Les animaux de François Pompon (Saulieu 1855 - Paris 1933)
"J'aime la sculpture sans trou ni ombre" François Pompon
L'Ours blanc :

C'est cette sculpture, de l'Ours blanc, présentée lors du Salon de 1922, qui fit le succès de François Pompon à l'âge de 67 ans.
L'Ours blanc de François Pompon
Musée d'Orsay à Paris
Fils d'un artisan ébéniste, François Pompon entre à l'École des Beaux-Arts de Dijon après avoir travaillé la pierre et le bois à Saulieu pour gagner sa vie.
Il étudie l'architecture et la sculpture et acquiert quelques rudiments de gravure. En 1874, il part pour Paris et entre en relations avec les entrepreneurs qui transforment le Paris du Second Empire.
Connu surtout comme sculpteur animalier, il exaltera le lyrisme de la lumière dans le poli des surfaces et l'économie de détails. Après avoir été conservées au Jardin des Plantes, les Trois cents pièces léguées par François Pompon ont été transférées définitivement à Dijon, au Musée des Beaux-Arts. (fermé actuellement pour travaux)
Il exécute des figures décoratives et des cariatides pour la façade de l'Hôtel de Ville, puis entre comme praticien chez Rodin où il restera quinze ans. Il lui faudra attendre l'âge de 67 ans et le Salon d'Automne de 1922 pour accéder au succès avec "l'Ours blanc".
Historique : En 1918, François Pompon réalise son premier "Ours brun", dit aussi "Ours noir", "Ours à miel", tête baissée, en plâtre blanc de petite dimension (10 cm de haut).

L'Ours brun de François Pompon, en haut et à droite
L'Ours blanc de Dijon :
L'Ours blanc de l'entrée du parc est une reproduction de 1937 par le sculpteur Henry Martinet par de l'Ours blanc de François Pompon du Musée Pompon 1855 - 1933
Lien site Wikipédia Henry Martinet : Henry Martinet
- Saulieu : Le musée François-Pompon :
- Grande Panthère noire, 1929, plâtre ;
- Pélican, 1925, plâtre ;
- Sanglier, 1933, bronze ;
- Pigeon au nid, 1926 ;
- Faisan, 1933, plâtre ;
- Tête ours blanc, 1930, bronze,
- Le musée d'Orsay à Paris conserve 131 de ses sculptures dont :
- Maman, 1892-1900, plâtre;
- Alban Pompon en tenue de travail, 1892, plâtre ;
- Berthe Pompon, 1894, plâtre ;
- Femme au corset relevant sa chemise, 1894, plâtre ;
- René de ,Saint-Marceau 1900, plâtre ;
- Canard, 1907, bas-relief en plâtre ;
- Hippopotame, 1918-1931, bronze ;
- Grue cendrée, 1920, bronze ;
- Ours blanc, 1921, plâtre ;
- Chouette, 1923, bronze ;
- Ours blanc, 1925, pierre de Lens;
- Grand Cerf, 1929, plâtre.
- Le Petit Palais : à Paris
- Ours brun, 1923-1933,1925, bronze;
- Dijon, jardin Darcy
- Ours blanc, copie d'après François Pompon d' Henry Martinet
L’œuvre exposée de François Pompon et un moulage en résine d’après l’œuvre originale en plâtre de l'artiste en 1928.

Médaillon bronze de François Pompon à Saulieu
François Pompon et son art : l'atelier d'Auguste Rodin et Camille Claudel
Pendant des années, Pompon est l'un des praticiens les plus recherchés de Paris, taillant le marbre pour Auguste Rodin et pour Camille Claudel. Mais à partir de 1905, par réaction à l'expressionnisme rodinien, Pompon abandonne la figure humaine au profit des animaux qu'il observe au Jardin des Plantes : l'Ours blanc est le plus bel aboutissement de cette veine et c'est lors de sa présentation au Salon d'Automne, en 1922, que l'artiste obtient tardivement son premier succès public, à l'age de 67 ans.
Éliminant l'accessoire et le détail, il abandonne tout rendu réaliste pour s'attacher à "l'essence même de l'animal". Cette économie de moyen donne à l’œuvre une présence qui trouve sa véritable force dans l'échelle monumentale. Loin de l'anecdote, elle révèle la recherche d'une intemporalité, d'une permanence : sous les dehors silencieux des formes pleines, l'univers de la sculpture lisse devient le lieu d'éclosion d'une aspiration à la forme universelle. "Je conserve un grand nombre de détails destinés à disparaître, disait Pompon. Je fais l'animal avec presque tous ses falbalas. Et puis petit à petit, j'élimine...". Colette était frappée par les pattes "épaisses et muettes" de ses animaux.
Les sculptures de Pompon se caractérisent par une appréhension intuitive, des formes aux contours arrondis, un refus de la géométrie, un goût pour les matériaux traditionnels.
disait-il, privilégiant les pierres claires, sans obstacle à la coulée du jour sur les volumes.
Rodin lui avait appris la maîtrise des profils, le rendu du mouvement agglomérant plusieurs gestes pour en concentrer la puissance. Pompon entre ainsi dans une tradition classique de la sculpture que l'on peut suivre d'Aristide Maillol à Constantin Brancusi. Dans le panorama de la sculpture entre 1900 et 1914, il sut trouver une alternative à la déconstruction cubiste.
Il existe aussi une esquisse en plâtre dans une collection particulière, une esquisse en plâtre au musée d'Orsay (RF 3790), un grand modèle plâtre a été exposé à Paris au Salon d'Automne en 1922, conservé au musée des Beaux-Arts de Valenciennes, un autre exemplaire en pierre est sur le Monument Pompon, place d'Arcy à Dijon, des réductions (H 25 cm) en plâtre, dont des exemplaires sont aux musées de Lyon, Saint-Omer ..., un marbre est au musée de Dijon, des biscuits et porcelaines sont édités par la manufacture de Sèvres en 1925. Une réduction en marbre a été exposée à Paris, au Salon d'Automne en 1923.
Sources et documentations :

François Pompon (185( 1933) site Wikipédia lien : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Pompon
Musée d'Orsay, catalogue des œuvres "L'Ours blanc" de François Pompon : http://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?nnumid=15496
Lien site Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ours_blanc_(Pompon)
Autres musées ; voir dans les textes.
Voir aussi article du blog : le musée Pompon à Saulieu http://jeanpierrekosinski.over-blog.net/2018/08/saulieu-le-musee-pompon-et-ses-autres-artistes.html
Bonne visite !
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