Géraldine Jeffroy, auteure chinonaise, met à l’honneur ce monument et l’histoire de Camille Claudel et Rodin, avec son roman « Un été à l’Islette ».
Le roman du château. C’est ainsi que Géraldine Jeffroy aime à qualifier son roman, Un été à l’Islette, aux éditions Arléa. Cette Chinonaise d’origine et professeure de français en région parisienne revient dès que possible dans sa maison d’Azay-le-Rideau, près du château de l’Islette, qui l’inspire tout au long de ses pages. « C’est un endroit enchanteur. Un jour, j’étais assise dans le parc du château, avec une petite fille qui m’a dit : “ Il a dû s’en passer des choses ici… Tu devrais les raconter ! ” J’avais déjà ce projet en tête, mais cela a été l’élément déclencheur », raconte Géraldine Jeffroy.
Intrigue romanesque et réalité biographique Son roman, l’auteure ne veut pas qu’il soit une énième histoire de Camille Claudel et Rodin, même s’il leur rend inévitablement hommage. C’est Eugénie, préceptrice originaire de la région parisienne, qui raconte l’été 1892 au château de l’Islette. « Le roman est écrit sous la forme d’une lettre confession, détaille Géraldine Jeffroy. C’est l’histoire d’Eugénie, une Parisienne cultivée, qui est embauchée au château comme préceptrice de Marguerite, la petite-fille de la châtelaine. Eugénie va finalement être témoin de tous les évènements de ce fameux été 1892. » Le lyrisme du style de l’auteure transporte tout de suite le lecteur au cœur du château, entre les bégonias et les rosiers. « Beaucoup de gens m’ont dit : “ Quand on lit votre livre, on s’y croirait ”. Et c’est un très beau compliment. »
Les pages défilent et progressivement, Eugénie est fascinée par Camille Claudel, sa personnalité et son travail. « Elle raconte les journées bucoliques passées à trois, avec Marguerite, la petite-fille de la châtelaine et permet d’être un témoin extérieur », précise l’auteure.
Une longue documentation Afin de réaliser son roman, Géraldine Jeffroy s’est longuement documentée. « J’ai demandé à voir toutes les pièces du château, même celles que l’on ne montre pas au public, confie-t-elle. J’ai également rencontré le petit-fils de la petite-fille de la châtelaine, qui est arrivé avec une grosse mallette pleine de trésors et les souvenirs de sa grand-mère. » Petit à petit, elle en apprend davantage sur le château, mais aussi sur la sculpture. « Le travail de documentation, c’est ma partie préférée, on apprend tellement de choses. L’écriture, c’est plus laborieux », plaisante Géraldine Jeffroy.
Aujourd’hui et un an après la sortie du roman, c’est le troisième tirage qui est en cours d’impression. « On en est à un peu moins de 6.000 exemplaires vendus », sourit-elle. En plus de ce succès d’édition, Géraldine Jeffroy fait partie des cinq auteurs en compétition pour le prix du roman TMV - La Boîte à livres, non pas décerné en juin cette année mais au mois de septembre, après un retard dû au Covid-19. Puisque cela ne suffisait pas à l’auteure chinonaise, son ouvrage Un été à l’Islette concourra également pour le prix littéraire des lycéens, apprentis et stagiaires de la formation professionnelle de la région Île-de-France, qui aura lieu en mars 2021.
« Un été à l’Islette », aux éditions Arléa, 127 pages. Disponible chez tous les revendeurs et au château de l’Islette, 17 €.