Une visite aux Musées Réunis de Cormeilles-en-Parisis :
Histoire du daguerréotype :
Le daguerréotype est un procédé uniquement positif ne permettant aucune reproduction de l'image. Il est constitué d'une plaque, généralement en cuivre, recouverte d'une couche d'argent. Cette plaque est sensibilisée à la lumière en l'exposant à des vapeurs d'iode qui, en se combinant à l'argent, produisent de l'iodure d’argent photosensible. Lorsqu'elle est exposée à la lumière, la plaque enregistre une image invisible, dite « image latente ». Le temps d'exposition est d'environ vingt à trente minutes, soit beaucoup moins que les méthodes précédentes qui nécessitaient plusieurs heures d'exposition.
Le développement de l'image est effectué en plaçant la plaque exposée au-dessus d'un récipient de mercure légèrement chauffé (75°C ). La vapeur du mercure se condense sur la plaque et se combine à l'iodure d'argent en formant un amalgame uniquement aux endroits où la lumière a agi proportionnellement à l'intensité de celle-ci. L'image ainsi produite est très fragile et peut être enlevée en chauffant la plaque, ce qui produit l'évaporation du mercure de l'amalgame.
Le daguerréotype ne fut employé que pendant environ dix ans, car, ensuite, il a été concurrencé par d'autres procédés :
- l'ambrotype*, présenté en 1854, une image positive sur verre, avec un fond noir,
- le ferrotype* ou melainotype ,1852 une image sur étain chimiquement,
- la photographie à l'albumine*, une photographie sur papier produit à partir de grands négatifs de verre.
* Lien l'ambrotype : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ambrotype
* Lien le ferrotype, technique d'émulsion au collodion : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ferrotype
* Lien la technique papier à l'albumine : 1847 https://fr.wikipedia.org/wiki/Papier_albumin%C3%A9
En 2017, les Musées Réunis de Cormeilles-en-Parisis fêtent Daguerre :
Daguerre
Peintre, décorateur de théâtre
et photographe
L'image en héritage
- . 23 septembre : reconstitution costumée. Inauguration de la statue de Daguerre,
- . de septembre à décembre : Conférences, expositions, ateliers scolaire.
Le diorama de Cormeilles-en-Parisis :
Les Musées Réunis projettent la création d’un nouveau diorama. Cormeilles-en-Parisis, ville natale de Daguerre, offrira ainsi le second lieu de France où un diorama sera présenté au public de façon permanente.
Le peintre Stéphane Belzère-Kreienbühl, né en 1963 et diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris a été sollicité. Il a l’expérience de ce type de réalisation ayant notamment conçu et monté le diorama présenté en 1987 à Cormeilles pour le bicentenaire de la naissance de Daguerre. Ses peintures oscillent entre figuration réaliste et abstraction et se caractérisent par l’exploration approfondie d’un sujet prenant un caractère sériel. De 1995 à 2013, il réalise dans son atelier de Berlin une série de 700 tableaux appelés « reflets nocturnes ». De 2003 à 2007, il réalise les vitraux de la cathédrale de RodeZ (commande du Ministère de la Culture), travail sur la lumière contemporaine, entre art figuratif et ornemental.
Le projet de diorama à Cormeilles bénéficie ainsi de la notoriété artistique ainsi que de celle de son père Jürg Kreienbühl dont le musée conserve plusieurs œuvres.
Les Musées Réunis associeront l’équipe technique du théâtre du Cormier (éclairage) et les services techniques municipaux (fabrication des menuiseries et installation des éclairages).
Le parc Daguerre :
La suite des inventions de la photographie "argentique" au chlorure d'argent
William Henry Fox Talbot (1800-1877) mène des recherches parallèles à celles de Nièpce et de Daguerre à partir de 1833. En 1840, il invente le "calotype", procédé négatif-positif qui permet la diffusion multiple des images.*
Talbot installait une feuille de papier enduite de chlorure d'argent dans sa chambre noire. Il obtenait un négatif qu'il cirait pour le rendre transparent. Il le plaçait ensuite sur une autre feuille imprégnée, puis l'exposait à la lumière du jour. Il créait ainsi une image positive.
Lien Wikipédia * Calotype : du grec kalos, beau et typos, impression https://fr.wikipedia.org/wiki/Calotype
puis
Le numérique :
Un appareil photographique numérique (ou APN) est un appareil photographique qui recueille la lumière sur un capteur photographique électronique plutôt que sur une pellicule photographique, et qui convertit l'information reçue par ce support pour la coder numériquement.
Tout remonte à l'invention du capteur CCD en 1969.
Dans les années 1970 apparaissent les premières caméras vidéo destinées aux particuliers.
En 1975, Steven Sasson, un ingénieur américain travaillant chez Kodak, met au point le premier appareil photo électronique. Ce prototype pèse 3,6 kg et capte des images de 100 × 100 pixels en noir et blanc grâce à un nouveau capteur CCD. L'enregistrement de la photo, sur le support d'une banque magnétique sur cassette prend 23 secondes.
Un peu d'histoire :
Cormeilles : 1300 ans d'histoire
Le village de Cormeilles-en-Parisis et né, il y a plus de 2000 ans. Comme beaucoup d'autres village de Gaule, ce village s'est constitué autour d'une villa dan la plaine, sur le site de la crêche, cette villa était une de ces fermes romaines qui parsemait la campagne autour de la Pax Romana, la pacification imposée aux turbulentes tribus gauloises comme les Parisii, deuxième partie du nom de la ville.
La première partie s'inspire de la couverture forestière qui entourait cette villa. La "corme" et un appellation ancienne du sorbier, arbre apprécié pour ses fruits comestibles.
La ville est nommée pour la première fois en 697, dans une charte du roi Mérovingien Childebert III, qui donne aux soeurs du monastère d'Argenteuil une forêt royale située à "Cormoletus", sur la rivière Seine, au pays PARISIS. En fait, Cormeilles existe depuis plusieurs siècle déjà : l'insécurité des invasions barbares avaient poussé les habitants de la villa à s'installer sur le flanc de la colline, dans le quartier du Martray. Le terrain du monastère de la rue du Fort correspondant assez précisément à ce premier village, qui avait son église, entouré d'un cimetière.
Pendant des siècles, l'histoire de Cormeilles et associée à celle de l'abbaye de Saint-Denis.
En 832, une charte du roi de France Louis Le Débonnaire confirme la donation de Cormeilles à l'abbé de Saint-Denis. Dans cette charte, le village s'appelle Cormeliae in Parisiaco.,
Vers 1125, l'abbé Suger, le plus grand abbé de Saint-Denis, conseiller du roi Louis VII, affranchit les cerfs attachés aux possessions de l'abbaye : les paysans de Cormeilles deviennent de hommes libres.
C'est lui aussi qui transfert le coeur du village vers une nouvelle église fortifiée, l'église Saint-Martin, dont il reste la crypte et une partie du choeur.
Grâce à l'abbé Suger, la construction de cette église bénéficie des nouvelles techniques employées pour construire l'abbatiale de Saint-Denis. La crypte est un témoignage très précoce de l'utilisation de la croisée d'ogive, qui permet de construire des voûtes plus hautes, des fenêtres plus grandes, et des murs moins épais que dans l'art roman.
Le Moyen-Age se termine par la guerre de Cent Ans. En 1359, le roi Charles V fait détruire le clocher fortifié qui servait de poste d'observation aux mouvements de l'armée royale. Les paysans, très malheureux durant cette période, se révoltent. Ce sera la Jacquerie. En naît en Beauvaisis, et gagne tout le Nord de l'Ile de France. Nous savons que le roi a pardonné deux cormeillais révoltés... mais combien ont été pendus ?
Heureusement, la France va connaitre la Renaissance. En 1518, François 1er fait établir un "livre Terrier" des propriétés royales. C'est le premier cadastre de Cormeilles. Il nous permet de savoir qu'il y avait alors 250 constructions qui se développaient le long de ruelles en épi autour d'un axe principal, la Grande Rue du Moustier.
Le Moustier, c'est le monastère, celui de Saint-Denis.
Même s'il y a beaucoup de parcelles privés, le seigneur reste l'abbé de Saint-Denis. Le Grand Prévôt exerçait la justice en son nom, et était logé près de l'église Saint-Martin, dans l'actuel magasin d'antiquité. Le pilori, où étaient exposés les condamnés, était devant l'église, mais le gibet était rue Guy Patin.
Cormeilles-en-Parisis actuellement :
Courriel : auxmuseesreunis@orange.fr
Aux Musées Réunis :
Maison du patrimoine cormeillais
31, rue Thibault Chabrand 95240 Cormeilles-en-Parisis
Tél. : 01 30 26 15 21 site lien : http://www.ville-cormeilles95.fr/equipement/aux-musees-reunis
F : https://www.facebook.com/museeduplatre/
http://jeanpierrekosinski.over-blog.net/article-le-musee-du-platre-et-du-patrimoine-cormeillais-cormeilles-en-parisis-118459099.html
Voir aussi autre article : Le musée du Plâtre et du patrimoine cormeillais :
sources : Musées Réunis de Cormeilles-en-Parisis
Wikipédia sites; quelques images.
Bonne visite !
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