Couronne du Christ : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte_Couronne
L'église de Notre-Dame de Villeneuve l'Archevêque, qui bien, que restaurée et transformée, reçu le roi Louis IX pour ouvrir les scellées de la couronne d'épines :
L'église Notre-Dame de Villeneuve l'Archevêque :
Classée Monument Historique, l'église Notre-Dame de Villeneuve l'Archevêque, date du XIIème. C'est une église d''bord romane qui a été remaniée aux XIIIème siècle, puis au XVIème siècle. Elle réunit donc une partie romane, une partie gothique et une partie Renaissance. Le portail septentrional du xiiie siècle, sculpté, est dans un état de conservation exceptionnel. Il est consacré à la Vierge et à l’Enfant. Le clocher couvert d’ardoise est constitué d’une flèche de charpente de la Renaissance en bronze doré, flanquée de quatre clochetons. L’intérieur, abrite une Mise au tombeau provenant de l'abbaye de Vauluisant , datée de 1528 et attribuée au «Maître de Chaource », sculpteur champenois anonyme du XVIème siècle, une pietà et de nombreuses statues de la même époque.
La Mise au Tombeau du Maître de Chalource
Les vitraux de l'église Notre-Dame de Villeneuve l'Archevêque
Le village de Villeneuve l'Archevêque :
Un article sur les incroyables aventures des reliques du Christ : sources Le Point Les Vies de Jésus décembre 2023 février 2024 Ce que disent les textes sacrés pages 82 à 87
Les ancien articles rédigés l'année dernière sur Villeneuve l'Archevêque, dans l'Yonne :
Saint-Louis et la couronne d'épines du Christ : https://jeanpierrekosinski.over-blog.net/2022/09/saint-louis-et-la-couronne-d-epine-du-christ.html
lien autre : https://jeanpierrekosinski.over-blog.net/2022/09/saint-louis-et-la-couronne-d-epine-du-christ.html
Voir aussi l'article sur Villeneuve l'Archevêque et son église gothique : http://kosinski.over-blog.net/2022/08/villeneuve-l-archeveque-et-son-eglise-gothique.html
Une visite à Sens le même jour : https://jeanpierrekosinski.over-blog.net/2022/08/une-visite-a-sens-au-mois-d-aout.html
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